« Huit » et « nuit » : pourquoi ces mots se ressemblent-ils dans un certain nombre de langues ?

« Huit » et « nuit » se ressemblent en français, de même qu’ocho et noche en espagnol, eight et night en anglais ou encore Acht et Nacht en allemand et en néerlandais. Et nous pourrions allonger cette énumération avec oito et noite en portugais, otto et notte en italien, opt et noapte en roumain, aetta et natte en suédois, ainsi qu’(h)ocht et oíche en gaélique irlandais. La liste n’est pas exhaustive et vous pouvez trouver différentes occurrences sur ce forum.

Photo de brenoanp sur Pexels.com

Quoi qu’il en soit, cela ne concerne que certains types de langues, apparentées entre elles, à savoir les langues romanes, les langues germaniques et les langues gaéliques (sous-branche des langues celtiques). Tous ces idiomes font partie de la famille indo-européenne, donc ont une origine commune.

Lisant actuellement Historia de la lengua española, de Rafael Lapesa[1], j’ai trouvé un passage qui apporte certains éléments de réponse à cette question. Voici la traduction que je vous propose :

« Dans presque tous les pays de langue romane où les Celtes étaient présents, le groupe de phonèmes latin /kt/ a évolué en /it/ ou en /ĉ/[2], des résultats dans lesquels se retrouvent les langues romanes occidentales (lat. nocte, factu > port. noite, feito ; esp. noche, hecho ; cat. nit, fet ; prov. nuech, fach ; fr. nuit, fait). La première phase de ce phénomène (relâchement du phonème /k/ en [χ], un son correspondant au j du castillan moderne) apparaît dans des inscriptions gauloises et est généralisée en gaélique irlandais. Dans des inscriptions celtibères, on peut lire Rectugenus, ainsi que sa contraction Rectugeno, qui devrait probablement se prononcer *Reitugeno ; ce nom évoque le personnage même de Rhetogenès, héro de Numance[3] mentionné par Appien. Comme le groupe /ks/ a suivi une transformation analogue à celle de /kt/ (lat. laxare > port. leixar ; esp. lexar ; fr. laisser), d’importance similaire, ce phénomène pourrait être également d’origine celtique. »

Cet extrait d’un ouvrage de référence en philologie montre donc que le nuit et huit se terminaient de la même façon en latin. Peut-être était-ce aussi le cas dans les langues celtiques des pays conquis[4]. Quoi qu’il en soit, les langues italiques et celtiques étaient assez proches, au point que certains linguistes parlent d’un rameau italo-celtique[5] au sein de la famille indo-européenne. Cette origine commune expliquerait pourquoi nuit et huit de terminent de la même façon dans les langues romanes et gaéliques.

Que dire alors de la coïncidence dans des langues germaniques, comme l’allemand, le néerlandais, le suédois ou l’anglais ?

Il se trouve que les langues germaniques font également partie de la grande famille indo-européenne. La génétique prouverait que les habitants d’Europe occidentale (Celtes, Latins et Germains) sont assez homogènes génétiquement, et différents en la matière des Européens orientaux (notamment les Slaves et les Baltes). En effet, les Indo-européens auraient conquis l’Europe occidentale plus tard que les territoires eurasiens situés plus à l’Est, par des conquêtes ayant eu lieu entre -2200 et -1800, du fait de leur supériorité en technologies militaires. En effet, on pense que leurs ancêtres yamnayas avaient été les premiers à domestiquer le cheval et à inventer le char. À cette époque, on commençait à maîtriser la métallurgie du bronze et le seul endroit où se trouvaient réunis les gisements nécessaires à cet alliage (cuivre et étain) était la Bohême (actuelle République tchèque). Les Indo-européens qui y étaient installés pouvaient donc s’imposer grâce à leurs armes plus solides. Néanmoins, à cette période, certains pensent qu’ils ont apporté leurs gènes en décimant la population masculine, mais pas encore leur langue sur tous ces territoires (hormis peut-être par endroit, comme dans le cas des Lusitaniens à l’Ouest de la péninsule Ibérique). Cette hypothèse est aujourd’hui remise en question. Actuellement, les historiens pensent plutôt que les hommes yamnayas étaient des guerriers forts et dominants, bien placés dans la hiérarchie des clans mêlés, dont le prestige social séduisait davantage les femmes autochtones que les mâles issues de leur ethnie. Vers -500, les Celtes ont imposé leur langue indo-européenne sur de larges territoires, du fait de leur maîtrise d’un nouveau métal : le fer. Notons que, d’après certains linguistes, les Daces de l’actuelle Roumanie étaient des Celtes. Comme indice qui va dans ce sens, pour s’adresser à son père, on dit tad en breton et tata en roumain. D’autres spécialistes estiment que le dace était une langue indo-européenne d’une autre branche, apparentée à l’albanais. Quoi qu’il en soit, le roumain est une langue latine également concernée par le rapport huit / nuit. Cette vidéo de la revue historique Hérodote explique tout cela avec clarté et précision :

Pour résumer, la similitude entre huit et nuit dans de nombreuses langues s’explique tout simplement par le fait que ces idiomes ont une origine commune remontant à une période assez récente à l’échelle de l’histoire de l’humanité, à savoir l’Antiquité.

Jean O’Creisren


[1] D’après Rafael Lapesa, Historia de la lengua española, Gredos, Madrid, 2022, p. 49, point 7. Traduction inédite de Jean O’Creisren.

[2] Son [tʃ], comme dans l’espagnol chico / chica ou l’anglais cheap.

[3] Ville celtibère ayant résisté pendant une vingtaine d’années à l’invasion romaine, au milieu du IIe siècle avant Jésus-Christ.

[4] gaulois pour la France, langues hispano-celtiques (dont celtibère) pour l’Espagne centrale et occidentale, éventuellement lusitanien pour le Portugal et dace pour la Roumanie (bien que les philologues ne s’accordent pas quant à la celticité de ces deux derniers peuples indo-européens).

[5] Les langues italiques comprenaient l’osque, l’ombrien, le vénète, le messapien, le rhétique et le latin (plus d’informations sur ce lien). Seule cette dernière a donné naissance à des idiomes encore parlés aujourd’hui, les langues romanes. Les langues celtiques se répartissaient en 5 branches sous l’Antiquité, à savoir le gaulois, le celtibère et le lépontique sur le continent, ainsi que les langues brittoniques et gaéliques dans les Îles britanniques. Seuls les deux rameaux insulaires ont traversé les siècles jusqu’à nos jours. Les langues brittoniques incluent le gallois, le cornique et le breton (qui ne descend pas du gaulois, mais a été apporté en Armorique par des Celtes de Grande-Bretagne fuyant les invasions anglo-saxonnes aux Ve et VIe siècle). La branche gaélique inclut les gaéliques irlandais et écossais, ainsi que le mannois (ou manxois), parlé sur l’Île de Man.


Vous aussi, vous aimez les langues ?

Vous aimerez :

Don des langues : le point de vue d’un linguiste sur la Pentecôte

Brève réflexion sur l’intelligence artificielle…

Quelle Europe voulons-nous ?

Faut-il enseigner les gros mots aux étrangers ?

Quand on parle du loup…

Commentaire linguistique sur Quevedo

Dialogue absurde pour progresser dans une langue

Les phrases les plus bizarres de Duolingo

Mariologie de comptoir

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publie son premier roman

Comment disait-on, dans la Grèce antique… ?

Nous parlons tous arabe sans le savoir…

L’argot des cathos

Traductions bizarres sur le chemin de Compostelle

Nous parlons tous breton sans le savoir…

Parlez-vous angevin ?

Voyage en Aragon et en Catalogne

The Backwoods of Canada, un hommage littéraire au pays de l’érable

The weirdest sentences in Duolingo

Vous n’auriez jamais deviné que ces mots sont du breton…

Visite de la maison-musée de Lope de Vega

La injerencia y la corrupción en la historia política del Istmo de Panamá

En Panamá existe la mayor mina de cobre de Centroamérica, que genera cerca del 4% del PIB y el 65% de los ingresos de exportaciones. La explota el consorcio canadiense First Quantum Minerals. El 20 de octubre de 2023 fue aprobado el contrato entre esta y el Estado panameño para 20 años renovables. A partir de esta fecha empezaron protestas. Unas asociaciones ambientales, gremios, sindicatos, grupos indígenas, estudiantes, entre otros, exigieron la cancelación del acto. Denunciaron la corrupción y quisieron proteger los recursos naturales. También consideraron que esta medida no respeta la soberanía nacional, siendo la explotación de la mina, un robo al pueblo panameño. Para entender bien las raíces de este conflicto, podemos hacer un recorrido por la historia del Istmo

Antes de profundizar este tema, cabe definir debidamente los conceptos clave. Según el Diccionario panhispánico del español jurídico (de la Real Academia Española), la injerencia es la “intromisión, actuación sin habilitación ni título en un negocio o competencia ajenos.” En este artículo vamos a considerar la definición del derecho internacional, es decir, el hecho de que un Estado o una organización internacional intervenga en los asuntos internos de un Estado soberano sin el consentimiento de éste (véase una definición más completa en francés en la página web de la ENS de Lyon). En cuanto a la corrupción, el Diccionario Jurídico Elemental (de la firma de auditoría salvadoreña Jacobo & Asociados) la define de esta forma: “Se estimaba tal el acto de quienes, estando revestidos de autoridad pública, sucumbían a la seducción, como los realizados por aquellos que trataban de corromperlos. En realidad, la corrupción venía a confundirse con el soborno o el cohecho. Pero en el presente, corrupción equivale a destruir los sentimientos morales de los seres humanos.”

Considerando estos elementos, nos podemos preguntar: ¿qué papel desempeñaron la injerencia, otros tipos de influencia extranjera legítima e ilegítima, así como la corrupción y las otras formas de manipulación por parte de actores foráneos, en la historia política del Istmo de Panamá desde la era colonial hasta mediados del siglo XX?

Para contestar esta cuestión, vamos a seguir el curso de la historia de la zona, empezando por la fase que se extiende de la conquista española al proyecto de canal francés (1501-1879). Luego nos interesaremos en el papel de la influencia extranjera en la construcción del canal y la independencia de Panamá (1879-1914). Por fin, terminaremos nuestro estudio cronológico considerando lo que pasó entre el final de las obras del canal de Panamá y la II Guerra Mundial (1914-1941).

Photo de Michael D. Camphin sur Pexels.com
  1. De la conquista española al proyecto de canal francés (1501-1868)

Entre dos océanos y dos subcontinentes, el Istmo de Panamá está ubicado en un lugar estratégico y naturalmente abierto a la influencia de varios pueblos. Vamos a ver que esto ya se documenta mucho antes del proyecto de canal interoceánico.

El principio de la injerencia en el Istmo de Panamá, según lo que han registrado los historiadores, podemos afirmar de forma segura que se remonta a 1501, cuando los europeos pisaron por primera vez esa tierra. El propio Cristóbal Colón la visitó en su cuarto viaje, en 1502, y le escribió al rey Fernando el Católico que eran las tierras más fértiles del mundo. Entonces los españoles se asentaron allí y fueron acosados por los indígenas desde el principio. Vasco Núñez de Balboa los sometió y trabó amistades con unos caciques potentes. Estos le revelaron la existencia de otro mar, donde prosperaban unos reinos muy ricos en oro. En 1513, la expedición encabezada por el conquistador llegó al Océano Pacífico, en donde los indios le confirmaron la existencia de un gran reino en el sur, es decir, el Imperio Incaico. Así que se construyó la ciudad de Panamá la Vieja, que sirvió como base para conquistar Sudamérica.

En la era colonial, los españoles tuvieron que enfrentarse a la injerencia de otras potencias europeas y a los piratas del Caribe. En efecto, Portobelo era la ciudad en la cual se almacenaban los tesoros provenientes de América del Sur. El famoso bucanero Francis Drake trató de tomar la zona para establecer una base inglesa en el Caribe y poner en jaque al imperio colonial español. Fue derrotado y murió en 1596 frente a Portobelo. Esa ciudad también fue atacada por el pirata Morgan, que luego incendió Panamá la Vieja, de la cual solo quedan escombros hoy en día. En 1663 se fundó la ciudad actual en un lugar mejor defendible. Más adelante, unos escoceses fundaron colonias en el Darién, con la intención de conectar ambos océanos mediante un camino. Luego de conflictos con los españoles, la paz fue firmada en 1700 y los británicos abandonaron ese proyecto. En el siglo XVIII, que marcó el principio de la decadencia del imperio español en América, la zona del Istmo tuvo que enfrentarse a los ataques constantes de los piratas del Caribe, así como a los conflictos con indios de Nicaragua y del Darién que acabaron con muchas poblaciones. En 1746, los ingleses le dieron el golpe de gracia a Portobelo, así que los españoles dejaron de almacenar riquezas allí. Las familias adineradas ya habían empezado a abandonar el territorio istmeño, que empezó a decaer.

Por lo tanto, Panamá empezó el siglo XIX como una pequeña provincia olvidada de un imperio en plena decadencia. Otras influencias extranjeras, es decir, las revoluciones norteamericana y francesa, difundieron ideas de independencia por América. Aprovechando el debilitamiento de la Corona Española por la invasión napoleónica, Simón Bolívar encabezó la revuelta en la zona y derrotó los ejércitos españoles en la batalla decisiva de Boyacá (actual Colombia) el 7 de agosto de 1819. El Istmo pasó a formar parte de la Gran Colombia. Alrededor del año 1835, EE. UU. demostró su primer interés por la zona. En efecto, ya había comprado Luisiana a los franceses, tendiendo un acceso al Caribe. El territorio istmeño es una franja de tierra muy fina, que permite fácilmente pasar de un mar a otro. Ahora bien, en 1848 empezó la llamada « fiebre del oro ». Se explotaban minas en California y Panamá era la ruta más segura para que los minerales se trasladaran hasta la costa oriental de los Estados Unidos. En efecto, el Middle West estaba marcado por los conflictos con los indios, y estos pueblos masacrados y hechos hambrientos por los estadounidenses no dejaban ninguna oportunidad de emboscar las diligencias y los trenes que cargaban mercancías y materias primas valiosas. Así que el oro transitaba por Panamá. Se descargaban los buques en la costa pacífica, luego el cargamento se trasladaba en canoas por el río Chagres, y por fin lo transportaban burros hasta el Caribe. Ya el presidente norteamericano Andrew Jackson (1829-1837) pensaba en la idea de un canal interoceánico. En la década de 1850 se firmó un tratado entre EE. UU. y Colombia para usar el Istmo como ruta comercial. En 1855 se inauguró la línea ferroviaria que fue el inicio de la compañía de ferrocarril de Panamá. Colón fue construida en aquella época, como punto terminal en el Atlántico de esta conexión, y también para que sirviera de puerto a los grandes buques de vapor. Luego de la inauguración de esta línea, miles de personas cruzaban el Istmo constantemente.

En suma, ya antes del proyecto francés de canal interoceánico, Panamá era vista por todos como una tierra estratégica y llena de riquezas. Así que todas las potencias de la zona la codiciaban. Entre el siglo XVI y mediados del siglo XIX, unos y otros intentaban conquistarla con armas. Veremos que, en la era contemporánea, otros medios se usaron más para apoderarse de este lugar tan deseado.

La historia del Istmo de Panamá es apasionante.

II. La construcción del canal y la independencia de Panamá (1869-1914)

Sin duda alguna, el gran giro en la historia del Istmo fue la construcción del canal, que llevó a la independencia de la República de Panamá. ¿Cuál fue el papel de las potencias extranjeras en estos fenómenos? ¿Qué armas usaron para que las cosas ocurriesen según su voluntad en esta franja de tierra tan codiciada?

En 1869, el comandante norteamericano Thomas Oliver Selfridge dirigió una expedición a través del Istmo para ver si se podía construir un canal interoceánico allí. Casi todos murieron de una misteriosa fiebre, así que EE. UU. apoyó otro proyecto, en Nicaragua. Por su parte, el famoso diplomático francés Ferdinand de Lesseps envió a la misma zona al ingeniero Lucien Napoléon Bonaparte-Wyse, que tenía la ambición de marcar la historia, como su tío abuelo, el emperador Napoleón I. De igual modo, los hombres cayeron unos tras otros, así que el explorador avanzó costara lo que costase para alcanzar la costa pacífica antes de que la fiebre de la selva lo alcanzara a él. Después de conseguirlo, preparó rápidamente un contrato con el gobierno colombiano para construir un canal que en el Istmo. El conde de Lesseps apoyó este proyecto, ocultando los muertos de la expedición de Wyse. En mayo de 1879, se convocó una reunión con los mejores ingenieros del mundo, para que decidieran cuál proyecto elegirían entre la ruta nicaragüense y la panameña. Thomas Oliver Selfridge y Ferninand de Lesseps se encontraban frente a frente. Este supo vender sueño y propuso un canal a nivel, como hizo con prestigio en Suez. No habló de la misteriosa fiebre y confió en el éxito porque la mayoría de los presentes eran franceses. Su proyecto ganó por muy poco margen. El gobierno francés no lo apoyó, así que la compañía encargada de la construcción del canal buscó fondos privados, compró la prensa y atrajo accionistas con la idea de que Panamá era un sinónimo de progreso. En 1881 empezaron las obras bajo la dirección de Henri Bionne. Llegaron miles de obreros, en su mayoría oriundos de Jamaica y Nueva Orleáns. Finalmente, la fiebre amarilla y el paludismo acabaron con la vida de miles de obreros e ingenieros. En 1882, un terremoto mató a varios trabajadores y destruyó muchas infraestructuras. Las obras no avanzaban tan rápidamente como lo esperaban y los obreros, que veían morir a sus compañeros, se desmoralizaban. En Francia, también la opinión pública y los accionistas empezaron a desconfiar. Después de la muerte de Bionne y de la salida de Dingler, que había perdido a toda su familia por la fiebre amarilla, Lesseps nombró a Philippe Bunau-Varilla para encabezar la obra. Después de una tormenta tropical de consecuencias trágicas (murieron 50 empleados y se dañaron muchas instalaciones de la compañía), el joven ingeniero en jefe le dijo al conde que había que abandonar la idea de un canal a nivel para hacer uno con esclusas. Lesseps convocó a varios ingenieros (entre los cuales el famoso Gustave Eiffel) para que diseñaran el proyecto, pero ya era demasiado tarde. Las acciones de la compañía bajaban sin parar y, después de un intento de financiación mediante una lotería fraudulenta, la bancarrota no se hizo esperar. Muchos inversionistas, entre los cuales muchos eran personas humildes, lo perdieron todo, y eso provocó una crisis económica en Francia. Ferdinand y Charles de Lesseps fueron juzgados por malversación. Se evidenciaron pruebas de sobornos a legisladores para que aceptaran la lotería. Francia había intentado influir en la historia del Istmo con nuevas armas, es decir, el dinero y la corrupción. Resultó en un fracaso que tuvo consecuencias dramáticas. No obstante, el proyecto iba a proseguir con otra potencia extranjera que iba a usar a su modo recursos financieros y estratégicos.

En 1889, la bancarrota de la compañía francesa arruinó a muchos galos, pero uno quiso recuperar su inversión: el último ingeniero en jefe, Philippe Bunau-Varilla. Este se relacionó con Theodore Roosevelt, elegido presidente de EE. UU. en 1901, que quería convertir a su país en una potencia de carácter global y tenía la idea de controlar ambos océanos. El senado estadounidense estaba a favor de un canal interoceánico que pasase por Nicaragua, pero el presidente se enteró de que la desaparecida compañía francesa quería vender por 40 millones de dólares (es decir, unos 1.000.000.000$ actuales), 12.000 hectáreas de terreno, el ferrocarril, hospitales, edificios de oficinas y viviendas para los empleados, así como una inmensa cantidad de maquinaria (excavadoras, grúas, locomotoras, vagones, etc.). Bunau-Varilla trató de sobornar a un miembro clave del Senado, líder en el apoyo del canal nicaragüense, pero no lo consiguió. A pocos días de la votación, se produjo una erupción explosiva devastadora en Martinica. Aquel día de 1902, el Monte Pelée acabó con la vida de unas 30.000 personas y el pánico a los volcanes se extendió por toda la región. El francés se aprovechó de aquel acontecimiento trágico para mandarle a cada senador una carta con un sello de Nicaragua, en el cual aparecía la imagen de un volcán. En esas misivas explicaba que no se podía construir un canal en un lugar lleno de volcanes. Así que, por muy poco margen, el senado norteamericano aprobó la compra de la obra en Panamá. Sin embargo, para poder operar en la zona, se necesitaba el apoyo de Bogotá. John Hay, que entonces era Secretario de Estado de Estados Unidos, inició el diálogo con el gobierno colombiano, que en aquel momento tenía que enfrentarse a la Guerra de los Mil Días. El conflicto entre conservadores y liberales era particularmente violento en el Istmo. Para Roosevelt, no se podía empezar la obra sin garantizar la seguridad de la zona, así que mandó tropas. Este desembarco sin haber solicitado previamente la aprobación del gobierno conservador fue considerado como una injerencia, y la situación se hizo muy tensa entre ambos países. Aun después de que EE. UU. retirase sus tropas, Colombia rechazaba cualquier negociación.

La Guerra de los Mil Días fue particularmente violenta en el Istmo de Panamá

El Istmo de Panamá seguía siendo una provincia muy aislada del resto de Colombia. En la extremidad oriental de la zona, el llamado Tapón del Darién es una selva tropical espesa y peligrosa que siempre ha impedido el paso a pie de Centroamérica a Sudamérica. En aquella época, la única forma de viajar del territorio istmeño a Bogotá era en barco hasta Cartagena, y luego en acémila hasta la capital. En el Istmo, muchos sufrían la pobreza, pasaban hambre, y carecían de medicamentos. El proyecto de canal era una oportunidad para que la región saliera de aquella situación. Después de la bancarrota de la compañía francesa, el tratado Herrán-Hay representaba una nueva esperanza. Esta se derrumbó cuando el senado colombiano se opuso a ese texto jurídico, que era muy ventajoso para la potencia extranjera que acababa de injerir en su territorio. Le otorgaba a Estados Unidos derechos soberanos durante 100 años sobre una franja de tierra de 6 millas a través del Istmo. Así que el tratado no fue aprobado por un amplio margen. En la remota provincia, no se podía aceptar otra decepción. El médico Manuel Amador Guerrero, que trabajaba en el hospital del ferrocarril, quiso otorgarle a la población istmeña un mejor acceso a la salud. Se unió con José Agustín Arango, un abogado de la misma compañía de origen estadounidense. Junto con otros líderes, organizaron a escondidas un movimiento revolucionario para independizar al Istmo de Panamá. Para que su movimiento triunfara, necesitaban contar con el apoyo de Washington, a cambio de una licencia para construir el canal interoceánico. En octubre de 1903, el Dr. Amador Guerrero fue a Estados Unidos, en donde se reunió con el único hombre que conocía Panamá y podía abrirle las puertas de la Casa Blanca: Philippe Bunau-Varilla. Se reunieron durante 15 días en la habitación 1162 del hotel Waldorf Astoria. En buena posición para negociar, el francés le impuso muchas cosas al panameño. Entre otras cosas, le exigió que, cuando se consiguiera la independencia, el propio Bunau-Varilla fuera nombrado representante plenipotenciario de Panamá. El ingeniero galo tenía los contactos en Washington y hablaba inglés, lo que muy pocos panameños podían hacer en aquel entonces. El médico no tuvo otra opción que aceptar y regresó al Istmo con el apoyo de la potencia norteamericana, pero también con una lista de condiciones, de las cuales muchas fueron rechazadas por los demás líderes. El 2 de noviembre, un acorazado estadounidense llegó frente a las costas de Colón al mismo tiempo que un buque militar colombiano que había venido a aplastar la rebelión. María Ossa de Amador, esposa de Manuel Amador Guerrero, imaginó una estrategia para secuestrar a los oficiales de las tropas colombianas. Los 500 hombres quedaban al mando del coronel Torres y desprotegidos entre los rebeldes y los marinos norteamericanos. Los líderes separatistas sobornaron al coronel con 8.000 dólares en oro. Torres aceptó la propuesta y la revolución venció sin que se derramara ni una gota de sangre. Después del sangriento conflicto entre liberales y conservadores, Arango y Amador Guerrero habían trabado alianzas con los líderes istmeños de ambos bandos. La bandera de Panamá muestra esta unión con los colores azul y rojo, junto al blanco de la paz. En los días siguientes, varios buques de guerra norteamericanos llegaron al Istmo para garantizar su independencia y su seguridad. Bunau-Varilla, que se preveía como ministro plenipotenciario, despreció las instrucciones del nuevo gobierno panameño y negoció con Hay, antes de que llegaran sus representantes, un tratado que no era ventajoso para la nueva república. Cedió una zona de 10 millas de ancho en la cual los EE. UU. iba a tener derechos soberanos, entre otras cosas. El ingeniero francés otorgó a perpetuidad estas ventajas en nombre del pueblo panameño. Enfurecida, la delegación exigió una modificación del contrato, pero Bunau-Varilla les mintió, pretendiendo que Roosevelt estaba dispuesto a abandonar a la joven república y a entablar negociaciones directamente con Colombia. Así que el gobierno provisional finalmente le entregó el tratado ratificado al cónsul de Estados Unidos y pudieron comenzar las obras.

La prioridad del proyecto norteamericano era impedir una nueva masacre. El excelente ingeniero John Frank Stevens encabezó la obra. Le dio su confianza al Dr. William Crawford Gorgas, que había entendido que el vector de la fiebre amarilla y de la malaria eran los mosquitos. Así que se emprendió una gran campaña de fumigación para matar a los insectos. Se pusieron mosquiteros en las casas, pavimento en las calles de las cuidades de Panamá y Colón, se canalizaron todas las aguas y se construyeron las primeras dos potabilizadoras. La eficacia de todas estas medidas fue inesperada. Las obras pudieron seguir un curso normal y terminaron en 1914. Debido a la Primera Guerra Mundial, se inauguró el canal más tarde, en 1920.

En definitiva, la construcción del canal y la independencia de la joven república fueron posibles por la intervención de potencias extranjeras que no dudaron en manipular, mentir y sobornar para que estos proyectos desembocaran en un resultado ventajoso para ellas. Aunque la población panameña no consiguió acceder a una debida retribución, los franceses y los norteamericanos les ofrecieron infraestructuras y condiciones sanitarias que permitieron mejorar un poco su situación.

En la historia del Istmo de Panamá la construcción del canal es un episodio clave.

III. Del final de las obras del canal a la II Guerra Mundial (1914-1941)

Sin embargo, con las condiciones del Tratado Hay-Bunau-Varilla, el Istmo de Panamá no pudo salir de la pobreza. Vamos a ver cómo, de inicios a mediados del siglo XX, la historia política del nuevo Estado soberano siguió siendo una lucha de intereses, entre negociaciones, injerencia, uso de la fuerza, corrupción y golpes de Estado.

La constitución de la joven República de Panamá le permitía a EE.UU. que interviniera militarmente en su territorio nacional. Este artículo fue aprobado después de debates entre conservadores y liberales para asegurar la seguridad nacional. En efecto, permitió impedir una tentativa de golpe de Estado a principios de siglo. Después de terminar las obras del canal en 1914 y de incidentes entre soldados norteamericanos y unos elementos de las fuerzas de seguridad panameñas, el gobierno estadounidense le pidió al presidente liberal Belisario Porras Barahona que desarmara a la policía. Porras protestó, pero Washington le obligó a que tomara esta medida humillante. En 1916 fue elegido el presidente Valdés, que murió en 1918. Su primer designado, el Dr. Ciro Luis Urriola Garrés, asumió el poder y pospuso varias veces las elecciones. Todos los políticos protestaron y las tropas norteamericanas lo depusieron. En 1921, el ejército costarricense invadió la República de Panamá por un desacuerdo territorial respecto a una zona fronteriza reivindicada por ambos países desde el siglo XIX. En la llamada Guerra del Coto, los panameños estaban convencidos de que pudieran contar con el apoyo de Estados Unidos, que se había comprometido a defender su integridad territorial. Sin embargo, no solo no los ayudaron, sino que les pidieron que se sometiesen a la decisión de la Corte Suprema de EE. UU., que le daba la razón a Costa Rica. El presidente Warren G. Harding aun mandó una armada de guerra a Panamá para que retiraran sus tropas de la zona disputada. Descontentos, los panameños quisieron renegociar los contratos del canal, con el diplomático Ricardo Joaquín Alfaro. Después de la elección del candidato liberal Rodolfo Chiari en 1924, los indios emberá se rebelaron, instigados por un ciudadano norteamericano. Luego de largas negociaciones, los indígenas depusieron las armas. En octubre de 1925, serios disturbios ocurrieron debido al aumento de las rentas. El gobierno panameño pidió la intervención militar de los Estados Unidos para restablecer la orden. El 28 de julio de 1926, Panamá firmó con ellos el Tratado Alfaro-Kellogg. Un nuevo grupo nacionalista llamado Acción Comunal protestó contra este convenio, considerando que les concedía la soberanía nacional a las fuerzas armadas de EE. UU. Por eso, el nuevo acuerdo nunca fue implementado. Al fin y al cabo, las prerrogativas militares de las cuales disponían los Estados Unidos en Panamá conforme a la constitución de la joven república les permitió varias veces garantizar el orden y la democracia en el Istmo, pero en otros momentos, usaron esos derechos de un modo que se puede considerar como una forma de injerencia.

Como vimos antes, la población istmeña se independizó y aprobó el proyecto de canal para salir de la pobreza. En 1928, el nuevo presidente Florencio Harmodio Arosemena (Partido Liberal Reformado) presentó un ambicioso plan de desarrollo, pero la depresión económica de los años 1930 le obligó al gobierno a cambiar casi todos sus proyectos. Acción Comunal hacía planes para derrocarlo. Esta agrupación estaba integrada por nacionalistas y profesionales descontentos con la dirección de la política nacional. Durante la Nochevieja de 1930 a 1931, Arnulfo Arias, miembro de la organización y yerno de un amigo íntimo del presidente, embriagó a los guardas presidenciales, tomó la comandancia y atacó la residencia del jefe del Estado. Acción Comunal tomó el control de la ciudad de Panamá y el embajador de EE. UU. le convenció a Arosemena a que renunciara. Este firmó su último decreto nombrando a Harmodio Arias Madrid (hermano de Arnulfo Arias) como ministro y las instituciones competentes designaron a Ricardo Joaquín Alfaro como presidente para que terminara el periodo. Ese acontecimiento marcó un giro en la historia política de Panamá, ya que la lucha nacionalista quería acabar con la injerencia norteamericana, controlar el canal y poner fin a la pobreza en el Istmo. Arias Madrid fue apoyado por el gobierno en las elecciones de 1932 y elegido presidente. Revisó los tratados con el presidente Franklin D. Roosevelt. Aquí viene lo que La Estrella de Panamá publica sobre el tratado Arias-Roosevelt:

“En el tratado la anualidad se incrementaba a 430,000 Balboas y también se implementaron medidas para controlar el contrabando de bienes de la Zona del canal, los cuales eran dañinos para la economía panameña. Respecto al tema de las tierras controladas por los Estado Unidos, el tratado limita[ba] la expropiación de tierras, pero no especificaba ninguna devolución. El tratado también comprometía a Panamá como un aliado militar de los Estados Unidos.”

El mandato de Harmodio Arias Madrid se extendió hasta 1936. Cuando estalló la Segunda Guerra Mundial, su hermano Arnulfo presidía la República de Panamá. Como nacionalista, admiraba los regímenes del Eje y se negó a ayudar a la Armada estadounidense cuando EE. UU. se comprometió en el conflicto. Ricardo Adolfo de la Guardia, un oficial de la policía, lideró un golpe de Estado instigado por la potencia occidental. En adelante, la policía iba a desempeñar un papel importante en la política nacional. ¿Se puede considerar esta intervención norteamericana como un caso de injerencia legítima desde un punto de vista geopolítico? Antes de definirla así, cabe cuestionar la legitimidad del gobierno de Arias, que había llegado a la presidencia por la fuerza, ya que sus militantes violentos le habían empujado a Alfaro a que renunciara. En octubre de 1941, Ricardo Adolfo de la Guardia accedió a las peticiones de EE. UU. y le permitió armar los navíos mercantes. Esto fue un ejemplo más de la influencia extranjera (particularmente estadounidense) en la historia política de Panamá, del principio a nuestros días.

Para concluir, las ventajas que diferentes textos legales le otorgaban a EE. UU. en la política interna de la República de Panamá le permitieron intervenir por la fuerza varias veces, a favor de los intereses del pueblo panameño en algunas ocasiones e injiriéndose en otros casos. Sea lo que fuere, la mayor resistencia que encontró la potencia norteamericana fue el partido nacionalista Acción Comunal, que se basaba en el descontento de una población que no salía de la pobreza por no aprovecharse de los ingresos generados por la explotación del canal. Por las negociaciones de varios políticos, la República de Panamá pudo defender sus intereses legítimos y acabar con un contrato que el propio John Hay había considerado desigual en su tiempo.

En Panamá hubo grandes manifestaciones en contra de un proyecto minero.

Al fin y al cabo, desde la era colonial, el Istmo de Panamá siempre has sido una tierra codiciada por sus riquezas y su posición estratégica. Por eso, los españoles tuvieron que luchar contra los piratas y los británicos, y los colombianos fueron echados de la zona por los norteamericanos después del fracaso del proyecto de canal francés. Luego de la independencia, los Estados Unidos no dudaron en injerirse y en corromper para llegar a sus fines, como lo habían hecho otras potencias en otros momentos de la historia. Como el mundo entero transita por la zona, el Istmo de Panamá es desde hace mucho tiempo un lugar abierto a la influencia extranjera, lo que forma parte de su identidad. Este hecho recurrente en muchas ocasiones se beneficia al pueblo panameño y, por lo tanto, no se puede considerar como injerencia. Esta existe en algunos casos, por razones estratégicas y por intereses económicos, así como la corrupción. Por cierto, ambos fenómenos están muy vinculados con la historia de América Latina.

Sin embargo, como en varias veces en el pasado, el pueblo panameño no acepta la forma que toman hoy en día estos conceptos recurrentes con el proyecto minero. En mayo tendrán lugar las elecciones presidenciales. ¿Votará el pueblo de forma soberana y libre o se puede temer que la injerencia de alguna potencia extranjera y la corrupción de pudientes actores, como unos carteles de narcotraficantes, influyan en los resultados?

Jean O’Creisren

Principales fuentes:


¿Este artículo te ha gustado?

Aquí viene la versión francesa: L’ingérence et la corruption dans l’histoire politique de l’isthme de Panama (1501-1941)


¿Te gusta leer textos en español?

Estos artículos te pueden interesar:

Érase una vez tres árboles

Viaje por Castilla, en las huellas de los comuneros

¿Quién era Natal Pinot?

La Biblia y el móvil

¿Por qué soy fan de Ska-P?

El interés geoestratégico del estrecho de Magallanes en los siglos XVI y XVII

Ecología: ¿A qué se parecería un «Nuevo Trato Verde» para una economía mundial pospandémica?

Chistes franceses

Mi cuerpo bajo la mirada de Dios

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publica su primera novela

La Biblia y el celular

Un encuentro estupendo en el Camino de Santiago

Homenaje al líder máximo

Valladolid : université, cathédrale et autres merveilles architecturales

Après un long voyage au Portugal, j’ai séjourné dans la ville espagnole de Valladolid du 14 au 21 août 2023. Loin de l’agitation des JMJ, j’ai apprécié la tranquillité du chef-lieu de la région Castilla-y-León.

Peu après la publication de mon livre Unis par le Camino, je planifie d’écrire un deuxième roman, dont l’intrigue se déroulera majoritairement à Valladolid. Vous en saurez plus le moment venu… 😉

Voici l’Hôtel de Ville (Ayuntamiento), qui trône sur la Plaza Mayor :

À proximité de la Plaza Mayor de Valladolid, la Fontaine dorée (Fuente Dorada) sert souvent de point de ralliement aux personnes qui se donnent rendez-vous pour sortir en centre-ville :

Et voici d’autres prises de vue de la Plaza Mayor de Valladolid :

De style gothique flamboyant, l’église Saint-Paul (San Pablo) est l’un des joyaux de Valladolid :

Juste à côté se trouve le monastère Saint-Grégoire (San Gregorio), qui abrite le musée national de sculpture. Au milieu du XVIe siècle, c’est à cet endroit qu’a eu lieu la fameuse controverse de Valladolid, au terme de laquelle l’Église catholique a reconnu officiellement que les Amérindiens ont une âme. Par conséquent, ils devaient être évangélisés en vue de leur salut et en aucun cas réduits en esclavage. Vers la même époque, le pape a condamné toute forme d’esclavage (y compris celui des Africains), mais, malheureusement, rares furent les chrétiens qui l’écoutèrent… 😥

Voici la faculté de droit de l’Université de Valladolid. Elle est située à côté de la cathédrale, sur la Place de l’Université :

Le Collège de la Sainte-Croix (Colegio de Santa Cruz) abrite le rectorat de l’Université de Valladolid, ainsi que des expositions temporaires très intéressantes. Je me souviens en avoir visité une passionnante sur l’art médiéval en Afrique subsaharienne. Comme la traduction en français laissait à désirer, j’ai écrit dans le livre d’or un retour critique avec mon adresse e-mail professionnelle. Évidemment, je n’ai jamais reçu de réponse… 😅

Près de la Plaza Mayor de Valladolid, l’ancienne église de la Passion (La Pasión) est désormais une salle municipale qui accueille des expositions artistiques temporaires.

Voici quelques clichés de la cathédrale de Valladolid. Conçue au XVIe siècle par l’architecte Juan de Herrera, elle ajoute au style propre de ce génie quelques éléments baroques. L’une de ses caractéristiques est qu’elle est inachevée. Au sommet, une statue de Jésus montrant son Sacré-Cœur surplombe la ville. En effet, en 1733, le Jésuite Bernardo Francisco de Hoyos aurait bénéficié à Valladolid d’apparitions du Christ promettant que son Cœur régnerait sur l’Espagne. Que l’on y croie ou non, les théologiens disent que l’Emmanuel souhaite combler d’amour nos cœurs blessés par le péché. Le Cœur de Jésus est lui aussi blessé par nos péchés, mais de ses blessures jaillit l’Amour dont nos cœurs blessés sont assoiffés.

En 2023-2024, l’archidiocèse de Valladolid vit une année jubilaire autour du Sacré-Cœur de Jésus. Les fidèles sont invités, entre autres, à accueillir la miséricorde de Dieu en allant se confesser. Ils sont aussi incités à communier, à adorer le Saint-Sacrement, à se réconcilier avec les personnes avec qui ils sont en froid, ainsi qu’à annoncer l’Évangile autour d’eux. Vous trouverez de plus amples informations sur ce lien.

Voici l’église Santa María la Antigua. C’est l’un des plus beaux édifices religieux de Valladolid et de nombreux mariages y sont célébrés :

Voici l’académie militaire de Valladolid :

Quelques photos de la rue Saint-Jacques (Calle de Santiago, où passe le Chemin de Compostelle), de la Plaza Zorrilla et du Campo Grande (Valladolid) :

Dans la calle de Santiago, l’ancienne église dite des Françaises accueille des expositions temporaires. Lors de mon séjour, j’ai pu voir Cartografías silenciadas / De trabajos forzados. Il s’agit d’une série de photos prises par l’artiste Ana Teresa Ortega. Elles représentent des lieux où le régime franquiste a réduit aux travaux forcés des prisonniers de guerre républicains. Ces photographies ne font apparaître que les murs, sans vie, comme des lieux hantés. N’ayant pas osé prendre de photos de l’exposition pour des questions de droits d’auteur, je vous partage la belle façade néo-classique de l’église des Françaises (rue Saint-Jacques – Valladolid) :

Voici quelques clichés de l’église Saint-Benoît (San Benito) :

Un peu plus excentrés, l’église Sainte-Marie-Madeleine (iglesia de Santa María Magdalena) et le Monasterio de las Huelgas Reales se situent à proximité de différentes facultés de l’Université de Valladolid :

Tout près de la faculté de commerce de l’Université de Valladolid, le centre civique Esgueva met à disposition une bibliothèque municipale :

Voici quelques clichés de la Faculté de philosophie et de lettres (Facultad de Filosofía y Letras) de l’Université de Valladolid :

En face de ce bâtiment, vous pouvez voir la Faculté de commerce (Facultad de Comercio) de l’Université de Valladolid :

Enfin, voici les locaux techniques de l’Université de Valladolid :

Derrière les locaux de l’université, la rivière Esgueva apporte un peu de verdure et de tranquillité à ce quartier résidentiel de Valladolid :

Pour continuer avec la verdure en mode plus classe, éloignons-nous de l’université, retraversons le centre-ville et redescendons la calle de Santiago depuis la Plaza Mayor. Au bout de la rue Saint-Jacques, nous retrouvons l’académie militaire et la Plaza Zorrilla. Derrière la fontaine se trouve le plus beau parc de Valladolid, le Campo Grande. Nul besoin de commentaires, car les photos parleront d’elles-mêmes… 🙂 Je vous propose néanmoins un petit jeu : saurez-vous retrouver l’écureuil qui apparaît sur l’un des clichés ?

Derrière le Campo Grande, vous pouvez visiter le musée oriental de Valladolid. On y trouve de très belles collections, notamment concernant les Philippines, colonisées par les Espagnols à la Renaissance et indépendantes depuis 1898.

Non loin du Campo Grande et de la rivière Pisuerga, le théâtre Lope de Vega expose sa belle façade en faïence :

Chargée d’histoire, Valladolid est notamment la ville où est mort Christophe Colomb en 1506, sans savoir qu’il avait découvert un continent jusqu’alors inconnu des Européens. Voici un musée qui lui est dédié :

Ces photos vous donnent-elles envie de visiter Valladolid ? Voulez-vous étudier dans son université, vous promener dans ses jardins, vous cultiver dans ses musées et prier dans ses églises ? Ce site vous présente toutes les sorties culturelles proposées, y compris une visite guidée gratuite des monuments phares. N’attendez pas ! Sautez sur la première occasion pour découvrir cette ville merveilleuse ! 😊

Jean O’Creisren

PS : Pour terminer, je vous propose un clip en espagnol en hommage à cette ville particulière qu’est Valladolid. Je vous informe néanmoins qu’elle s’adresse aux initiés qui connaissent très bien cette ville et sa culture, et ayant un niveau d’espagnol suffisamment élevé pour comprendre l’argot et les variantes dialectales péninsulaires.

Une chanson subtile en hommage à Valladolid

Vous aussi, vous aimez découvrir de nouveaux horizons ?

Vous aimerez :

Voyage en Castille (été 2024)

Visite de la maison-musée de Lope de Vega

Voyage en Algérie

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publie son premier roman

Voyage au Portugal

The Backwoods of Canada, un hommage littéraire au pays de l’érable

Voyage en Aragon et en Catalogne

Voyage en Andalousie

Une rencontre incroyable sur le chemin de Compostelle


Vous aussi, vous aimez les photos sympas ?

Vous aimerez :

Voyage en Algérie

Photos du château d’Angers

The Backwoods of Canada, un hommage littéraire au pays de l’érable

Voyage en Aragon et en Catalogne

Voyage en Andalousie

Photos de l’étang Saint-Nicolas

Traductions bizarres sur le chemin de Compostelle

Voyage au Portugal

« Unis par le Camino » : Jean O’Creisren publie son premier roman

Qu’y a-t-il de commun entre Albane, Jonaz, Maëlwenn, Hakam, Scratch et Girolamo ?

Apparemment, tout les différencie : une jeune femme au cœur d’or qui parle aussi bien anglais que russe, deux Bretons aussi têtus l’un que l’autre, un chirurgien algérien qui a tout abandonné pour commencer une licence de droit, un SDF alcoolique, ainsi qu’un traducteur italien à la fois fervent catholique et fan du groupe anarchiste Ska-P. 😉

Pourtant, ils vont cheminer ensemble vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils vont affronter les mêmes épreuves sur un pied d’égalité. Avec les autres pèlerins, ils formeront une communauté très hétérogène, mais solidaire. Tous marchent pour une raison singulière, qu’ils en aient conscience ou non. Trouveront-ils ce qu’ils recherchent en cours de route ? 🌻

Photo de Guduru Ajay bhargav sur Pexels.com

Vous aimez lire les articles de « Délires de linguiste » ? 🙂 Quatre ans après avoir lancé ce blog, je publie Unis par le Camino. Ce roman original se développe autour du Chemin de Compostelle. Différents personnages évoluent au cœur de cette Espagne que j’aime tant. Ce voyage initiatique leur permet de soulever de grandes questions dans des dialogues constructifs, de se connecter à leur for intérieur et de se recentrer sur leurs aspiration les plus profondes. Vous retrouverez dans cet ouvrage ma passion pour les langues, mon goût de l’aventure et une bonne dose d’humour. 😉

Entre autres retours sur ce roman, un lecteur m’a dit que l’intrigue est bien construite, avec autant de suspense que vous êtes en droit de l’attendre. 😎

Cette idée de lecture vous intéresse ? Vous pouvez commander mon livre sur le site de l’éditeur.

Vous pouvez également vous le procurer dans la librairie de votre choix ou sur une plate-forme en ligne. Voici les références bibliographiques à fournir à votre libraire :

O’CREISREN, Jean. Unis par le Camino : une quête de sens sur le chemin de Compostelle. Saint-Ouen : Les Éditions du Net, 2023.

Bonne lecture et ultreïa ! 😉

Jean O’Creisren

« Welcome to hell » de Ska-P (paroles en français)

Vous aussi, vous êtes fan de Ska-P ? Voici ma traduction en français des paroles de « Welcome to hell » (¡¡Que corra la voz!! – 2002)

Welcome to hell

Les heures sont éternelles dans ce couloir sale ;
Je pense en détail à mon exécution.
Le temps me presse, why ne puis-je pas l’arrêter ?
Eh brother, welcome to hell!

Attaché sur une chaise, ils vont m’électrocuter.
J’ai été condamné à la peine capitale.
J’allègue mon innocence, ils ne veulent pas la voir.
Eh brother, welcome to hell!

L’heure est arrivée, mon frère chicano
Ton heure est arrivée, Afro-américain

On condamne des déments ou des mineurs
Sur la chaise de la mort ou dans la chambre à gaz.
Combien d’innocents ai-je vu périr ?
Eh brother, welcome to hell!

Je vis dans un pays où tu peux tout acheter ;
Être vivant ou mort dépend de ton capital.
Mon futur est déjà écrit, je ne peux pas me défendre.
Eh brother, welcome to hell!

L’heure est arrivée, mon frère chicano
Ton heure est arrivée, Afro-américain

DES CRIMES D’ÉTAT CONTRE L’HUMANITÉ CONFORMES À LA LOI EN VIGUEUR.
LES DROITS DE L’HOMME EXISTENT ; ÇA LEUR EST ÉGAL.

WELCOME HELL, CETTE AFFAIRE EST CLOSE !
WELCOME HELL, IL FAUT L’ASSASSINER !
WELCOME HELL, CETTE AFFAIRE EST CLOSE !
WELCOME HELL, IL FAUT L’ÉLIMINER !

WELCOME
WELCOME DEATH

Combien d’êtres humains devrez-vous assassiner
Pour vous rendre compte que c’est une atrocité ?
« Œil pour œil », ça ne peut rien résoudre.
Eh brother, welcome to hell!

Au fil des ans, on a réussi à démontrer
Que je n’étais pas coupable. Why? On ne peut pas revenir en arrière.
Mon corps est pourri. Why? Je ne peux plus renaître.
Eh brother, welcome, welcome…

L’heure est arrivée, mon frère chicano
Ton heure est arrivée, Afro-américain

DES CRIMES D’ÉTAT CONTRE L’HUMANITÉ CONFORMES À LA LOI EN VIGUEUR.
LES DROITS DE L’HOMME EXISTENT ; ÇA LEUR EST ÉGAL.

WELCOME HELL, CETTE AFFAIRE EST CLOSE !
WELCOME HELL, IL FAUT L’ASSASSINER !
WELCOME HELL, CETTE AFFAIRE EST CLOSE !
WELCOME HELL, IL FAUT L’ÉLIMINER !

WELCOME
WELCOME DEATH

Source : https://www.letras.com/skap/421978/

Traduction de l’espagnol vers le français par Maya Ferré

Révision et relecture de la traduction de cette chanson de Ska-P contre la peine de mort par Jean O’Creisren


Vous aussi, vous êtes fan de Ska-P ?

Vous aimerez :

Pourquoi suis-je fan de Ska-P ?

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publie son premier roman

¿Por qué soy fan de Ska-P?

« Alí el magrebí » (paroles en français)

« No lo volveré a hacer más » (paroles en français)

Voyage en Aragon et en Catalogne

« Niño Soldado » (paroles en français)

« The Lobby Man » (paroles en français)

« El Olvidado » (paroles en français)

« Patriotadas » (paroles en français)

« Consumo gusto » (paroles en français)

Ecología: ¿A qué se parecería un «Nuevo Trato Verde» para una economía mundial pospandémica?

La pandemia de coronavirus ha causado el mayor choque de la economía mundial registrado en la época contemporánea. El trabajo de reconstrucción que se deberá llevar a cabo tras este desastre tendrá proporciones épicas. Ahora bien, esta obra masiva llega en un momento en el cual los analistas, economistas y activistas en todo el planeta ya instaban a que se cambiara fundamentalmente la configuración de nuestras economías para hacer frente a la crisis climática mundial.

Foto de MIXU en Pexels.com

Está casi universalmente aceptado que debemos descarbonizar nuestras economías y acabar con nuestro uso de combustibles fósiles este siglo para impedir un calentamiento global galopante y catastrófico. Eso era el convenio al cual llegaron los dirigentes que representaban a casi todos los Estados naciones del mundo en el Acuerdo de París sobre el Cambio Climático en 2015.

¿A qué se parecería realmente un Nuevo Trato Verde para la economía mundial pospandémica?

Como en los años 1930, en los cuales el presidente estadounidense Franklin D. Roosevelt implementó el New Deal para salir de la crisis, un Nuevo Trato Verde produciría un beneficio social de mayor interés, es decir, una cierta creación de empleo. El desempleo ha surgido en todo el mundo durante la crisis. La Organización Internacional de Trabajo (OIT) considera que, en 2020, el 8,8% de las horas de trabajo se perdieron respecto a 2019, lo que equivale a 255 millones de empleos de tiempo completo. Y, afortunadamente, la producción de energía renovable (por lo menos de momento) crea más trabajo que la de combustibles fósiles. Esto sugiere que esta transición debería estimular el empleo de forma global. Un programa masivo de aislamiento para millones de edificios y de retroadaptación para miles de millones de viviendas con sistemas de calefacción con emisiones de carbono bajas o nulas (como bombas de calor de fuente de aire o calderas eléctricas) también serían una fuente de nuevos empleos e ingresos para los trabajadores.

Un Nuevo Trato Verde necesitaría que los Estados desechasen todos los subsidios que todavía se otorgan a firmas y hogares para que compren combustibles fósiles. También haría falta un incremento de las tasas sobre las actividades que emiten mucho carbono, como los viajes en avión o la conducción de coches de gasolina o diésel. Sin embargo, tales políticas provocarán una fuerte resistencia por parte de varios grupos de presión. Para contrarrestar este esfuerzo de lobbying y ganar la batalla de la opinión pública, los Estados tendrán que adoptar medidas decisivas y rápidas para sostener la renta de los hogares a lo largo de la transición, redistribuyendo los ingresos de los impuestos sobre el carbono a los consumidores menos acomodados, que quedan afectados por el incremento del coste de la vida.

Fuente: fragmentos de “What would a ‘Green New Deal’ for a post-pandemic world economy look like?”,

The Independent, 10 de febrero de 2021, un texto escrito por Ben Chu y traducido en este blog por Jean O’Creisren.

Para leer una traducción del artículo en francés, haz clic aquí.


Más contenido en español:

¿Quién era Natal Pinot?

Érase una vez tres árboles

La Biblia y el móvil

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publica su primera novela

Chistes franceses

Mi cuerpo bajo la mirada de Dios

La Biblia y el celular

¿Por qué soy fan de Ska-P?

Un encuentro estupendo en el Camino de Santiago

El interés geoestratégico del estrecho de Magallanes en los siglos XVI y XVII

Homenaje al líder máximo

La injerencia y la corrupción en la Ha política del Istmo de Panamá

Pourquoi suis-je fan de Ska-P ?

Ska-P est un groupe de ska-punk qui chante en espagnol depuis les années 1990…

Connaissez-vous Ska-P ? Il s’agit d’un groupe de ska espagnol originaire du quartier populaire de Vallecas, à Madrid. S’il ne vous dit rien, je vous invite à visiter leur site officiel.

J’ai eu la chance de découvrir Ska-P l’année où j’ai commencé à apprendre la langue de Cervantès. J’avais alors 13 ans. Un cousin m’a introduit dans leur musique et cette dernière m’a plu. En écoutant les chansons de Planeta Eskoria et d’El Vals del Obrero, je me suis vite rendu compte que c’était un truc de rebelles. Et ça, comme ça te parle quand tu es ado ! J’ai découvert ce qu’est l’anarchisme et j’aimais beaucoup chanter “Legalización” pour embêter mes parents.

D’autre part, j’aimais bien le Gato López. Le symbole du groupe « est un chat ouvrier » (“es un gato obrero”) qui porte une casquette verte, jaune et rouge, ainsi que quelques piercings et une médaille anarchiste. Cet animal fume également un joint. Au collège, j’ai dessiné beaucoup de Gatos Lópeces, surtout pendant les cours de mathématiques. Voici mes deux plus belles œuvres en la matière :

J’ai dessiné ce Gato López pour l’afficher sur le mur de la classe, quand j’étais en 3e. C’est un hommage à Ska-P et aux 5 albums qu’ils avaient sortis à cette époque. Mais comme nous n’avions pas le droit de faire valoir des symboles politiques dans la classe, j’ai remplacé la médaille anarchiste par une médaille “Peace and love”. Bon, nous sommes bien d’accord que cela ne convient pas du tout à ce chat si agressif… 😂
Cette série de parodies du Gato López vise à imaginer quels types de chats symboliseraient des groupes d’autres styles musicaux. Enfin, c’est le point de vue d’un adolescent qui a plus de sympathie pour certains genres que pour d’autres…

Mais, surtout, l’écoute de Ska-P m’a énormément fait progresser en espagnol. Grâce à leurs chansons, j’ai pu apprendre les gros mots. En effet, les premières paroles que j’ai mémorisées par cœur sont celles d’“A la mierda”. J’ai également pu intégrer beaucoup de vocabulaire relatif à la politique, mais aussi améliorer ma compréhension orale et mon accent. Je n’aurais pas pu être tête de classe en espagnol de la 4e à la licence Cultures et langues étrangères sans l’aide de Ska-P. Encore aujourd’hui, lorsque je traduis un texte du français vers le castillan, les paroles de leurs chansons me sont d’un grand soutien. Si j’ai un doute sur une préposition ou sur autre chose, je me rappelle que c’est formulé de telle façon dans un chant que je connais par cœur.

En outre, Ska-P propose des morceaux joyeux et dont le son me plaît, même lorsque les propos tenus sont tristes. Par exemple, le rythme de “Un@ más” donne envie de danser, bien que les paroles soient très pessimistes. Ainsi, j’ai parfois besoin d’écouter Ska-P pour me donner du courage : quand je conduis sous la pluie, quand je nettoie mon appartement, quand je fais la vaisselle, etc.

Le Gato López illustre la pochette de l’album ¡¡Que corra la voz!!

De quoi parlent les chansons de Ska-P ?

Les gens connaissent surtout Ska-P pour le tube “Legalización”. Mais il y en a d’autres, qui sont beaucoup plus intéressantes ! Certaines traitent de la condition ouvrière : “El Valso del Obrero”, “Naval Xixón”, “La fábrica”, etc. Les membres du groupe viennent des classes populaires et connaissent bien le sujet.

D’autres chansons traitent de politique. Elles critiquent le capitalisme et l’ordre établi. C’est notamment le cas de “¿Quiénes sois?” et de “Canto a la rebelión”. “Intifada” soutient le peuple palestinien sans aucun positionnement ni antisémite ni islamiste. J’aime bien ce chant, même si je ne pense pas que la contestation violente soit la solution. Le rythme de cette chanson est très rapide. Danser le rock là-dessus est un vrai défi, et je l’ai déjà relevé avec une amie. 😉 Ska-P dénonce également le libéralisme qui régit l’Union européenne dans “The Lobby Man”. De même, le groupe critique la monarchie espagnole dans “Jaque al rey”. Moi qui suis français, j’aime bien “La Colmena”, qui mentionne la crise des banlieues en 2005. Dans cette chanson, on entend Nicolas Sarkozy et Ska-P chante même en français… avec un accent espagnol. Dénoncer, critiquer… Mais bien évidemment, le groupe propose aussi des alternatives ! “Marinaleda” donne l’exemple d’une commune andalouse régie selon les principes de l’autogestion. Ska-P montre que l’anarchisme n’est pas une vaine utopie, mais qu’il peut être appliqué concrètement.

Si leur message politique est très souvent orienté, Ska-P dénonce également des injustices que tout être humain devrait dénoncer. Par exemple, “Violencia Machista” est un cri de résistance contre la violence faite aux femmes. “Alí el Magrebí” est un hommage aux migrants qui nous incite à la solidarité ainsi qu’à la lutte contre le racisme. De même, “Niño Soldado” et “Los hijos bastardos de la globalización” défendent les droits de l’enfant. Enfin, “El Olvidado” nous appelle à aider les sans-abris.

Par ailleurs, Ska-P est sensible à la cause animale. “Insensibilidad” parle des animaux de compagnie abandonnés par leurs maîtres. De même, le groupe s’oppose à la corrida dans “Abolición”, “Vergüenza” et “Wild Spain”.

En tant que groupe anticapitaliste, Ska-P critique la société de consommation. “Consumo Gusto” en est un bon exemple. Par ailleurs, le groupe aborde bien d’autres sujets : la censure, l’environnement, la peine de mort et les violences policières, les revendications féministes et LGBT+, l’évasion fiscale, etc. Enfin, quelques rares chansons ne sont pas engagées. C’est notamment le cas de “No lo volveré a hacer más”. Elle aborde avec humour le sujet des cuites et de la gueule de bois. J’ai regardé le clip avec un ami alcoolique qui ne parle pas espagnol. Il a beaucoup ri en le voyant et m’a déclaré : « Le mec dans la vidéo, c’est moi ! » Dans son premier album, le groupe a sorti “Como un rayo”. J’aime particulièrement le rythme festif de cette chanson. En cliquant ici, vous pourrez en regarder une vidéo avec les paroles. Et sur ce lien, vous trouverez l’archive d’un concertSka-P interprète ce morceau en 1995. Pour leurs grands fans comme moi, il est émouvant de voir les débuts du groupe, quand les membres étaient très jeunes et encore à la recherche de leur style…

À mesure que j’ai progressé en espagnol, je me suis rendu compte que les paroles des chansons de Ska-P relèvent d’une qualité littéraire très intéressante. Elles foisonnent de figures de style et de références culturelles bien trouvées.

Et au sujet de la religion ?

En tant que groupe anarchiste, Ska-P critique beaucoup les religions, et plus particulièrement le catholicisme. Souvent, ils mettent des mots à connotation sexuelle ou scatologique dans leurs chansons à thème religieux. Par exemple, dans l’une d’entre elles, ils comparent le Pape à une mouche à merde.

Ceux qui me connaissent un peu savent bien que, dans la vraie vie, je suis une grenouille de bénitier. Ainsi, bien que je sois fan de Ska-P, je refuse d’écouter les chansons qui ne respectent pas mon Dieu et mes croyances. Néanmoins, j’écoute parfois “Crimen Solicitationis”. Ce morceau s’attaque à l’Église, mais pour des raisons appropriées. En effet, elle met en lumière les abus sexuels commis par certains clercs. Je suis catholique, mais je considère que ces crimes sont très graves et je suis tout à fait d’accord avec Ska-P pour les dénoncer. Toutefois, ce qu’ils disent sur Benoît XVI n’est pas adéquat étant donné que ce pape est justement celui qui a permis de lutter contre ces atrocités.

Bien que Ska-P se montre hostile envers le christianisme, les références religieuses abondent dans les paroles de certaines chansons. Par exemple, dans “Intifada”, ils chantent “¿Quién podía imaginar que David fuese Goliat?”. Ce vers se traduirait par : « Qui pouvait imaginer que David deviendrait Goliath ? » Le groupe entend par là que les Israéliens et les Palestiniens ont échangé leurs rôles respectifs sur le plan militaire. En effet, dans la Bible, Goliath représente la force armée du puissant peuple philistin (le mot « philistin » a d’ailleurs donné, plus tard, « palestinien ») et David est un enfant juif fragile qui défie le géant en lui lançant des pierres. Aujourd’hui, c’est le contraire qui se produit : l’armée israélienne est très puissante et les opposants civils palestiniens ont jeté des cailloux aux soldats de Tsahal au cours de conflits nommés « intifadas ».

En outre, le groupe propose d’autres références à la Bible, à l’histoire de l’Église, à même à d’autres religions (comme l’évocation du croissant et du Ramadan dans “Alí el Magrebí”). Si l’on voulait détailler tout cela, il faudrait écrire un autre article. Quoi qu’il en soit, cela montre que les membres de Ska-P disposent d’une bonne connaissance du catholicisme, comme beaucoup d’Espagnols. De mon point de vue, il est important de s’intéresser à la culture religieuse. Après, croire ou non est un autre sujet. Chacun·e est libre d’avoir la foi ou non. Mais, pour pouvoir choisir, il faut savoir à quoi l’on décide de croire ou de renoncer. Et si votre culture religieuse vous sert à vous opposer à la religion, vos arguments auront beaucoup plus de poids que ceux d’une personne qui se considère comme athée, mais qui, en réalité, ne peut pas critiquer de manière efficace car elle ignore ce qu’elle rejette.

En somme, Ska-P est un groupe que j’aime énormément. Bien que je ne partage pas toutes leurs idées, bien que je n’aie jamais eu la chance de les voir en concert, je suis un grand fan de ces artistes. Ça vaut vraiment le coup d’écouter leur musique. Alors, n’hésitez pas à le faire, ¡¡hasta la victoria siempre!! 😉

Jean O’Creisren

Crédits images : Ska-P et Jean O’Creisren


Cet article vous a plu ?

Vous pourrez en lire la version espagnole sur : ¿Por qué soy fan de Ska-P?


Vous aussi, vous êtes fan de Ska-P ?

Cliquez pour lire la traduction en français des chansons suivantes :

« Alí el magrebí »

« No lo volveré a hacer más »

« The Lobby Man »

« El Olvidado »

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publie son premier roman
(avec quelques extraits d’une chanson de Ska-P et un peu d’humour bienveillant au sujet de ce groupe controversé)

« Niño Soldado »

Voyage en Aragon et en Catalogne (avec la mention d’une chanson de Ska-P et une controverse théologique au sujet des paroles et du thème abordé par ces dernières)

« Patriotadas »

« Consumo gusto »

« Welcome to hell »

« Niño Soldado »


Articles en espagnol ou sur la langue et la littérature castillanes : Érase una vez tres árboles

La Biblia y el móvil

Visite de la maison-musée de Lope de Vega

¿Quién era Natal Pinot?

Chistes franceses

La injerencia y la corrupción en la Ha política del Istmo de Panamá

La Biblia y el celular

Ecología: ¿A qué se parecería un «Nuevo Trato Verde» para una economía mundial pospandémica?

Homenaje al líder máximo

Un encuentro estupendo en el Camino de Santiago

Mi cuerpo bajo la mirada de Dios

Mi cuerpo bajo la mirada de Dios

El martes, 3 de mayo de 2016, Jeanne Larghero habló a los estudiantes del tema de la afectividad y de la sexualidad. Este asunto no es en absoluto un tabú en la Iglesia Católica. Se abordó con benevolencia y la conferenciante nos enseñó cuánto la mirada de Dios sobre nuestro cuerpo es bella.

¿Cuál es realmente el punto de vista católico sobre el sexo?


¿Qué dice la Iglesia sobre la sexualidad? El martes, 3 de mayo de 2016, Jeanne Larghero impartió una conferencia para los estudiantes que frecuentaban la capellanía de Cergy-Pontoise, cerca de París. El tema era: «Mi cuerpo bajo la mirada de Dios». La conferenciante es filósofa, escritora y formadora de educación afectiva y sexual. Publicó un libro titulado Quand la philosophie se mêle de sexe (Desclée De Brouwer, 2014). En español, la traducción del título sería «Cuando la filosofía se mete con el sexo». En nuestra sociedad, este tema es omnipresente. Así que esa aclaración sobre el punto de vista de la Iglesia Católica cautivó al auditorio.

En efecto, la sexualidad es un asunto del cual se habla muchísimo. Sin embargo, resulta difícil articular un discurso justo y adecuado al respeto. Jeanne Larghero nos recuerda que Dios, nuestro Creador, se interesa con nuestro cuerpo. No es indiferente al hecho de que un@ tenga un cuerpo de hombre o de mujer. Nos mira y nos dice: «¡Qué hombre tan estupendo!» «¡Qué chica tan guay!» Y es más: ¡Dios tiene sentimientos por nosotros!

Además, nuestro cuerpo sexuado está llamado a la vida eterna. En el día de nuestra resurrección, veremos a Dios en nuestra propia carne, después de buscarlo durante toda nuestra existencia terrenal.

Cuando un@ lee el libro del Génesis, se entera de que el Señor crea al hombre «macho y hembra», si se traduce literalmente. Es el primer relato de la historia en el cual se afirma que el hombre y la mujer tienen el mismo origen y la misma dignidad. Antes de tratar de Adán y Eva, el texto menciona la creación de los animales y su reproducción, pero sin abordar directamente el tema de la sexualidad. A las bestias, Dios no les dice: «Sean fecundos y multiplíquense» (Gn 1, 22). En cambio, solo a la hora de crear una realidad a su imagen, el Señor le otorga la existencia a la pareja humana, dotada de una sexualidad y de una fecundidad. «Y Dios creó al hombre a su imagen; lo creó a imagen de Dios, los creó varón y mujer» (Gn 1, 27). En otros términos, la sexualidad humana no tiene nada que ver con la sexualidad animal, ya que refleja la gloria de Dios. Asimismo, no puedo separar mi forma de vivir la sexualidad y la propia mirada sobre el hombre o la mujer que soy. En efecto, no hay nada más concreto que mi masculinidad o mi feminidad. Si soy un hombre, cuánto más bella sea mi manera de mirar a las mujeres, más bella será mi forma de considerar la propia masculinidad.

Querido por Dios, mi cuerpo sirve a la relación; está enteramente hecho para relacionarse con los demás. No es diferente de mí. En efecto, un@ no «tiene» un cuerpo, sino que «es» un cuerpo. Cuando alguien me dice «te quiero», esto significa que le gusta mi cuerpo. La relación sexual es la forma cumplida de la relación amorosa; por eso la Iglesia pide que no se viva a la ligera, sino que implique un auténtico compromiso de amor.

Aunque el cuerpo del hombre produce espermatozoides sin cesar, el de la mujer sólo es fértil durante unos diez días del ciclo menstrual. Esto significa que la sexualidad humana no es el lugar del instinto y de la reproducción, a diferencia de lo que pasa con los animales. Es algo profundo y sagrado.

Cuando el acto sexual engendra un ser humano, los padres lo crean «para siempre»; le dan vida a un ser llamado a la eternidad.

Después de la conferencia, algunos estudiantes formularon preguntas sobre lo que la Iglesia permite y prohíbe en materia de moral sexual. Jeanne Larghero contestó que moralizar no tiene sentido en sí mismo. Sin embargo, la religión cristiana enseña que el amor y la sexualidad deben vivirse en la verdad, queriendo realmente el bien de la persona con la cual un@ se une, y dándose plenamente. Esto es la propia definición del matrimonio.

La tarde terminó con debates entre los estudiantes, sobre esta hermosa cuestión que preocupa a todo el mundo.

Jean O’Creisren

Créditos de imagen: https://fr.freepik.com/vecteurs-libre/adam-eve-au-jardin-eden-ander-pommier-au-fruit-defendu-connaissances-vecteur-dessin-anime-illust_4029181.htm


– Más contenido en español –

¿Quién era Natal Pinot?

Érase una vez tres árboles

La Biblia y el móvil

Chistes franceses

El interés geoestratégico del estrecho de Magallanes en los siglos XVI y XVII

Ecología: ¿A qué se parecería un «Nuevo Trato Verde» para una economía mundial pospandémica?

La Biblia y el celular

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publica su primera novela

¿Por qué soy fan de Ska-P?

Un encuentro estupendo en el Camino de Santiago

Homenaje al líder máximo

La injerencia y la corrupción en la Ha política del Istmo de Panamá

« Niño Soldado » de Ska-P (paroles en français)

Vous aussi, vous êtes fan de Ska-P ? Voici ma traduction en français des paroles de « Niño Soldado » (¡¡Que corra la voz!! – 2002)

L’Enfant soldat

Je suis allé naître là où il n’y a rien
Derrière cette ligne qui sépare le bien du mal.
Ma terre se nomme « misère »
Et je ne connais pas le mot « liberté ».

J’ai été séquestré lors d’une guerre,
Torturé et préparé à tuer.
On m’a transformé en une bête ;
Je suis seulement un enfant privé d’identité.
On m’a obligé à tirer ;
On m’a montré comment assassiner.
On m’a obligé à mutiler
Dans un véritable enfer sur Terre.

Eh non, ton indifférence ne mérite aucun pardon !
Qui a volé ton cœur ?
Tu ne bouges pas de ton fauteuil.
Eh non, ton indifférence ne mérite aucun pardon !
Qui a volé ton cœur ?
Éteins la télévision !

En me braquant un pistolet sur le tête,
Il m’oblige à assassiner mon papa.
Je suis une machine de guerre ;
Mon doigt appuie sur cette gâchette sans que je ne regarde.
On m’a obligé à tirer ;
On m’a montré comment assassiner.
On m’a obligé à mutiler
Dans un véritable enfer sur Terre.

Eh non, ton indifférence ne mérite aucun pardon !
Qui a volé ton cœur ?
Tu ne bouges pas de ton fauteuil.
Eh non, ton indifférence ne mérite aucun pardon !
Qui a volé ton cœur ?
Éteins la télévision !

On m’a obligé à tirer ;
On m’a montré comment assassiner.
On m’a obligé à mutiler
Dans un véritable enfer sur Terre.

Eh non, ton indifférence ne mérite aucun pardon !
Qui a volé ton cœur ?
Tu ne bouges pas de ton fauteuil.
Eh non, ton indifférence ne mérite aucun pardon !
Qui a volé ton cœur ?
Éteins la télévision !

Source : https://www.letras.com/ska-p/nino-soldado/

Traduction de l’espagnol vers le français par Jean O’Creisren


Vous aussi, vous êtes fan de Ska-P ?

Vous aimerez :

Pourquoi suis-je fan de Ska-P ?

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publie son premier roman

¿Por qué soy fan de Ska-P?

« Alí el magrebí » (paroles en français)

« No lo volveré a hacer más » (paroles en français)

« The Lobby Man » (paroles en français)

« El Olvidado » (paroles en français)

« Welcome to hell » (paroles en français)

« Patriotadas » (paroles en français)

« Consumo gusto » (paroles en français)

Voyage en Aragon et en Catalogne

Je cherche la représentation du Christ – Gabriela Mistral

Où trouver Jésus ? Ce poème de Gabriela Mistral nous donne une image incarnée et vivante de notre Sauveur…

« Que voulez-vous que je représente ? »
Demanda le sculpteur religieux.

« Nous disposons de saints en pin ;
il y a des statues de plâtre.
Regardez ce Christ gisant
en bois de cèdre véritable.
Cela dépend qui la commande :
une famille ou une église ;
ou si le but est seulement
de la mettre dans un musée. »

« Laissez-moi donc vous expliquer
ce que je souhaite en vérité.

Moi, j’ai besoin d’une statue
de Jésus, le Galiléen,
qui représente son échec
devant l’essai d’un monde nouveau,
qui sache émouvoir les consciences
et changer les mentalités.
Je ne veux pas la voir recluse
dans une église ou un couvent.

Ni dans un foyer familial
pour qu’elle préside les prières.
Je ne veux pas qu’elle soit portée
en procession par des fidèles.
Je désire une image vive
d’un Jésus “fils d’homme” en souffrance,
illuminant cœur et esprit
de tout humain qui la contemple.

Donnez envie de l’affranchir
de sa croix et de son tourment ;
que celui qui voit cette image
n’y contemple pas qu’un défunt,
ni, qu’à travers des yeux d’artiste,
il admire un vulgaire objet
pour s’exclamer, émerveillé :
“Quel magnifique torturé !” »

« Pardonnez-moi si je vous dis,
répond le sculpteur religieux,
qu’ici, vous ne trouverez pas
l’image du Nazaréen.

Allez la chercher dans la rue
parmi les gens sans logement,
dans les hospices et hôpitaux,
où sont rassemblés les mourants.
À l’intérieur des centres d’accueil
l’on abandonne les anciens,
parmi les marginalisés,
parmi les enfants affamés,
parmi les femmes maltraitées,
chez les personnes sans emploi.

Mais ne cherchez pas cette image
de Jésus Christ dans les musées,
ne cherchez pas dans les statues,
dans les autels et les églises.

Ne suivez pas en procession
le parcours du Nazaréen.
Ne cherchez pas d’image en bois,
en bronze, en pierre ou même en plâtre,
mieux vaut chercher parmi les pauvres
son visage en chair et en os ! »

Gabriela Mistral

Titre d’origine : “Busco la imagen de Cristo”, co-traduit de l’espagnol par Jean O’Creisren.

Source du texte et de l’image : https://radiomaria.org.ar/rm-joven/busco-la-imagen-de-cristo-gabriela-mistral/ (ce lien n’est plus actif)


Vous aussi, vous êtes fan du Bon Dieu ?

Vous aimerez :

Mon corps sous le regard de Dieu

Unis par le Camino : Jean O’Creisren publie son premier roman

Nahouaille-Aquart

Que peuvent nous apporter les personnes en situation de handicap ?

Espérer l’inespéré

Quand on parle du loup…

L’argot des cathos

La COMECE envoie un message de soutien au peuple ukrainien et appelle à prier pour la paix

Quel est le sens de Noël ?

Bx Noël Pinot : quel exemple pour nous aujourd’hui ?

Des arguments pour évangéliser

Mariologie de comptoir

On récolte ce que l’on sème…

Don des langues : le point de vue d’un linguiste sur la Pentecôte

Le pouvoir de l’amour

Une rencontre incroyable sur le chemin de Compostelle

Qu’est-ce que la liberté ?

Terra Botanica


Vous aussi, vous vous sentez proche des plus pauvres ?

Vous aimerez :

Quel est le sens de Noël ?

« Alí el magrebí » de Ska-P (paroles en français)

On récolte ce que l’on sème…

« El Olvidado » de Ska-P (paroles en français)

Écoconduite radicale

Bx Noël Pinot : quel exemple pour nous aujourd’hui ?

Éloge de la pauvreté

Que peuvent nous apporter les personnes en situation de handicap ?

Quand on parle du loup…

Terra Botanica

Faut-il légaliser l’euthanasie et le suicide assisté ?