Don des langues : le point de vue d’un linguiste sur la Pentecôte

L’Esprit Saint nous est donné ! Alléluia ! Oui, nous fêtons la Pentecôte, jour où nous sommes appelés à témoigner de l’amour du Christ jusqu’aux extrémités de la Terre.

Je ne sais pas pour vous, mais je suis un fan du Paraclet ! J’invoque le Saint-Esprit dès que j’ai une décision importante à prendre, quand je dois tenir avec quelqu’un une discussion profonde ou lui écrire un message qui requiert une extrême délicatesse… Si vous êtes croyant, je vous encourage à faire de même ! 😊

Avant d’entrer dans cette réflexion, je vous invite donc à prier l’Esprit Saint, par exemple par ce beau chant

Le jour de la Pentecôte, l’Esprit Saint fut donné aux disciples du Christ sous forme de « langues qu’on aurait dites de feu » (Ac 2, 3). Image par Gerd Altmann de Pixabay.

La Bonne Nouvelle de la Résurrection s’adresse à tous les hommes de tous les peuples. À chacun, quelle que soit sa langue. Et justement, je compte aujourd’hui analyser avec vous le récit de la Pentecôte sous l’angle linguistique. Je ne sais pas si cela a déjà été fait, mais voici ce qu’un linguiste passionné peut dire sur le texte des Actes des Apôtres

Après cette analyse scientifique, nous tenterons d’en tirer quelques conclusions théologiques.

Tout d’abord, qu’enseigne la Bible à ce sujet ? Voici le récit de la Pentecôte selon saint Luc :

Quand arriva le jour de la Pentecôte, au terme des cinquante jours, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain un bruit survint du ciel comme un violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient en pleine confusion parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte ceux qui parlaient. Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient : « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène, Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu. » Ils étaient tous dans la stupéfaction et la perplexité, se disant l’un à l’autre : « Qu’est-ce que cela signifie ? » D’autres se moquaient et disaient : « Ils sont pleins de vin doux ! » Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Non, ces gens-là ne sont pas ivres comme vous le supposez, car c’est seulement la troisième heure du jour (…). Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir (…). »

Source : Lc 2, 1-15 ; 22-24 (texte copié sur le site de l’AELF).

Le jour de la Pentecôte, chacun entend les apôtres prêcher dans sa langue maternelle. Mais quelles langues parlaient les peuples cités dans ce passage ?

  1. « Parthes, Mèdes et Élamites »

Les Parthes, les Mèdes et les Élamites venaient d’Iran. L’Empire parthe était le grand rival de l’Empire romain. Comme les Perses, les Parthes et les Mèdes parlaient des langues indo-iraniennes. Ce groupe linguistique se rattache à la famille indo-européenne. Aujourd’hui, il inclut notamment le persan (ou farsi), le kurde (qui est peut-être le lointain descendant de langue mède) et certaines langues indiennes (comme l’hindi et l’ourdou).

En revanche, les Élamites parlaient un idiome qui n’a rien à voir avec les langues indo-européennes. L’élamite faisait peut-être partie des langues dravidiennes, dont les survivantes sont aujourd’hui parlées au sud de l’Inde. Selon certains linguistes, l’élamite serait donc un lointain cousin du tamoul. Mais ce rapprochement ne fait pas consensus au sein de la recherche en linguistique. Certains l’associe à certaines langues caucasiennes, voire aux langues altaïques, comme le turc ou le mongol. D’autres spécialistes disent que celle langue ne se rattache à aucune famille connue. D’après eux, ce serait donc un isolat, comme le basque.

La dernière source écrite connue en langue élamite date de l’époque d’Alexandre le Grand. Néanmoins, il est très probable que cet idiome fût encore parlé à l’époque du récit des Actes des apôtres. En effet, certains historiens pensent que sa version la plus récente se serait éteinte après l’an mil.

Pour plus d’informations sur la civilisation élamite, je vous invite à cliquer sur ce lien. Si vous souhaitez accéder aux recherches les plus récentes sur l’écriture élamite, cet article de vulgarisation peut vous intéresser.

  • Les « habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce… »

Les habitants de la Mésopotamie et de la Judée parlaient à cette époque des langues sémitiques, comme l’araméen.

En revanche, ceux de « la Cappadoce, de la province du Pont et de celle d’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie » venaient tous d’Asie Mineure, soit l’actuelle partie asiatique de la Turquie. Au Ier et au IIe millénaire avant Jésus-Christ, les langues anatoliennes étaient une branche de la famille indo-européenne parlée dans la région. Elles étaient notamment pratiquées par les Hittites. Cette branche a aujourd’hui disparu. Je ne saurais pas vous dire s’il en restait des traces à l’époque où se déroule le récit de la Pentecôte. Elles ont dû perdre du terrain devant l’influence du grec dans la partie orientale de l’Empire romain. Comme cette histoire se déroule au début de notre ère (difficile d’annoncer la résurrection de Jésus avant sa naissance 😉), il est possible que les langues anatoliennes aient déjà disparu au moment de l’énonciation. Néanmoins, cette source estime qu’elles se sont éteintes au cours des premiers siècles de l’ère chrétienne. En effet, le livre des Actes des Apôtres (chapitre 14), les habitants de Lystres communiquent en lycaonien, une langue qui n’est pas comprise par Paul et Barnabé. D’aucuns affirme qu’il s’agit d’un dialecte grec (dans ce cas, il serait étonnant que les deux missionnaires hellénisés ne l’entendissent guère) ; d’autres sources estiment que l’origine de cette langue est incertaine et que l’étymologie du toponyme « Lycaonie » serait anatolienne. Les Phrygiens parlaient une langue helléno-phrygienne, donc une langue indo-européenne apparentée au grec. Notons que le récit des Actes des Apôtres ne mentionne pas les Galates, autre peuple anatolien de l’époque. Ces derniers parlaient une langue celtique, donc également indo-européenne. C’est plus tard qu’ils ont été évangélisés par l’apôtre Paul. Pour en savoir plus sur les langues anatoliennes, vous pouvez cliquer sur ce lien.

  • « habitants (…) de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène »

Ces locuteurs parlaient des langues chamito-sémitiques (ou afro-asiatiques). Ce groupe inclut aujourd’hui la branche berbère (certainement parlée par les habitants « des contrées de Libye proches de Cyrène »), la branche égyptienne (certainement la langue copte dans le texte de Luc), la branche sémitique (mentionnée ci-avant et ci-après), les langues tchadiques (parlées au Sahel) ainsi que les langues couchitiques et, selon certains linguistes, les langues omotiques, parlées dans la Corne de l’Afrique. Pour en savoir plus sur cette famille de langues, je vous invite à consulter cet article d’Universalis.

  • « Romains de passage, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes »

Les Romains parlaient bien évidemment latin. Cette langue qu’on ne présente pas est la mère des langues romanes, comme le français, l’espagnol, l’italien, le portugais, le roumain et quelques langues régionales et autres dialectes. Certains linguistes considèrent que les langues latines et celtiques font partie d’un même groupe, appelé « langues italo-celtiques ».

Les Juifs de Palestine parlaient araméen ou hébreu, deux langues sémitiques. La langue arabe se rattache également à cette branche de la famille afro-asiatique. Elle est donc très proche de l’hébreu ! On veut nous faire croire qu’Israéliens et Palestiniens ne pourront jamais s’entendre, mais ils parlent des langues sœurs !

Enfin, les Grecs et les Crétois parlaient grec ancien. Il s’agit d’une langue helléno-phrygienne, de la famille indo-européenne.

CONCLUSION

Après ce développement scientifique, nous allons tenter d’en tirer quelques conclusions théologiques. Pour ce faire, nous allons compléter cet exposé linguistique avec une lecture symbolique et spirituelle du texte de la Pentecôte.

Si l’on considère que tous les peuples cités dans les Actes des Apôtres parlaient une langue propre[1], cela nous fait trois familles linguistiques :

  • Langues indo-européennes
  • Langues chamito-sémitiques
  • Langues dravidiennes, caucasiennes, altaïques ou (plus probablement) isolat.

Tout d’abord, ces familles de langues représentent aujourd’hui une imposante majorité des locuteurs qui composent l’humanité. On y retrouve une grande partie des idiomes les plus largement pratiqués : l’hindi, l’anglais, l’espagnol et le français font partie de la famille indo-européenne. L’arabe est une langue sémitique. En 1999, on estimait que le tamoul, langue dravidienne, était parlé par 74 millions de personnes, un nombre qui a certainement augmenté depuis.

D’autre part, le chiffre 3 est hautement symbolique d’un point de vue chrétien. Pouvons-nous y voir une manifestation de la Sainte Trinité[2], le jour où la troisième Personne se fait connaître ? Cette effusion de l’Esprit ne nous invite-t-elle pas à entrer dans l’amour infini qui L’unit au Père et au Fils ? À la Pentecôte, le Paraclet révèle-t-Il le Dieu un et trine jusque dans cette classification linguistique ?

Et si nous divisons ces familles en groupes (ou en « branches »), apparaît le résultat suivant :

  1. Langues indo-européennes : 4 groupes (branche indo-iranienne, branche helléno-phrygienne, branche italo-celtique et éventuellement branche anatolienne)
  2. Langues chamito-sémitiques : 3 groupes (branche sémitique, branche égyptienne et branche berbère)
  3. Langues dravidiennes, caucasiennes, altaïques ou isolat : 1 groupe (élamite)

Cela fait donc 8 groupes linguistiques différents. Or, selon Steve Desrosiers, le chiffre 8 symbolise, entre autres, l’universalité et l’infini. Pour plus de précisions à ce sujet, vous pouvez lire les pages 52 à 56 de son ouvrage disponible en libre accès Les nombres : symbolisme et propriétés. Mon analyse est donc que l’Esprit Saint appelle toute l’humanité à entendre la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Christ. Et par cet événement cosmique, Dieu nous invite tous à la vie éternelle. 😊

Dans le récit de la tour de Babel, l’apparition des langues sert à diviser une humanité qui voulait s’élever sans Dieu. Le livre de la Genèse nous apprend en effet que l’homme ne peut « se faire un nom » s’il exclut son Créateur de ses rêves de grandeur. Pour plus d’informations sur l’interprétation chrétienne de ce passage biblique, vous pouvez lire ce bref article.

Considérée comme l’anti-Babel, la Pentecôte vient rassembler l’humanité malgré sa diversité linguistique. Saint Irénée de Lyon l’exprime très clairement dans ce passage :

« C’est l’Esprit, au dire de Luc, qui est descendu après l’Ascension du Seigneur sur les Apôtres à la Pentecôte, et qui a pouvoir sur tous les peuples pour les introduire à la vie et leur ouvrir la nouvelle Alliance. C’est pourquoi, s’unissant à toutes les langues, ils chantaient un hymne à Dieu. L’Esprit ramenait à l’unité toutes les races éloignées, et offrait au Père les prémices de tous les peuples. » (source : AELF)

Derrière ces 3 familles de langues qui couvrent une grande partie de l’humanité, la Terre entière (symbolisée par le chiffre 8) entend parler de Dieu dans sa langue maternelle.

À travers ces chiffres (3 et 8), le Dieu trinitaire manifeste qu’Il est le Dieu de tous les peuples. Par ailleurs, cette diversité linguistique indique que le Saint-Esprit nous appelle à annoncer Jésus à l’ensemble de l’humanité. Allons donc proclamer que Dieu est amour et qu’Il aime infiniment chaque être humain ! C’est là le message principal de la Pentecôte !

Jean O’Creisren


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[1]  Certes, cela n’est pas sûr historiquement parlant, mais le sens d’un texte biblique se situe parfois à un autre niveau. Dans l’hypothèse où les langues anatoliennes fussent encore parlées à l’époque, les chiffres avancés sont exacts.

[2] Concernant la Trinité et le Saint-Esprit, sainte Hildegarde de Bingen a reçu des visions reconnues par l’Église catholique. Vous pourrez en lire une sur ce lien.

Nous parlons tous breton sans le savoir

Avez-vous déjà essayé d’apprendre le breton ? Croyez-moi : cette langue celtique est passionnante ! Depuis environ un an, je m’y suis mis avec passion. J’accomplis ainsi un rêve qui me berce depuis l’adolescence…

Pour avoir étudié l’arabe, l’allemand et le polonais, je dirais que la langue bretonne n’est pas extrêmement difficile. Bon, c’est certes plus corsé que l’espagnol ou l’italien. Mais ça reste plus facile que les langues sémitiques ou slaves.

Aujourd’hui, nous fêtons la Saint-Yves. En plus d’être le saint patron des avocats. Yves revêt, avec sainte Anne, une importance particulière en Bretagne (plus d’infos sur ce lien).

Dans cet article, je ne vais pas vous dispenser un cours de breton. Je vous partage juste quelques trouvailles humoristiques sur cet idiome passionnant. Vous verrez à quel point nous parlons tous breton sans le savoir

  • Amañ signifie « ici ». Ce terme breton se prononce exactement comme le français « amant ». Rien à voir avec amann, qui se prononce légèrement différemment et signifie « beurre ». Vous connaissez sans doute le kouign amann, le meilleur des desserts bretons, dont la saveur n’a d’égal que le taux de matière grasse…

Chérie, il paraît que tu as un amant. C’est vrai ?

Evel just[1] !

Et où est-il, que je lui règle son compte ?

Ici, dans cette pièce. Juste derrière ta marinière tâchée avec du beurre.

  • Brav [braw] signifie « beau » en breton. Rien à voir avec « brave » en français.

Dis-donc Maïwenn, il est beau, ce mec, là-bas !

Oui, c’est vrai. Mais il n’est pas très brave. L’autre jour, il hurlait en courant dans toute la crêperie parce qu’il avait vu un moucheron convoiter son verre de cidre…

  • D’ar est la particule utilisée en breton avant une date. On français, cela se traduirait par « le », comme dans l’expression : « le 21 février 1794 ». Rien à voir avec le dard d’un insecte, ou l’expression « avoir un dard dans le flanc », qui signifie « avoir fumé un joint ».

À quand remonte la dernière fois que tu t’es mis un dard dans le flanc ?

C’était le 21 juillet 2000, lors du concert des Cranberries au festival des Vieilles Charrues.

Oulà, ça fait un bail !

Eh oui, j’ai fait des bêtises dans ma jeunesse. Mais j’ai compris que le chanvre indien n’apporte rien de bon. Et on peut très bien être un vrai Breton sans boire et sans fumer !

  • Debriñ se prononce plus ou moins comme le mot français « débris ». Mais ce verbe breton se traduit par « manger ».

Les débris que tu vois sont les restes d’une épave du XVIe siècle. Ça te dirait qu’on essaie de retrouver le reste du bateau pour voir s’il y a un fabuleux trésor ?

Je m’en fiche complètement si ça ne se mange pas !

  • Echu veut dire « fini » en breton. Cela a sans doute un lien avec « échu » en français.

Papa, que veut dire « à terme échu » ?

As-tu fini de poser des questions idiotes, sale morveux ?

Et toi, as-tu fini de m’insulter au lieu d’avouer tout simplement que tu n’en sais rien ?

  • E-pad : eh non ! Rien à voir avec les EPHAD ! Ce terme breton signifie « pendant ».

— J’étudie le breton pendant mon séjour en Basse-Bretagne. Mais je ne sais pas avec qui le parler.

— Tu peux aller visiter l’EPHAD qui est à côté de chez moi. Il y a plein de personnes âgées qui ne demandent qu’à parler breton, et même à parler tout court. Et elles seront ravies de se sentir utiles pour toi qui reprends le flambeau : grâce à elles, tu aideras à la langue bretonne à traverser les âges ! 😉

  • Evit n’a rien à voir avec le verbe « éviter ». Il s’agit de la traduction de la préposition « pour » en breton.

— S’il te plaît, évite de manger du jambon.

— Pourquoi ? Ma religion me le permet…

— Peut-être, mais je ne mange jamais de porc pour des raisons environnementales. En effet, la Bretagne est polluée par les nitrates occasionnés par cet élevage.

  • Karr-tan : traduit littéralement par « char de feu », ce mot composé est la façon dont le breton exprime le français « voiture ». Évidemment, cette orthographe ne vous dit rien. Mais la prononciation peut laisser croire qu’on dit « carton » avec un fort accent brésilien. Aujourd’hui, on dit tout simplement karr (avec une mutation consonantique devant l’article : ur c’harr).

— J’ai une voiture super écologique. Je l’ai achetée à 15 000 € sur Ar C’horn Mat et je vais l’essayer demain.

— Combien consomme-t-elle ?

— 12 litres aux cents.

— Hein ? Et en quoi c’est écologique ?

— Eh bien, elle est tout en carton : du volant aux pneus en passant par le moteur. Fabrication très peu polluante et 100 % recyclable.

— Mais ton char de feu va brûler dès que tu allumeras le contact. Tu n’as quand même pas mis 15 000 € dans cette m**** ? Montre-moi ton contrat, que je vois s’il y a une clause de rétractation !

— Je n’ai signé aucun contrat. Je gars qui m’a fait la proposition me paraissait honnête. J’ai versé les 15 000 € sur un compte domicilié aux îles Caïman et il m’a envoyé la marchandise. De toute façon, je ne peux plus joindre le vendeur. Je suis retourné sur Ar C’horn Mat pour lui poser une question, mais il avait supprimé son profil…

  • Korn : rien à voir avec les vaches, les rhinocéros, les tricératops et le dragon de l’Apocalypse ! En breton, korn signifie « coin ». Il y a certainement un lien avec l’anglais « corner ».

— Sais-tu ce qui rend fou un paysan breton ?

— Non.

— Tu le mets dans un pré rond et tu lui dis qu’il y a une corne dans un coin !

  • Al-laezh se prononce comme le français « à l’aise ». Pourtant, ça n’a rien à voir. En breton, cela signifie « le lait ».

Tu as vu le lait qui se trouve sur la table ? Il y a au moins 3 litres. Chiche de le boire cul-sec ?

À l’aise ! Quand il s’agit de boire, je suis toujours là ! Je ne suis pas breton pour rien !

  • Mignon n’est pas l’équivalent breton de l’anglais cute. Ce terme est la traduction du français « ami », quelle que soit l’apparence et l’attitude de ce dernier.

Sois mignon et prépare-moi une galette saumon-jambon-chocolat-choux de Bruxelles, s’il te plait !

Non.

Et pourquoi donc ? N’es-tu pas mon ami ?

C’est justement par amitié que je refuse. Ce que tu me demandes de faire est absolument dégueu. J’ai trop d’estime pour toi pour céder à tes pulsions gastro-maso.

  • Mont veut dire « aller » ou « partir » en breton.

Que fais-tu pendant les vacances, Jakez ?

Je pars à l’étranger !

Où ça ? Au Pays de Galles ? En Irlande ? En Écosse ? À l’île de Man ? En…

En Normandie ! Mais rassure-toi : je n’irai pas plus loin que le Mont Saint-Michel !

  • Na n’est pas une façon gamine de narguer autrui en breton ! En français, on le traduirait par « ni ».

« Tu veux le beurre et l’agent du beurre ? Eh bien tu n’auras ni l’un ni l’autre ! Na ! »

  • Neuze [nözé] signifie « alors » en breton. Phonétiquement, cela fait penser à « nausée ».

Ac’h[2] ! C’est quoi, cette odeur ?

Ça vient de mon compost.

Et que mets-tu dans ton compost ?

Alors il y a des déchets de sardine et de crabe, du beurre rance, des miettes de kouign-amann, du gras de porc, des épluchures de légume, les étrons de mon chien Ar C’hi avec un peu de mazout d’Erika. Que du naturel ! Qu’en penses-tu ?

J’en pense que ça me donne une de ces nausées ! Je me sens dans le même état qu’après douze verres de chouchen…

  • N’ouzon ket signifie « je ne sais pas » en breton. Sur le plan phonétique, ça ressemble au français : « nous f’sons une quête »

Nous faisons une quête pour un groupe militant basé en Afrique qui soutient l’indépendance de la Bretagne.

Es-tu sûr que mon argent ira bien à la cause séparatiste ?

Ah, ça, je ne sais pas ! C’est un mec que j’ai rencontré sur Internet qui me l’a dit. Il avait l’air sympa, donc je lui fais confiance…

NB : « N’… ket » est une double négation, comme « ne… pas » en français. Or le français est la seule langue latine à utiliser ce procédé. Est-ce une influence celtique ? Cela viendrait-il du gaulois ?

  • Person signifie « curé » en breton et se prononce comme le français « personne ».

Qui est cette personne là-bas ?

C’est le père Le Kozh, le curé de notre paroisse. Ou plutôt le recteur, comme on dit dans le Morbihan.

Comme son nom l’indique, il a l’air très âgé. La relève est-elle assurée ?

Non, malheureusement ! C’est pour ça qu’il faut prier pour les vocations

  • Pet : en breton, il ne s’agit ni de flatulences ni de drogue ! Pet ? est un mot interrogatif qui veut dire « combien ? »

Combien de pets as-tu fumé avant de taguer un triskell sur la voiture de l’ambassadeur de France ?

Aucun, pardi ! J’ai arrêté le cannabis depuis le dernier concert de Matmatah. En revanche, le chouchen, c’est une autre histoire…

  • Poatr [‘pot] signifie « gars » ou « garçon » en breton. Eh oui, ça se prononce pareil que « pote » en français. Peut-être même que le mot français est bel et bien d’origine bretonne. Ce serait à vérifier…

Eh, gars ! Où est le Parlement de Bretagne, s’te plaît ?

Monsieur, de quel droit m’appelez-vous « gars » et me tutoyez-vous ? Je ne suis pas votre pote, jarnicoton !

  • Ro ne se réfère pas à l’action de roter. En breton, il s’agit de l’impératif « donne » ???
  • Sellet signifie « regarder » en breton. Rien à voir avec « la sellette » en français !

Regarde-moi ce procès inique ! Argan est sur la sellette juste à cause de ses idées séparatistes ?

Il a quand même entarté le Président français avec un kouign amann et bombardé Matignon de harengs pourris. J’ai l’impression qu’il est davantage jugé pour ses actes que pour ses idées.

Il y a quand même pire que ça. Étant donné qu’Argan est la traduction bretonne du prénom « Barthélémy », il aurait pu se sentir appelé à faire un massacre…

  • Stal signifie « magasin » en breton. En français, les stalles sont des pièces de mobilier en bois qui ornent le chœur de certaines églises.

Tiens, il paraît qu’un nouveau magasin a ouvert. Il s’appelle « Ar stal nevez ». Sais-tu ce qu’ils y vendent ?

Uniquement des stalles ! C’est un ébéniste qui a monté ça.

Ça ne doit pas marcher fort ?

Tu rigoles ? Quand la saison des pardons approche, toutes les églises du coin les appellent pour se faire un coup de neuf !

  • Tomm-tomm : en breton, tomm signifie « chaud » et tomm-tomm veut donc dire « très chaud ». Eh non : rien à voir avec les GPS !

« Gast ! Ce village en centre-Bretagne est complètement paumé ! Ce sera très chaud d’y aller au feeling. Je préfère utiliser mon GPS TomTom. »

  • Yen : eh non, rien à voir avec la monnaie japonaise ! En breton, yen signifie « froid ».

Si la Bretagne devient indépendante, quelle monnaie adopter ? L’euro ? Le dinar breton ? Une monnaie nationale nommée « l’hermine » ?

La finance est toujours un débat passionné ! En Bretagne, il fait froid. Cela me rappelle le caractère introverti des Japonais. Pourquoi ne pas adopter le yen ?

Cet article vous a plu ? Pourquoi ne pas vous mettre, vous aussi, au breton ? Pour l’avoir testée, je peux vous assurer que la méthode ASSIMIL est encore très efficace, mais elle est payante. Si cela vous intéresse, n’hésitez pas à consulter ce lien.

Si vous parlez déjà arabe, hébreu ou araméen, il vous sera facile d’apprendre le breton et toutes les langues celtiques. Plus d’explications sur ce lien (en anglais).

Vous êtes breton ou bretonne et vous trouvez que mon article appuie trop sur certains clichés de mauvais goût ? Pour me faire pardonner, je vous propose une chanson qui met en valeur la beauté de cette langue celtique. 😊 Je vous préviens juste qu’il s’agit d’un chant nationaliste, en faveur de l’indépendance de la Bretagne. Les paroles sont traduites en anglais. Peut-être ne serez-vous pas d’accord avec tout, mais rien ne vous empêche de régaler vos oreilles au son d’« Ar chas doñv ‘yelo da ouez » :

Bon vent en mer celtique !

Kenavo !

Jean O’Creisren


[1] En breton, evel just signifie « bien sûr ».

[2] En breton, ac’h ! signifie « beurk ! » ou « pouah ! ».


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Connaissez-vous Duolingo ? C’est une méthode qui permet d’apprendre une langue en ligne gratuitement.

À partir du français, vous pouvez vous perfectionner en anglais, en espagnol, en allemand et en italien.

Mais vous pouvez aussi apprendre l’arabe, le gaélique, l’espéranto, le gallois et plein d’autres langues. Cependant, il vous faudra passer par l’anglais.

Depuis quelques années, je perfectionne mon arabe grâce à Duolingo. Je peux donc vous assurer que cette application est une bonne méthode pour s’améliorer sur le plan linguistique. Cela est très efficace pour acquérir du vocabulaire. Or le lexique est ce qu’il y a de plus important pour progresser dans une langue.

Mais pour s’améliorer, il faut apprendre en s’amusant ! Or les phrases proposées par Duolingo sont parfois très drôles…

En travaillant mon arabe, voici quelques phrases bizarres que j’ai trouvées :

Phrase en arabeTranslittération / transcriptionTraduction en français
هل كلبك كريم؟  Hal kalbuka karrîm ?Est-ce que ton chien est généreux ?  
هو زوجك وهو غريب جدّاً۰  Huwa zawjuki wa-huwa rarrîb jiddan.C’est ton mari et il est très bizarre.  
ابنك غريب٠  ‘Ibnuka rarrîb.Ton fils est bizarre.  
بوب عنده تنّورة٠  Bob cindahu tannurra.Bob a une jupe.  
غرفة القطّ جميلة٠  Rurrfatu-l-qiṯṯ jamîla.La chambre du chat est belle.  
هل أنا كرسيّ القطّ؟  Hal ‘anâ kursîyy el-qiṯṯ?Suis-je la chaise du chat ?  
قهوة سيث بيضاء لكن طيّبة Qahwa Seth beïḏâ’ lâkin ṯayyiba.Le café de Seth est blanc mais il est bon.  
لا أُحِبُّ السَّفَر إلى بَيتيLâ ‘uhhibbu-s-safarr ‘ilâ beïtî.Je n’aime pas voyager vers ma maison.
قطّتك ملكة يا سامQiṯṯatak malika yâ Sam.Ta chatte est une reine, Sam.
كراج جميلKarrâj jamîl.Un beau garage
تِلفازي في أسَديTilfâzî fî ‘assadî.Mon téléviseur est dans mon lion.
لَيْسَ عِنْدُها كَلْب أزْرَق لٰكِن عِنْدُها كَلْب أبْيَضLaysa cinduhâ kalb ‘azrraq lâkin cinduhâ kalb ‘abyaḏ.Elle n’a pas de chien bleu mais elle a un chien blanc.
أعْمَل في شَرِكة قِطَّتي وَأنا مَشْغولة دائما‘Acmal fî sharrika qiṯṯatî wa-‘anâ mashrûla dâ’iman.Je travaille dans l’entreprise de mon chat et je suis toujours occupée.
كَري لا تُحِبّ النَّوم بَعْد الظُّهْر، ما مُشْكِلَتُها؟Karrrrî lâ tuhhibbu-n-nawm bacd eż-żuhrr, mâ mushkilatuha?Carrie n’aime pas dormir l’après-midi. Quel est son problème ?
مَن لَيْسَ عِندُهُ قَريب غَريب؟Man laysa cinduhu qarrîb rarrîb?Qui n’a personne de bizarre parmi ses proches ?
أُمّي لا تَشْرَبُ مَاء‘Ummî lâ tashrrabu mâ’.Ma mère ne boit pas d’eau.
يُحِبّ النَّوم لٰكِن يُحِبّ دُروسَهُ أيضْاًYuhhibb en-nawm lâkin yuhhibb durrûsahu ‘ayḏan.Il aime dormir, mais il aime aussi ses leçons.
ٲنْتِ صَديقَتي لِٲنَّكِ تُحِبّينَ ٱلٲكْل يا سارۃ‘Anti sadîqatî li’annaki tuhhibbîna-l-‘akl yâ Sâra.Tu es mon amie car tu aimes manger, Sarah.
 .لا، لا يُريد عَصيراً ساخِناًLâ, lâ yurrîd casîrran sâhrinan.Non, il ne veut pas de jus chaud.
لا تُحِبِّينَ الكَباب لٰكِن اليَوْم تُريدينَ كَباباً، صَحيح؟Lâ tuhhibbîna-l-kabâb lâkin al-yawm turrîdîna kabâban, sahhîhh?Tu n’aimes pas les kébabs, mais aujourd’hui, tu veux un kébab. C’est bien ça ?
خالَتي غَريبة لٰكِن لا نَكْرَهُهاhrâlatî rarrîba lâkin lâ nukrrahuhâ.Ma tante maternelle est bizarre, mais nous ne la haïssons pas.
أفَرِّش أسْنان كَلْبي كُلّ صَباح‘Afarrrrish ‘asnân kalbî kull sabahh.Je brosse les dents de mon chien tous les matins.
لِماذا لا تُفَرِّشون أسْنانَكُم؟Limâza lâ tufarrrrishûn ‘asnânkum?Pourquoi ne se brossent-ils pas les dents?
L’application Duolingo propose de nombreuses phrases bizarres.

Si Duolingo vous permet d’apprendre une langue gratuitement, ce n’est pas la méthode parfaite. En effet, certaines personnes me disent que le rythme n’est pas adapté et qu’elles aimeraient avancer plus vite dans leur apprentissage. J’ai moi-même fait cette expérience en apprenant l’arabe. Pendant les deux premiers mois, je trouvais tout trop facile et je m’ennuyais. Néanmoins, le côté intuitif de Duolingo m’a néanmoins permis de dépasser un point de grammaire qui m’avait toujours bloqué dans l’apprentissage de cette langue sémitique. Ayant commencé à utiliser cette application il y a un peu plus de 3 ans, j’ai testé un certain nombre de langues. Je remarque que j’ai seulement persévéré dans 3 d’entre elles : l’arabe, le portugais et l’allemand. Or, il se trouve que ce sont les seules que j’avais étudiées auparavant avec des méthodes plus solides, notamment au niveau de la grammaire. La persévérance est-elle due au fait que je ne partais pas vraiment de zéro ou au fait que j’étais déjà assez motivé d’avance pour apprendre ces langues qui peuvent me servir dans ma profession de traducteur ?

Duolingo vous permet de vous améliorer en langues, mais quel est le revers de la médaille ? Qui est derrière cette application ? Où vont vos données ?

Dans Eco-Translation, Michael Cronin observe qu’en utilisant Duolingo, vous travaillez gratuitement pour la traduction du Web. Il relaye des propose que Luis Von Ahn, fondateur de l’appli, a tenu en 2011 dans cette conférence :

« Von Ahn veut exploiter ce pouvoir informatique collectif à des fins de traduction en encourageant les utilisateurs à apprendre une deuxième langue avec Duolingo. À mesure qu’ils progresseront, les élèves seront d’abord invités à traduire des phrases simples. Puis on leur demandera finalement de traduire des extraits de contenu web disponibles en ligne. L’exploitation de ce pouvoir collectif transnational à travers la haute technologie est la réponse de Von Ahn à sa question initiale : “Comment pouvons-nous faire en sorte que 100 millions de personnes traduisent gratuitement le Web vers chaque langue majeure ?” (Von Ahn 2011) »

Donc, d’après le fondateur et CEO de Duolingo, lorsque vous atteignez un niveau avancé, Duolingo utilise vos données pour détruire l’emploi des traducteurs professionnels.

⚠ Autre point d’alerte : je me demande si Duolingo n’est pas une entreprise d’origine satanique. 😈 En effet, à l’heure où je mets à jour cet article, cela fait près de 2 ans que j’utilise cette application presque au quotidien. Chaque jour où le streak s’allonge, une célébration discrète est prévue autour du nombre atteint. Par exemple, si j’ai joué sur Duolingo pendant 12 jours d’affilée, le chiffre 12 est illuminé avec une flammèche. Quand on atteint une centaine, comme un streak de 300 jours, une célébration bien plus festive est prévue : l’oiseau de Duolingo devient un phœnix doré et les récompenses pleuvent pour le joueur. Il y a peu, j’ai atteint un streak de 666 jours. Quelle ne fut pas ma surprise de voir que le nombre de l’antéchrist était, lui aussi, célébré en grandes pompes ! 😲 Bien que cette appli soit très efficace pour apprendre une langue, peut-être faut-il quand même s’en méfier…

Vous l’avez compris : Duolingo est une méthode intéressante pour apprendre une langue. Parfois, elle vous propose des phrases bizarres, ce qui vous permet de progresser en vous amusant. Mais en tant que professeur de langues et traducteur, j’ai quelques réserves quant à la pleine efficacité et quelques doutes quant à l’éthique de Duolingo. À vous de choisir si vous utilisez cette méthode, et comment vous l’utilisez…

Je ne suis pas le seul à avoir repéré des phrases bizarres sur Duolingo. En effet, la chaîne YouTube Langfocus a publié une vidéo en anglais à ce sujet :

Cet article sur Duolingo vous a plu ? Vous pouvez le relire en anglais sur ce lien.

Jean O’Creisren


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Blagues sur l’alcool

Ah, l’alcool… Sujet à la fois amusant et dramatique… En cette période qui n’est facile pour personne, l’humour peut tous nous faire du bien. Voici donc quelques chistes de borrachos traduits de l’espagnol. 😊

Néanmoins, peut-on rire de tout ? Les boutades que je vous propose portent sur un sujet sensible. J’ai bien conscience que cela n’est pas drôle pour les personnes qui souffrent d’alcoolisme et leur entourage. Aussi ai-je trié ce qui était publiable et ce qui ne l’était pas. Dans ma vie quotidienne, je côtoie un certain nombre de personnes très portées sur la bouteille. Et je sais qu’elles seraient les premières à rire de ces blagues.

Le but n’est pas de faire la promotion de l’abus d’alcool, mais de prendre les choses au second degré. Alors, bon divertissement et à la vôtre !

Jean O’Creisren

Photo de cottonbro sur Pexels.com

Le pouvoir du spiritueux

Il était une fois un type qui était tellement alcoolique, mais tellement alcoolique que tout le monde l’appelait « le génie ». En effet, chaque fois qu’on débouchait une bouteille, il apparaissait.

L’œil de lynx

Un homme en état d’ivresse s’arrête et regarde bouche bée deux types qui passent dans la rue.
— Pourquoi nous regardez-vous comme ça ? Eh oui, nous sommes jumeaux !
— Tous les quatre ???

Quel est votre nom ?

Blessé lors d’une mauvaise chute, un homme en état d’ivresse vient d’être conduit aux urgences. L’infirmière lui nettoie la plaie de la tête avec une éponge imbibée d’eau. Une importante quantité coule sur le corps du patient.
— Comment vous appelez-vous ? 
— Moi ? Comme vous voudrez…
— Allez, dites-moi votre nom !
— Vous le savez certainement. N’êtes-vous pas en train de me baptiser ?

Promesse tenue ?

Un mec bourré envoie un message à sa femme : 
« Mon amour, j’arrive dans une demi-heure. Si je ne suis pas rentré, relis ce message ! »

Pour votre santé, attention à l’abus d’alcool

Un homme en état d’ivresse conduit en zigzag. Une patrouille de police l’arrête donc sur le bas-côté. Sortant de son véhicule, le policier lui dit qu’il va le soumettre à un contrôle d’alcoolémie. Le conducteur gris lui répond :
— Je ne peux pas car je souffre d’asthme sévère. Cela peut provoquer un arrêt cardiaque.
Le policier lui réplique donc :
— Alors nous devrons vous faire une prise de sang.
L’ivrogne lui rétorque :
— Ce ne sera pas possible car je suis hémophile. Si une plaie est ouverte, je peux mourir d’une hémorragie.
Agacé, le policier lui dit :
— Alors vous devrez vous soumettre à une analyse d’urine.
Le soulard lui répond :
— Non, car je suis diabétique. Cela pourrait augmenter mon taux de sucre et me faire mourir.
Le policier est maintenant rouge de colère. Hors de lui, il crie au conducteur :
— Alors sortez du véhicule et marchez en ligne droite ! Nous allons tester votre équilibre !
À nouveau, le conducteur en état d’ivresse lui réplique :
— Ça ne va pas être possible.
— Et pourquoi donc ?
— Eh bien parce que je suis bourré !!!

Source : https://chistesde.net/borrachos/

Blagues traduites de l’espagnol par Jean O’Creisren

L’exorciste

Deux hommes ivres marchent dans la rue. L’un dit à l’autre :
— Je crois que je vais rentrer. Ma femme m’attend pour jouer à l’exorciste.
— À l’exorciste ? Et comment on y joue ?
— Eh bien, pendant qu’elle me prêche son sermon, je vomis.

La question qui tue

Un groupe de personnes saoules passe dans la rue et s’arrête devant un portail. Ils sonnent à la porte d’une maison et une voix leur répond :
— Oui ?
— Excusez-moi, est-ce bien ici qu’habite Juan Antonio Rodríguez ?
— Oui.
— Accepteriez-vous de descendre pour nous dire lequel d’entre nous c’est ?

As-tu trouvé Jésus ?

Un mec bourré voit un groupe de protestants baptistes debout dans une rivière qui pratique le rite du Baptême. Sans y réfléchir à deux fois, il entre dans l’eau en trébuchant, s’approche du prêcheur et reste à côté de lui. Alors celui-ci se retourne, voit le vieil ivrogne et lui demande : 
— Monsieur, êtes-vous prêt à trouver Jésus ?
L’homme en état d’ivresse se retourne vers le prédicateur et lui répond : 
— Oui, je le suis. 
Le pasteur l’immerge alors dans l’eau, le laisse sortir et lui demande : 
— Avez-vous trouvé Jésus ?
— Non, répond l’ivrogne.
Le prêcheur l’immerge à nouveau un peu plus longtemps. Quand il le sort de l’eau, il lui demande : 
— Et maintenant, mon frère, as-tu trouvé Jésus ?
— Non, répond encore l’homme en état d’ivresse. 
Agacé, le pasteur le saisit et lui met la tête sous l’eau pendant presque une minute. Énervé, il lui demande une fois de plus :
— Pour l’amour du Ciel, as-tu enfin trouvé Jésus ? 
Le vieil ivrogne s’essuie les yeux et implore, à demi noyé : 
— Non, putain !!!… Mais… êtes-vous sûr que c’est ici qu’il est tombé ?

Encore un p’tit verre !

Un homme entre dans un bar et demande au serveur :
— Sers-moi cinq verres de whisky !
Le serveur les lui sert et l’homme les boit. Puis il lui dit :
— Maintenant, sers-moi quatre verres de whisky.
Et au bout d’un moment :
— Maintenant, tu me seeers trois veeerres de whisky ?
Plus tard :
— Tuuu me seeers deux auuutres veeerres de whisky ?
Puis il lui dit :
— Maintenant, seeers-moi un veeerre de whisky !
Et il fait remarquer au serveur :
— T’as vu… que… ? Moins je bois, pluuus je suis bourré !

Prière d’un ivrogne

Deux hommes ivres se couchent dans un lit superposé. Celui qui est en haut commence à prier avant de dormir :
— Avec Dieu je me couche, avec Dieu je me lève, en présence de la Vierge Marie et de l’Esprit Saint. Sur ce, il tombe du lit et l’homme ivre qui est allongé en bas lui dit :
— T’as vu ? Voilà ce qui se passe quand tu dors avec autant de monde !

Dialogue de soûlards

Un type complètement rond rentre chez lui à 3h du matin. Il tourne lentement la clef dans la serrure, sans faire de bruit, pour ne pas réveiller sa femme. Mais cette dernière l’attend, assise dans un fauteuil du salon. Quand il ouvre la porte, elle allume la lumière. Remarquant qu’il a été découvert, l’ivrogne lui dit :
Ivrogne : Quoi… ?
Épouse : Quoi… quoi ?
Ivrogne : Quoi… quoi, ou quoi ?
Épouse : Quoi… quoi, ou quoi de quoi ?
Ivrogne : Quoi… quoi, ou quoi de quoi, ou quoi ?
Épouse : Quoi… quoi, ou quoi de quoi, ou quoi, pourquoi ?
Ivrogne : Quoi… quoi, ou quoi de quoi, ou quoi, pourquoi, mais c’est que ?
Épouse : C’est que… Où étais-tu ?!?
Ivrogne : Ne… ne… ne change pas de conversation !

Rentre avant minuit

Un jeune marié va boire un coup avec ses amis. Il promet à sa femme qu’il sera de retour avant minuit. Mais, comme d’habitude, la fête se prolonge, le type se prend une cuite monumentale et rentre chez lui à trois heures du matin.

Juste au moment où il passe la porte, la pendule sonne trois coups. Craignant que son épouse ne se réveille, le jeune marié imite la sonnerie. « Dang », « dang »… dit-il à neuf reprises pour qu’elle croie qu’il est minuit.

« Cool ! Je m’en suis bien sorti. Je suis sûr qu’elle ne s’est rendu compte de rien », se dit-il juste avant de se coucher.

Le lendemain matin, sa femme lui demande à quelle heure il est rentré. Il lui répond :
— À minuit, ma chérie.
— D’accord. Dis, Pepe, je crois qu’on va devoir acheter une nouvelle pendule.
— Comment ça, une nouvelle pendule ?
— Si, si, je t’assure : celle-ci doit être cassée. Tu ne penses pas ?
— Mais tu vois bien qu’elle indique parfaitement l’heure qu’il est !
— Et avec quelle perfection ! Cette nuit, elle a sonné 3 fois, elle a fait une pause, elle sonné 4 autres coups, elle s’est raclé la gorge pour s’éclaircir la voix, elle a sonné 3 fois de plus, elle a pété, elle a sonné les 2 derniers coups et elle a éclaté de rire.

Bon voyage !

Trois hommes en état d’ivresse arrivent à la gare. « TAM TAM TA-AM ! Voie 4, le train AVE numéro 1234 à destination de Séville va partir… » Le trio se met à courir. Le chef de gare en aide un à monter, puis en aide un autre. Quand arrive le tour du troisième, le train a déjà pris de la vitesse et il ne peut pas l’y faire entrer.
— Je suis désolé, mais c’est trop tard !
— Eh bien eux, ils vont être encore plus désolés… Ils étaient juste venus m’accompagner jusqu’au quai pour me souhaiter un bon voyage !

L’alcool et la conduite

Il était une fois un homme ivre qui monta dans un bus où se tenait beaucoup de monde. S’arrêtant dans l’allée, il annonça :
— Ceux qui sont à droite sont des couillons ! Ceux qui sont à gauche sont des idiots ! Ceux de derrière sont des imbéciles ! Ceux de devant sont des cons !
En entendant cela, le conducteur freina brutalement sous l’effet de la surprise. Tout le monde tomba par terre, y compris l’ivrogne. Très énervé, le chauffeur prit ce dernier par le col et lui demanda :
— Allez, vas-y, maintenant ! Essaie donc de me dire qui sont les couillons, les idiots, les imbéciles et les cons !
Et le soûlard répondit :
— Je ne sais pas ; ils sont tous mélangés !

Le sens du commerce

Un paysan arrive dans un bar avec une radio sous le bras. Il vient la mettre en vente. Près de là, plusieurs hommes sont attablés. Le voyant si humble, ils se mettent d’accord pour lui prendre la radio sans payer un centime. L’un d’entre eux dit aux autres :
— Je vous assure qu’après quelques bières, ce péquenot finira par baisser le prix de sa radio à presque rien.
Les hommes attablés invitent donc le paysan à s’assoir avec eux. Ils lui demandent :
— Combien nous vends-tu ta radio ?
— 30 euros, répond-il naïvement.
— OK. On se prend quelques bières et on en discute après.
Au bout d’un moment, chacun a déjà bu plusieurs demis. L’initiateur de l’arnaque interroge à nouveau sa victime :
— Alors, combien la vends-tu ?
— Bien, donne-moi 10 euros, répond le paysan.
— Ça me semble plus raisonnable. Allez, on t’offre quelques bières de plus !
Après un long moment, il demande à nouveau au paysan :
— Et maintenant, combien tu me la vends ?
— Donne-moi 5 euros pour que je puisse rentrer à la maison.
Espérant pouvoir récupérer la radio gratuitement, l’homme décide de payer une nouvelle tournée. Puis au bout d’un autre long moment, il insiste :
— Et maintenant, paysan, combien me la vends-tu ?
Ce à quoi le paysan répond :
— Je vais te dire la vérité : je voulais vendre ma radio pour pouvoir boire de la bière. Mais comme je suis déjà bourré, j’ai décidé de ne plus la mettre en vente et de rentrer chez moi.

Hypersensibilité

Les personnes en état d’ivresse sont les êtres les plus sensibles au monde… En effet, elles sont les seules capables de ressentir le mouvement de la Terre qui tourne.

Tournée dangereuse

Un mec bourré entre dans un bar. En arrivant, il dit au serveur :
— Donnez-moi une bouteille, prenez-en une pour vous et donnez-en une à tous ceux qui sont ici.
Le serveur les distribue. Quand elles sont terminées, il présente l’addition à l’ivrogne, qui répond :
— Zut ! Je n’ai pas d’argent sur moi, aujourd’hui.
Le serveur le sort donc violemment.
Le lendemain, le mec bourré retourne au bar et dit :
— Donnez-moi une bouteille, prenez-en une pour vous et donnez-en une à tous ceux qui sont ici.
Le serveur les distribue. Quand elles sont terminées, il présente l’addition à l’ivrogne, qui répond :
— J’ai oublié d’apporter l’argent. 
Le serveur le sort donc une fois de plus à coups de pieds.
Le troisième jour, l’ivrogne revient et commande :
— Donnez-moi une bouteille et donnez-en une à tous ceux qui sont ici.
Le serveur lui demande :
— Et pourquoi n’y en a-t-il pas une pour moi, cette fois-ci ?
— Parce que, quand vous buvez, vous devenez violent.

Devinette

Quelle est la différence entre un arbre et un ivrogne ?
L’arbre commence au sol et finit à la coupe alors que l’ivrogne commence avec une coupe et finit au sol.

Querelle entre deux poivrots

Deux hommes bien enivrés se disputent devant une maison.
L’un dit : « C’est moi qui habite ici ! »
L’autre réplique : « Non, c’est moi qui habite ici ! » 
Avec un tel tapage, la lumière s’allume et une femme se penche à la fenêtre. Les fusillant du regard, elle leur dit : 
« C’est bien beau, le père et le fils qui passent une bonne soirée ensemble ! »

Mauvaise idée

Un homme entre dans un bar, s’assoit et commande :
— Un double whisky !!! Même si, avec ce que j’ai… je ne devrais pas commander ça.
— Et qu’avez-vous donc ?
— Vingt centimes.

Source : https://chistesoriginales.com/chistes-borrachos

Blagues traduites de l’espagnol par Jean O’Creisren


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¿Quién era el beato Natal Pinot?

En 1794, a finales de la Revolución Francesa, guillotinan a un sacerdote refractario en la ciudad de Angers. En esa diócesis parcialmente devastada por las guerras de Vandea, al beato Natal Pinot lo veneran como mártir local. Su sacrificio corona una vida totalmente entregada al servicio de los demás. Pero ¿en qué el ejemplo de aquel hombre muerto hace más de 200 años puede servirnos hoy en día?

¿Quién era Natal Pinot?

Nacido en Angers en 1747, Natal es el pequeño de una familia numerosa. A los 18 años, ingresa al seminario mayor y es ordenado sacerdote cinco años después, en 1770. Después de once años como vicario en distintas parroquias, es nombrado capellán para los pacientes incurables del hospital de Angers. Al velar a los enfermos, muestra una devoción ejemplar y todo el mundo lo quiere.

En paralelo con este servicio, prosigue sus estudios en la universidad para que puedan nombrarlo párroco. Una vez conseguido el diploma, es enviado al Louroux-Béconnais, al oeste de Angers, en 1788. Allí presta una atención especial a los pobres. A veces hasta se priva de la comida y de la ropa que necesita. «Les aseguro que esta pobre viuda ha dado más que nadie. Porque todos los demás dieron como ofrenda algo de lo que les sobraba, pero ella, de su indigencia, dio todo lo que tenía para vivir» (Lc 21, 3-4). Lo que Jesús dijo de esa viuda en este fragmento del Evangelio según san Lucas, habría podido decirlo de Natal Pinot.

En 1789 estalla la Revolución Francesa. Al principio, el padre Pinot tiene una opinión más bien positiva respecto a ese cambio. En efecto, éste promete salir de la miseria a los más desfavorecidos. Sin embargo, cuando promulgan la Constitución civil del clero, el párroco del Louroux se opone. En efecto, esta ley obliga a la Iglesia a que se someta al Estado. Los clérigos pasarán a ser funcionarios. A los obispos ya no los nombrará el Papa, sino que los elegirán todos los ciudadanos, sean éstos católicos o no. En este sentido, se puede considerar a los sacerdotes que se oponen a ese texto como defensores de la laicidad. Quieren separar la Iglesia y el Estado. Esos sacerdotes llamados «refractarios» son numerosos en el oeste de Francia. Se niegan a prestar juramento ante la Constitución para permanecer fieles al Papa. En 1791, Natal Pinot explica ese rechazo en una homilía. Entonces los soldados lo detienen.

Después de dos años de cárcel en Baupréau, en el sur del departamento francés de Maine y Loira, ve cambiar las tornas. Estallan las guerras de Vandea. Unos campesinos se sublevan contra la República, en particular para defender a los sacerdotes refractarios. Librado por los rebeldes, Natal regresa a su parroquia, en donde deberá celebrar la misa clandestinamente. En efecto, un sacerdote fiel a la Revolución ha sido nombrado en su lugar y el padre Pinot tendrá que esconderse en casas de parroquianos.

A lo largo del conflicto, el ejército católico y real de Vandea va sufriendo derrotas. Natal está en peligro, pero quiere quedarse con sus feligreses. Los soldados lo buscan, mas sus amigos corren riesgos para que él pueda seguir viviendo en la comarca.

Finalmente, alguien lo delata en febrero de 1794 y lo detienen en la aldea de La Milandrie. Llevado a Angers, no denuncia a ninguna de las personas que lo ayudaron. Su juez es un sacerdote que ha colgado los hábitos. Éste condena a muerte al prisionero, y le propone que suba al patíbulo llevando sus vestidos litúrgicos. ¿Es para provocarlo o para honrarlo? Nadie sabe. Sea lo que sea, Natal acepta alegremente. Entonces es vestido para celebrar la Eucaristía como avanza hacia la guillotina, el viernes, 21 de febrero de 1794, sobre las tres de la tarde. Dicen que en aquel momento pronunció las primeras palabras de la misa tridentina: «Introibo at altare Dei»[1]. Así que su martirio queda asociado con el sacrifico de Cristo en la cruz.

El 31 de octubre de 1926, el Papa Pío XI beatifica a Natal Pinot. Como beato, se le puede rendir culto público únicamente en la diócesis de Angers.


¿Qué nos enseña hoy la vida de Natal Pinot?

Existen muchas formas de ser santo. Cada uno puede serlo en su manera propia. Los cuya santidad reconoció la Iglesia vivieron el Evangelio de forma heroica y/o murieron por su fe. Sus vidas son testimonios, pero el único ejemplo que hemos de imitar es Cristo.

¿Qué testimonio nos aporta la vida del beato Natal Pinot?

Primero, su sacerdocio ya es un don y un sacrificio. No tuvo miedo de ponerse radicalmente al servicio de los pobres y de los enfermos. En el seguimiento de Natal Pinot, ¡no dudemos en arremangarnos, e incluso a dar desde nuestra pobreza a los que no tienen nada! Existen muchísimas formas de implicarse: tomarse el tiempo para hablar con las personas que mendigan, darles dinero o darles de comer si nos conviene este modo de obrar… También podemos apoyar asociaciones serias que ayudan a los más desfavorecidos. Por ejemplo, podemos donar a Cáritas o a la Sociedad de San Vicente de Paúl. Mas, lo que podemos dar no es solo lo material. Podemos dar nuestro tiempo, nuestras competencias, nuestra oración o nuestra sonrisa. 

Por fin, Natal Pinot sufrió el martirio porque quiso permanecer fiel a Cristo. Hoy en día, muchos cristianos siguen siendo perseguidos en numerosos países. ¿Qué hacemos para ellos? Varias asociaciones, como la Ayuda a la Iglesia Necesitada, les proporcionan apoyo. Ahí también, ¡podemos dar nuestro tiempo, nuestro dinero, nuestras competencias y/o simplemente nuestra oración para ayudar a nuestros hermanos y hermanas en la fe! Ellos también nos echarían una mano si estuviéramos en su lugar.

En el seguimiento del párroco del Louroux-Béconnais, una decena de fieles, clérigos y laicos, están comprometidos en el seno del Oratorio del beato Natal Pinot. De diversas sensibilidades eclesiales, tienen en común un sentido social y una atención a los más pobres. En su vida personal, profesional y/o asociativa, ayudan a distintas personas en dificultades: romaníes, inmigrantes, personas que sufren de distintas adicciones, sin techo, personas mayores, personas discapacitadas… Reconocida a la vez por la Iglesia Católica y por el Estado francés, esta asociación trata de seguir a Cristo y al beato. Como pobres entre los pobres, los miembros procuran anunciar el Evangelio a las personas que se encuentran al margen de la sociedad.

¿Y nosotros? ¿Qué hacemos por nuestros hermanos y nuestras hermanas en dificultades? ¿Nos tomamos tiempo para vivir el Evangelio con una caridad radical? ¿Escuchamos a Aquél que dijo: «En esto todos reconocerán que ustedes son mis discípulos: en el amor que se tengan los unos a los otros»?[2]

Beato Natal Pinot, ¡intercede para que sepamos imitar a Jesús!

Jean O’Creisren

Beato Natal Pinot

Presbítero y mártir (1747-1794‍)

Oh Dios nuestro Padre, te damos gracias por el ejemplo que nos diste mediante la vida del beato Natal Pinot. Le concediste la gracia de luchar en la buena batalla de la unidad de la Iglesia, así como el celo de cuidar a los pobres y de anunciar con amor el Evangelio. Por amor no dudó en prodigar la caridad a los más pequeños que padecían necesidad. Por amor no dudó en abandonarse a ti al ofrecerte su vida en el cadalso. Hasta el último momento cantó tus alabanzas, dejándonos el sumo testimonio del amor. Te rogamos para que, mediante su canonización, la Iglesia reconozca la santidad de su vida. Que su ejemplo nos permita comprender más cómo sacerdotes y laicos están, juntos, al servicio de tu Evangelio según su vocación propia. Que deseemos profundamente la unidad de la Iglesia y que nuestro amor a los pobres sea inagotable. Por su intercesión, concédenos, según tu voluntad, las gracias que te pedimos… Permite por fin que, por la intercesión del beato Natal Pinot, seamos heraldos del Evangelio y prosigamos en el mundo, la obra de Jesucristo, tu Hijo, nuestro Señor, que vive y reina contigo en la unidad del Espíritu Santo, y es Dios por los siglos de los siglos. Amén‍‍

Imprimátur: Mons. Emmanuel Delmas, obispo de Angers (18 de abril de 2022)

Si usted consigue gracias por la intercesión del beato, le rogamos se comunique con nosotros a la dirección siguiente: «Oratoire Bx Noël Pinot – Centre Saint Jean – 36 rue Barra – 49000 ANGERS – FRANCIA» o envíe un correo electrónico a: oratoirebxnoelpinot@gmail.com


Créditos de imagen: Oratorio del beato Natal Pinot.


[1] «Subo al altar de Dios».

[2] Jn 13, 35


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« Rosa » de Pixinguinha et Otávio de Souza (paroles en français)

Vous aussi, vous êtes fan de Pixinguinha et d’Otávio de Souza ? Voici ma traduction en français des paroles de « Rosa ».

AVERTISSEMENT : « Rosa » est une chanson d’amour brésilienne qui s’appuie sur des images religieuses. Comme vous pourrez le lire, il s’agit de sentiments passionnels non réciproques. La vision torturée de l’amour véhiculée par cette chanson n’est pas représentative du point de vue de l’Église catholique sur les questions affectives. Elle ne correspond pas non plus au point de vue de Jean O’Creisren, à qui la traduction de « Rosa » a été confiée. Cette traduction s’adresse donc aux personnes curieuses de savoir ce que signifie cette chanson en français. Elle ne souhaite en aucun cas diffuser les idées exprimées dans les paroles de ce morceau interprété par Marisa Monte. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce que disent l’Église et le blogger de ce mystère insondable qu’est l’amour, vous pouvez lire cet article.

Rose

Tu es divine et gracieuse,
Statue majestueuse
D’amour sculptée par Dieu
Et formée avec l’ardeur
De l’âme de la plus belle des fleurs
Dont l’odeur entraîne aux cieux.
Dans la vie, elle est ma préférée
Par le beija-flor.
Si seulement, avec moi, Dieu était si clément,
Ici, dans cet environnement
De lumière formée sur une toile
Éblouissante et belle :
Ton cœur, près du mien transpercé,
Cloué et crucifié
Sur la croix rose
De ta poitrine essoufflée.

Tu es la forme idéale,
Statue magistrale,
Ô âme éternelle
De mon premier amour, sublime amour.
Tu es, de Dieu, la fleur souveraine.
Tu es, de Dieu, la création
Qui, dans tout son cœur, ensevelis un amour,
Le rire, la foi, la douleur,
Dans des santals parfumés
Qui exhalent une intense saveur ;
Dans des voix aussi torturées
Qu’un rêve en fleur.
C’est l’étoile lactée ;
C’est la mère de la royauté ;
C’est enfin tout ce qu’il y a de beau
Dans toute la splendeur
De la sainte nature.

Pardon si j’ose te confesser
Que je t’aimerai toujours.
Oh fleur, ma poitrine ne résiste pas !
Oh, mon Dieu ! Comme c’est triste,
L’incertitude d’un amour
Qui me fait davantage peiner en espérant
Te conduire un jour au pied de l’autel,
Pour promettre aux pieds du Tout-Puissant
En prières émouvantes
De douleur et recevoir
L’onction de ta gratitude.
Après avoir racheté mes désirs
Dans des nuages de baisers
Je devrai t’envelopper jusqu’à souffrir
De complètement faner.

D’après la chanson « Rosa » de Pixinguinha et Otávio de Souza

Traduction du portugais vers le français par Jean O’Creisren


NB : dans la première strophe de « Rosa » apparaît le mot portugais beija-flor. La traduction littérale en français serait « embrasseur de fleurs ». En fait, il s’agit d’une espèce de colibri. En traduisant les paroles, j’ai donc choisi de laisser l’expression originale, qui n’a sans doute pas d’équivalent dans la langue de Molière.


Vous aussi, vous aimez les cultures lusophones ? Si oui, vous apprécierez « Voyage au Portugal »


Vous avez aimé cette traduction de « Rosa », de Pixinguinha et Otávio de Souza ? Vous aimeriez connaître les paroles en français d’autres chansons en espagnol et en portugais ?

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7 astuces pour lutter contre la dépression

Vous vous sentez triste ? Rassurez-vous : cela peut arriver à tout le monde ! 😊 Mais il existe plusieurs façons d’être déprimé. Vous avez parfois des coups de blues passagers ? Vous souffrez actuellement d’une dépression sévère ? Vous pâtissez d’un état dépressif chronique ?

Photo de Jill Wellington sur Pexels.com

Comment lutter contre une dépression, un coup de blues passager ou une tendance dépressive chronique ?

Voici quelques conseils pour vous en sortir… Ils vous seront plus ou moins utiles suivant la situation que vous traversez. À vous de voir ce qui vous convient le plus…

Avant tout, je tiens à préciser que je ne suis ni psychologue ni psychiatre. Je suis juste une personne qui a déjà traversé des moments très difficiles. Mes 7 astuces sont donc basées sur mon expérience de vie. Elles sont pour vous : à vous de choisir ce qui est à prendre ou à laisser ! 😊

  1. Vous faire soigner

À partir de quand faut-il se faire soigner ? Si vous avez juste un coup de blues passager, peut-être faut-il vous concentrer sur les conseils suivants. Mais si vous pensez sérieusement au suicide, ou si d’autres symptômes font état d’une véritable maladie, il est important d’aller voir un professionnel. Pour savoir si vous devez consulter un psychiatre, je vous invite à lire cet article.

Je connais des personnes qui souffrent d’une maladie psychique assez flagrante. Mais, comme elles ne font pas confiance à la médecine, leur état s’empire. Elles sont inaptes à s’insérer dans une vie professionnelle stable. Elles se trouvent également très seules car leur comportement fait fuir les autres. Or ces personnes ont une valeur inestimable et pourraient être bien plus heureuses si elles se faisaient suivre. 😊

Évidemment, aller voir un psy peut faire peur. Mais dites-vous que ça arrive à énormément de monde. Or, comme la maladie mentale est un sujet tabou, les gens concernés ne le crient pas sur les toits. Il est d’ailleurs recommandé de ne pas trop en parler. Cela est important pour que votre entourage porte sur vous un regard positif. Et ce regard bienveillant vous aidera à guérir…

Bien sûr, les médicaments peuvent avoir des effets secondaires. Mais ils sont là pour régler une déficience passagère ou durable dans la biochimie de votre cerveau. Et ce problème d’hormones ou de neurotransmetteurs n’est pas votre faute ! En revanche, vous avez le pouvoir de résoudre cette déficience en faisant confiance à la médecine.

Quant aux effets secondaires, vous avez aussi le pouvoir de les atténuer ! Comment ? En faisant ce que vous pouvez pour aller mieux ! Ainsi, votre médecin pourra baisser progressivement la dose jusqu’au jour où, peut-être, vous pourrez vous passer de traitement… Et pour savoir comment aller mieux, je vous invite à lire les astuces suivantes…

2. Régler vos problèmes

La dépression peut être liée à de nombreux facteurs : prédispositions génétiques, vécu lourd, addictions, deuil, échec professionnel ou amoureux, souffrance vécue avant votre naissance… Mais souvent, elle est liée à un problème que vous avez le pouvoir de résoudre. À vous de prendre le taureau par les cornes !

Par exemple, si vous vivez un échec professionnel, il faudra peut-être réfléchir à vous réorienter. Pour cela, allez rencontrer des conseillers d’orientation et consultez le site de l’ONISEP. Voyez quels métiers vous attirent et lesquels correspondent à ce que vous aimez faire. Allez rencontrer des gens qui les exercent… Soyez vraiment actif dans votre démarche ; cela vous fera un bien fou ! Bien sûr, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un coach ou un psychothérapeute si besoin ! 😉

Parfois, le problème à résoudre est plus léger. Il y a quelques années, j’avais quelque chose à me reprocher envers quelqu’un. Et je pensais que cette personne m’en voulait. Je faisais régulièrement des cauchemars où elle s’énervait contre moi. Jusqu’au jour où j’ai eu le courage d’aborder le sujet en face-à-face avec elle. Ça n’a pas été facile, mais c’était nécessaire. Finalement, cette personne ne m’en voulait pas et mes cauchemars ont cessé du jour au lendemain. Dans ce cas précis, il n’était pas nécessaire de me faire suivre, mais juste de prendre le taureau par les cornes.

3. Faire des activités qui vous font du bien

La dépression se traduit par une grande tristesse. Elle résulte d’un manque de dopamine, qui est l’hormone du plaisir. Pour résoudre ce problème, faites des activités qui vous font du bien !

Qu’est-ce qui vous rend heureux ? Personne ne peut répondre à votre place ! En ce qui me concerne, traduire me fait un bien fou lorsque je suis déprimé. Mais si vous n’aimez pas traduire, ça ne sert à rien de vous y forcer…

Quoi qu’il en soit, je vous conseille de pratiquer des activités édifiantes, dont vous pourriez être fier après coup. Il est prouvé que le sport est bon pour le moral. Mais pratiquez un sport qui vous convient. Si vous êtes en dépression sévère, je vous conseillerais plutôt un sport individuel. En effet, le risque d’un sport d’équipe est de se comparer aux autres. Si vous êtes excellent en foot ou en basket, pas de souci ! Vous excellerez même si vous êtes déprimé ! 😊 Mais si cette pratique sportive n’apporte que comparaisons et reproches de la part de vos coéquipiers, vous n’avez pas besoin de cela en ce moment. Prenez soin de vous !

L’art peut aussi avoir des vertus thérapeutiques intéressantes. L’art thérapie est une solution parmi d’autres. Si vous avez développé des talents artistiques, vous pourrez aussi les exercer de manière autonome. Créer permet de se libérer.

Ayant traversé une dépression sévère il y a quelques années, je me souviens être tombé sur un dessin original que j’avais réalisé auparavant. Je me suis dit : « Moi, j’ai été capable de faire ça ? » Quand on est déprimé, on se sent nul. Si c’est le cas, vous avez besoin de voir les belles choses que vous avez déjà produites. Vos réalisations – artistiques ou autres – vous aideront à retrouver votre fierté et votre confiance en vous !

Le travail manuel peut aussi vous aider. Par exemple, certaines personnes peuvent se ressourcer par le jardinage. De manière générale, je pense que le contact avec la nature peut faire du bien à tout le monde.

Enfin, n’hésitez pas à stimuler vos capacités intellectuelles ! Vous êtes littéraire ? Écrivez des nouvelles, de la poésie ou que sais-je encore ! Vous êtes matheux ? Enchaînez les calculs et les sudokus ! Vous voulez apprendre une langue ? Utilisez une méthode en autodidacte pour progresser ! Lors de ma dépression sévère, j’ai appris les bases du portugais avec la méthode ASSIMIL. Travaillez dans les domaines où vous êtes bon ! Cela vous mettra en situation de réussite. Cela vous motivera et vous redonnera confiance en vous ! 😊

4. Prendre le temps de rire

Parmi les activités qui font du bien, rire est bénéfique pour tout le monde ! Il y a un an, j’ai frôlé le burn-out. J’aime beaucoup mon métier, mais quand on a trop de travail et qu’on dort peu, le corps finit par saturer. À cela s’ajoutaient certains problèmes personnels sur lesquels je ne m’étendrai pas. Pendant une semaine, j’ai travaillé sans aucun goût. Je récupérais mes heures de sommeil. Je buvais du café pour me stimuler et j’effectuais des tâches administratives très rébarbatives. J’avais un délai impératif à respecter et cela m’obligeait à me bouger. Mais ce qui m’a vraiment fait sortir de cette semaine compliquée, ce fut une discussion avec un ami. Celui-ci avait bu et fumé quelques substances dont je ne souhaite pas faire la promotion. Mais ce qu’il me racontait à cause de cela était vraiment très drôle. J’ai passé la soirée en mode fou rire et le moral est revenu instantanément.

Depuis, j’utilise le rire comme remède privilégié dès que j’ai un coup de blues. Entre autres, j’ai déjà regardé un certain nombre de caméras cachées hilarantes. Si vous souhaitez vous marrer un bon coup, vous pouvez lire les blagues que vous trouverez sur ce lien. Si cela vous intéresse, vous trouverez l’ensemble de mes articles humoristiques ainsi que quelques vidéos drôles en cliquant ici.

Surtout, lisez ou visionnez quelque chose qui correspond à votre type d’humour. Des Visiteurs à La Grande Vadrouille, des Inconnus à Gad Elmaleh, de The Big Bang Theory à H, les artistes et les productions sont aussi variés que les goûts du public… 😉

5. Prier

Dieu existe-t-il ? À titre personnel, je suis convaincu que oui. Mais l’objet de cet article n’est pas de vous convertir ! Si vous souhaitez vous lancer dans un débat théologique, je vous invite à lire ce texte. Sinon, vous pouvez lire ce passage sur la 5e astuce sans nécessairement y adhérer, ou passer directement à la suivante… 😉

Que Dieu existe ou non, il est scientifiquement prouvé que prier sécrète de la dopamine et vous aide à lutter contre la dépression. Et ce, quels que soient votre dieu et votre religion. Et, si tout cela est vrai, si on prie pour vous, ça ne vous fera que du bien. En effet, le Seigneur vous aime ; Il veut vous faire sortir de la dépression pour vous mener vers le bonheur. 😇 Chez les chrétiens, Dieu est vraiment compatissant, car Jésus souffre avec nous sur la croix. Il nous comprend profondément lors que nous crions vers Lui notre détresse. Il n’est jamais indifférent à nos appels, même si nous ne percevons pas immédiatement Sa réponse aimante.

Par ailleurs, la plupart des religions condamnent le suicide. Pendant des siècles, l’Église catholique a refusé les sépultures religieuses aux personnes qui se donnaient la mort. En effet, elles étaient considérées comme homicides envers elles-mêmes. L’Église considéraient donc qu’elles mouraient en état de péché mortel et se condamnaient à l’enfer. Cela devait être très difficile à vivre pour les proches des suicidés. Quelle tristesse d’imaginer qu’un être cher doive souffrir pendant l’éternité pour un acte posé à un instant donné, parfois après une vie irréprochable ! Heureusement, le discours de l’Église a évolué. Un jour, la science a découvert les facteurs médicaux qui poussent certaines personnes à passer à l’acte. Pour appuyer sa doctrine, l’Église se base sur ce que dit la science. Aujourd’hui, elle prie pour les personnes qui ont mis fin à leurs jours. Elle laisse Dieu seul juge de ces âmes et espère leur salut. 😉

Pourquoi vous raconter cela ? Je connais quelqu’un qui souffrait d’une dépression sévère. La tentation du suicide était très grande. Le rendez-vous chez le psychiatre n’allait avoir lieu que dans quelques jours et cette personne pouvait passer à l’acte d’un moment à l’autre. La seule chose qui l’empêchait de se donner la mort était la peur d’aller en enfer. Cette personne se disait : « Je souffre énormément. J’ai deux options : soit je me bats et je m’en sortirai peut-être soit je me suicide et cette atroce souffrance durera pour l’éternité ». Aujourd’hui, cette personne est guérie. Elle a vécu de très belles choses depuis cette période noire et ne regrette pas d’avoir choisi la vie ! 😊

Ainsi, le discours que tenait l’Église pouvait sembler très dur. Mais il avait sans doute des vertus dissuasives radicales. Encore aujourd’hui, les gens se suicident beaucoup moins dans les pays très religieux.

Cependant, si vous vous trouvez un jour dans la situation de cette personne, n’attendez pas votre prochain rendez-vous de psy ! Ne prenez pas le risque de passer à l’acte, mais appelez les urgences (15) ! Vous non plus, vous ne regretterez pas d’avoir dit oui à la vie ! 🙂

6. Vous entourer de personnes positives

C’est dans les moments difficiles que l’on reconnaît les vrais amis. Quand tout va bien, tout le monde vous aime. Mais quand les choses vont mal, beaucoup de gens vous fuient. Seules restent les personnes sur qui vous pouvez vraiment compter.

La dépression vous fragilise. Vous avez besoin de personnes qui vous aident à aller mieux. Vos proches vous aiment, mais ne sont pas toujours adroits. Les personnes négatives ne vous aideront pas à sortir de votre noirceur. Entourez-vous de personnes positives ! 😊😊😊

Parfois, on essaie de vous tirer vers le haut de manière maladroite. Si une personne pleine de bonne volonté vous fait la morale, fuyez-la ! L’un des symptômes de la dépression est la culpabilité. Si quelqu’un vous fait culpabiliser, cela ne vous boostera pas mais vous enfoncera.

Entourez-vous plutôt de personnes délicates et souriantes. De personnes qui peuvent vous faire voir ce qu’il y a de beau en vous. Souvent, elles vous comprennent car elles-mêmes ont vécu les épreuves que vous traversez.

Certaines personnes en situation de handicap mental sont surdouées de la relation. Elles peuvent donc vous faire beaucoup de bien par leur simple présence. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à lire cet article.

Mais attention : certaines personnes souriantes sont malintentionnées ! En particulier, les sectes ciblent les gens qui souffrent de dépression. Elles vous attirent, vous aident apparemment à trouver le sens de votre vie. Et parfois, vous avez l’impression de guérir de cette maladie psychique. Mais vous êtes manipulé, on vous coupe de vos relations, on vous pompe votre argent et vous devenez esclave d’un système totalitaire. Lors de ma dépression sévère, je me suis retrouvé à attendre à un arrêt de tram. Des témoins de Jéhovah discutaient à côté de moi. Je me disais : « Ils sont souriants ; ils ont l’air heureux, contrairement à moi. » J’avais envie d’aller leur parler. Mais je connaissais leur astuce et je savais que j’étais vulnérable à ce moment-là. J’ai donc refusé de tomber dans leur piège et je ne regrette pas d’être resté catholique.

7. Aider votre prochain

C’est aussi prouvé : faire du bien à autrui rend heureux ! L’un des symptômes de la dépression est l’égocentrisme. On se compare toujours aux autres, on est très préoccupé par soi, on focalise sur ses propres échecs. L’égocentrisme n’est pas l’égoïsme. Mais donner vous tourne vers les autres et vous aide à redonner un sens à votre vie. D’un point de vue psychologique, donner est aussi vital que recevoir.

J’ai un ami qui est très alcoolique et qui a touché à toutes les drogues. Il n’a pas travaillé depuis des années. Ces substances lui ont tant abîmé le cerveau qu’il a pu passer du RSA à l’allocation adulte handicapé (AAH). Il est sous curatelle renforcée. Il vit dans des conditions d’hygiène déplorables. Il complète ses revenus en faisant la manche, afin de pouvoir payer ses bières et ses « dettes de shit ». Chaque mercredi, l’Udaf lui donne accès à une somme d’argent. Il en profite donc pour acheter une bouteille de vodka, se prend une cuite puis finit par appeler les urgences car il veut se suicider.

Lorsqu’il est dans cet état, cet ami a honte de lui-même et se sent inutile. RSA, AAH, mendicité : il ne vit que de ce que lui donnent les autres. Ce dont il a besoin, c’est de donner à son tour. Depuis quelques temps, il fait du bénévolat auprès de personnes en difficultés. J’ai pu observer qu’il boit moins et semble plus heureux.

Cependant, je peux vous assurer que cet ami est vraiment utile. Il m’a déjà rendu de nombreux services. Et quand il est de bonne humeur, il peut être très drôle. À longueur de journée, il aide certainement les gens qu’il croise à lutter contre leurs coups de blues, voire leur dépression… Si vous vous dîtes que vous ne servez à rien, sachez que ce n’est pas vrai ! Vous faites certainement beaucoup de bien autour de vous sans même vous en rendre compte. 😊

Aider les autres vous décentrera de vous-même. Vous serez également fier de vous. Vous retrouverez confiance en vous et vous irez beaucoup mieux ! Si vous souhaitez vous impliquer dans des associations caritatives, je vous invite à lire cet article.

Petit bémol néanmoins ! Si vous êtes une personne très altruiste, pensez aussi à vous protéger ! Si vous donnez sans cesse à des personnes qui profitent de vous et ne vous rendent jamais la pareille, il faut apprendre à dire non ! Dans ce cas, prenez soin de vous et appliquez les 6 autres astuces en priorité ! 😉 Par ailleurs, aidez les autres d’une manière qui vous convient ! Si vous n’êtes pas à l’aise avec les enfants, n’allez pas donner des cours particuliers. Si vous avez peur des SDF, n’allez pas faire des maraudes. Choisissez un service qui est à votre portée et qui vous fait du bien. Prenez soin des autres tout en prenant soin de vous !

Voilà ce que je peux vous dire sur les remèdes pour lutter contre la dépression. Bien sûr, ce n’est que mon point de vue. Il n’est pas exhaustif. Peut-être avez-vous des choses à partager sur le sujet… Dans ce cas, vos commentaires sont bienvenus !

Jean O’Creisren


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Avec le nouveau confinement, nos restaurateurs souffrent d’une crise dont ils ne sont pas responsables… Pour les soutenir, je vous propose un peu d’humour dans cette période qui n’est drôle pour personne.

En France, nous pouvons être fiers de notre gastronomie. Nous avons également une belle langue, riche en matière de lexique culinaire. Cela vaut également pour le registre familier : bouffe, pinard, patates, claquos, bibine et autres bonbecs…

Imaginez la carte d’un restaurant rédigée uniquement avec de tels vocables… Ce serait inhabituel, original, et peut-être même vendeur. Essayons de voir ce que ça donnerait ! 😊

Voici la carte d’un resto de proximité sans prétention :

Aux délices du linguiste

Nos mets :

Plats de résistance :

  • Tartiflette normande
  • Saumon à l’oseille

Desserts :

  • Crème brûlée
  • Gâteau de bonbons

Nos boissons :

Boissons alcoolisées :

  • Vin blanc
  • Vin rouge
  • Bière

Boissons chaudes :

  • Thé
  • Café serré
  • Café allongé

Boissons fraîches :

  • Eau plate
  • Eau pétillante

Rien de plus classique… Voilà maintenant ce que donnerait la même carte en langage familier :

À la bonne graille du linguiste

Bouffe :

Pour se faire péter la panse en salé :

  • Patates au claquos
  • Poiscaille qui coûte un bras, accompagnée de fric végétal

Pour se faire péter la panse en sucré :

Bibine :

Tise :

  • Vinasse blanche
  • Pinard rouge
  • Binouze

Bibine qui crame la gueule :

  • Pisse-mémé
  • Kawa corsé
  • Jus de chaussette

Bibine qui caille :

  • Château-la-Pompe
  • Flotte qui pique

Voilà pour cette publication en soutien moral aux restaurateurs français. Bon courage à tous pour le confinement ! En union de prière avec ceux qui sont particulièrement touchés !

Jean O’Creisren

Crédits images 1 et 2 : https://fr.freepik.com/photos-vecteurs-libre/conception


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Le pouvoir de l’amour

Comme toute bonne mère, quand Diana sut qu’elle attendait un bébé, elle fit tout ce qu’elle pouvait pour aider Luisito, son fils de trois ans, à se préparer à cette nouvelle étape dans sa vie.

Ils savaient que le nouvel enfant serait une fille. Jour et nuit, Luisito chantait et chantait encore pour sa petite sœur qui était dans le ventre de sa mère. Il s’attendrissait à son sujet avant même de la connaître… Il voulait déjà jouer avec elle et la protéger.

La grossesse de Diana se déroula normalement, et au bout des neuf mois, l’accouchement s’annonça. Bientôt, les contractions se produisaient toutes les cinq minutes, puis toutes les trois minutes… Et finalement toutes les minutes… Diana dut passer plusieurs heures en salle d’accouchement quand, soudain, une complication se présenta.

Les médecins dirent qu’il fallait faire une césarienne… Après de longues heures de combat, la petite sœur de Luisito vint au monde, mais dans de très mauvaises conditions. On l’emmena immédiatement dans une ambulance au service de réanimation néo-natale de l’hôpital de la ville. Les jours passèrent et l’état de santé de l’enfant empira. Les pédiatres durent finalement annoncer aux parents cette terrible nouvelle : « Il y a très peu d’espoir, attendez-vous au pire. » Diana et son mari contactèrent alors le cimetière local afin de réserver un emplacement pour leur petite fille.

Ils avaient aménagé une nouvelle chambre pour leur bébé et ils étaient maintenant en train de faire les préparatifs pour des funérailles. Toutefois, Luisito suppliait ses parents de le laisser voir sa petite sœur, en leur répétant :

« Je veux chanter pour elle comme quand elle était dans le ventre de maman… »

Cela faisait deux semaines qu’elle était en thérapie intensive et il semblait que l’enterrement viendrait avant la fin de la semaine entamée. Luisito continuait à dire avec insistance qu’il voulait chanter pour sa petite sœur, mais ses parents lui expliquaient que les enfants n’étaient pas autorisés à entrer dans le service des soins intensifs. Cependant, Luisito ne pouvait pas comprendre et insista jusqu’à ce que sa maman se décide…

Diana emmènerait Luisito voir sa petite sœur, qu’on le lui permette ou non ! S’il ne la voyait pas à ce moment-là, peut-être ne la verrait-il jamais vivante. Elle le vêtit d’une énorme barboteuse et l’emmena aux soins intensifs. Luisito était caché dans un immense panier de linge sale. Mais l’infirmière en chef s’en aperçut et devint rouge de colère…

« Sortez-le d’ici tout de suite ! Les enfants ne sont pas admis dans ce service ! »

Le fort caractère de Diana se révéla. Oubliant ses bonnes manières de dame bien éduquée qui l’avaient toujours caractérisée, elle fusilla l’infirmière du regard, ses lèvres ne formant qu’une seule ligne. Puis elle lui dit fermement :

« Il ne s’en va pas avant d’avoir vu sa petite sœur et d’avoir chanté pour elle ! »

Ensuite, elle prit Luisito et le conduisit jusqu’au lit du bébé. Il regarda ce tout petit être qui perdait déjà la bataille pour garder la vie… Au bout d’un moment, il commença à chanter, avec la voix qui sort du cœur d’un enfant de trois ans :

« Tu es mon soleil, ma seule lumière,

 Tu me rends heureux quand le ciel n’est pas bleu… »

Tout de suite, le bébé parut répondre à la voix stimulante de Luisito. Son pouls commença à redevenir normal.

« Continue, mon fils ! », lui demandait désespérément sa mère, les larmes aux yeux.

Et l’enfant continua sa chanson :

« Tu ne sais pas, ma petite sœur, combien tu remplis mon cœur.

Aujourd’hui, je voudrais que tu viennes, s’il te plaît… »

Tandis que Luisito chantait pour la fillette, celle-ci remuait et sa respiration était maintenant aussi douce que celle d’un chaton que l’on caresse.

« Continue, mon chéri ! », lui disait sa maman.

Et il continuait, comme lorsque sa petite sœur était encore dans le ventre de sa mère.

« L’autre nuit, petite sœur, quand je dormais, j’ai rêvé que je t’embrassais… »

Tandis que le garçon continuait à chanter, le bébé commençait à se relâcher et à entrer dans un sommeil réparateur, qui semblait le rétablir à vue d’œil.

« Continue, Luisito ! »

C’était maintenant la voix de l’infirmière grognon qui, les larmes aux yeux et la gorge nouée, n’arrêtait pas de demander à l’enfant de poursuivre sa chanson.

« Tu es ma lumière, ma seule amie ; comme je t’aime !

S’il te plaît, je voudrais que tu viennes… »  

Et le lendemain… la petite fille était presque en assez bonne santé pour rentrer à la maison. Les journaux et les informations ne se lassèrent pas de relater « le miracle de la chanson d’un frère ».

Les médecins appelèrent tout simplement cela « un miracle ». Diana l’appela « le miracle de l’amour et de la miséricorde de Dieu ».

Voici une belle histoire, celle du pouvoir de l’amour, en toutes circonstances. Ne te décourage pas et bats-toi pour ceux que tu aimes : l’amour est incroyablement puissant ! (…)

D’après une chaîne de prière en espagnol reçue par courriel. Source inconnue.

Titre original : « El poder del amor ».

Traduction : Jean O’Creisren


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Nahouaille-Aquart

On récolte ce que l’on sème…

On récolte ce que l’on sème…

Un beau matin, une femme bien habillée s’arrêta devant un homme délaissé, qui leva les yeux lentement… et regarda franchement cette femme qui paraissait habituée aux bonnes choses. Son manteau était neuf. Il semblait qu’elle n’avait jamais manqué un repas de toute sa vie. La première pensée de cet homme fut : « Elle veut seulement se moquer de moi ». Tant d’autres l’avaient fait…

– S’il vous plaît, laissez-moi tranquille ! grogna l’indigent.

À sa surprise, la femme resta face à lui. Elle souriait, ses dents blanches renvoyaient des éclats éblouissants.

– As-tu faim ? lui demanda-t-elle.

– Non, répondit-il sarcastiquement, je reviens tout juste d’un dîner avec le Président… Maintenant, va-t’en !

Le sourire de la femme se fit plus grand encore. Soudain, l’homme sentit une main douce sous son bras.

– Que faites-vous, madame ? demanda l’homme, irrité. Je vous dis de me laisser tranquille !!! 

Juste à ce moment-là, un policier s’approcha.

– Il y a un problème, madame ? demanda l’agent.

– Il n’y a aucun problème, officier, répondit la femme. Je suis juste en train de l’aider à se lever. Voulez-vous me donner un coup de main ?

L’officier se gratta la tête.

– Bien sûr ! Ces dernières années, le Vieux Juan n’a pas arrêté de nous gêner par ici. Que lui voulez-vous ? demanda-t-il.

– Vous voyez la cafétéria, là-bas ? demanda-t-elle. Je vais lui donner quelque chose à manger et le sortir du froid un petit instant.

– Êtes-vous folle, madame ? résista le pauvre laissé-pour-compte. Je ne veux pas y aller !

Il sentit alors deux mains fortes qui le saisirent par les bras et le soulevèrent.

– Laissez-moi partir, officier ! Je n’ai rien fait…

– Allons, mon vieux, c’est une bonne opportunité pour toi ! lui susurra le policier à l’oreille.

Finalement, et non sans difficulté, la femme et l’agent de police emmenèrent le Vieux Juan à la cafétéria et l’assirent à une table dans un coin de la salle. Il était presque midi, la plupart des gens avait déjà pris leur encas du matin et le groupe du déjeuner n’était pas encore arrivé.

Le gérant s’approcha et leur demanda :

– Qu’est ce qui se passe, officier ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Cet homme a un problème ?

– Cette dame l’a amené ici pour qu’il mange quelque chose, répondit le policier.

– Oh, non ! Pas ici ! répondit le gérant en colère. Avoir quelqu’un comme ça ici, c’est mauvais pour mon commerce !!!

Le Vieux Juan esquissa un sourire presque édenté.

– Madame, je vous l’avais dit. Maintenant, allez-vous enfin me laisser partir ? Moi, je ne voulais pas venir ici depuis le début…

La femme s’adressa au gérant de la cafétéria et sourit.

– Monsieur, connaissez-vous Hernández y Asociados, la banque qui est à deux rues d’ici ?

– Bien sûr que je les connais, répondit-il avec impatience, leurs réunions hebdomadaires ont lieu dans l’une de mes salles de banquets. 

– Et vous gagnez beaucoup d’argent en les nourrissant lors de ces réunions hebdomadaires ? 

– Et en quoi ça vous regarde ?

– Moi, monsieur, je suis Penélope Hernández, présidente et propriétaire de cette société.

– Oh, pardon !!! s’écria le gérant.

La femme sourit à nouveau.

– Je pensais bien que ça pouvait faire la différence et changer votre attitude.

Elle s’adressa au policier, qui essayait tant bien que mal de réprimer un éclat de rire :

– Voulez-vous prendre une tasse de café avec nous, ou peut-être un repas, monsieur l’agent ?

– Non, merci, madame, répliqua l’officier. Je suis de service.

– Alors peut-être une tasse de café à emporter ?

– Oui, madame. Ce serait mieux.

Le gérant de la cafétéria tourna sur ses talons, comme s’il eût reçu un ordre.

– Je vous apporte un café immédiatement, monsieur l’agent !

L’officier le vit s’éloigner et livra sa pensée.

– Vous l’avez bien remis à sa place, dit-il.

– Ce n’était pas mon intention, répondit la dame. Que vous le croyiez ou non, j’ai une bonne raison de faire tout cela.

Elle s’assit à table, face à son invité. Elle le regarda fixement.

– Juan, te souviens-tu de moi ?

Le Vieux Juan regarda le visage de son hôte de ses yeux chassieux.

– Je crois que oui. Enfin, vous me dites quelque chose…

– Regarde, Juan, peut-être suis-je un peu plus grande, mais regarde-moi bien, dit la dame. Peut-être me vois-tu plus enrobée maintenant, mais quand tu travaillais ici, il y a de nombreuses années, j’y suis venue une fois, par cette même porte, morte de faim et de froid. 

Quelques larmes coulèrent sur ses joues.

– Madame ? interrogea l’agent. Il ne pouvait pas croire ce à quoi il assistait, ni même penser que cette femme eût pu connaître la faim.

– Je venais d’être diplômée de l’université de ma région, commenta-t-elle. J’étais arrivée dans cette ville à la recherche d’un emploi, mais je ne trouvais rien.

La voix brisée, elle poursuivit :

– Mais quand il ne me restait plus que mes derniers centimes et qu’on m’avait expulsée de mon appartement, je déambulais dans les rues. C’était en février, il faisait froid et j’étais presque morte de faim. Alors j’ai vu cet endroit et je suis entrée avec l’infime espoir de pouvoir obtenir quelque chose à manger.

Les yeux baignés de larmes, la femme continua à parler :

– Juan m’a reçue avec un sourire.

– Maintenant, je me souviens, dit Juan. J’étais de service, derrière le comptoir. Vous vous êtes approchée et vous m’avez demandé si vous pouviez travailler en échange de quelque chose à manger.

– Tu m’as dit que ce n’était pas conforme à la politique de la maison, continua la femme. Alors, tu m’as fait le sandwich à la viande, le plus gros que j’avais jamais vu… Tu m’as donné une tasse de café et je suis allée dans un coin pour profiter de ma nourriture. J’avais peur que tu t’attires des ennuis. Ensuite, quand je t’ai vu payer de ta poche le prix du repas dans la caisse, alors j’ai su que tout allait bien se passer.

– Alors, vous avez monté votre propre entreprise ? demanda le Vieux Juan.

– Oui, j’ai trouvé du travail le jour même. J’ai travaillé très dur, et j’ai gravi les échelons avec l’aide de Dieu, mon Père. Plus tard, j’ai monté ma propre entreprise, qui a prospéré, avec l’aide de Dieu.

Elle ouvrit son sac à main et sortit une carte de visite.

– Quand tu auras terminé, je veux que tu ailles faire une visite à monsieur Martínez. C’est le DRH de mon entreprise. J’irai lui parler et je suis sûre qu’il te trouvera quelque chose à faire au bureau.

Elle sourit.

– Je crois même que je pourrais t’avancer de l’argent, suffisamment pour que tu puisses t’acheter un peu de vêtements et trouver un endroit où vivre jusqu’à ce que tu retrouves une vie stable. Si une fois ou l’autre, tu as besoin de quelque chose, ma porte est toujours ouverte pour toi, Juan. 

Il y eut des larmes dans les yeux du vieillard.

– Comment puis-je vous remercier ? demanda-t-il.

– Ne me remercie pas, répondit la femme. Rends gloire à Dieu. C’est Lui qui m’a amenée jusqu’à toi.

Hors de la cafétéria, l’agent et la femme s’arrêtèrent et, avant de s’en aller chacun de son côté, ils échangèrent :

– Merci pour toute votre aide, officier, dit madame Hernández.

– Au contraire, répondit l’agent, merci à vous ! Aujourd’hui, j’ai vu un miracle, quelque chose que je n’oublierai jamais. Et… et merci pour le café !

Que Dieu te bénisse toujours ! Et n’oublies pas que, quand tu lances ton pain sur l’eau, tu ne sais jamais quand tu le retrouveras… Dieu est si grand qu’Il peut abriter tout le monde de Son amour. Et en même temps, Il est assez petit pour entrer dans ton cœur.

Quand Dieu t’emmène au bord de la falaise, aie pleinement confiance en Lui et laisse-toi porter ! Seulement l’une de ces deux choses se passera : soit Il te soutiendra dans ta chute, soit Il t’apprendra à voler !

(…)

D’après une chaîne de prière en espagnol reçue par courriel. Source inconnue. Titre original : « Uno cosecha lo que siembra ».

Traduction : Jean O’Creisren.

Image par J Garget de Pixabay


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