Des arguments pour évangéliser

Il y a quelques jours, nous avons fêté la Pentecôte. Comme les disciples, sortons annoncer au monde que le Christ est ressuscité !

Eh oui, pour les chrétiens, l’amour de Dieu est plus fort que la mort. Nous croyons aussi que Jésus nous envoie annoncer cette Bonne Nouvelle au monde entier. Cette annonce s’appelle l’évangélisation. Mais attention : évangéliser, ce n’est pas imposer ! C’est proposer un message, auquel les gens sont libres d’adhérer ou non. Nous pouvons annoncer l’Évangile, mais c’est Dieu seul qui peut convertir telle ou telle personne, si celle-ci Le laisse faire. Car Dieu est amour et il ne fait rien sans nous laisser libres.

Si Jésus nous envoie annoncer la Bonne Nouvelle au monde, comment s’y prendre ?

Nous verrons ici quelques arguments pour évangéliser des personnes qui croient de différentes manières ou ne croient pas. Toutefois, ce n’est pas seulement à coup d’arguments qu’on évangélise. Jésus nous a donné la clé : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 35). Eh oui, on ne peut témoigner d’un Dieu-Amour qu’en essayant d’aimer. Être chrétien, c’est notamment respecter autrui, avoir le souci des plus pauvres, prendre soin de la création, etc. Si vous arrivez très sûr(e) de vous en disant : « Moi, j’ai la Vérité, et je vais te l’apporter, à toi, pauvre ignorant ! », vous allez vous faire envoyer promener… Au contraire, ayons une attitude respectueuse : une écoute de ce que l’autre souhaite dire sur le sujet, un certain humour, un réel intérêt pour ce que vit l’interlocuteur, une compassion face aux souffrances qu’il ou elle peut porter. Même si la personne en face de nous pense beaucoup de mal des cathos, du Pape et de l’Église, laissons-la exprimer son point de vue. Jésus s’y prenait de cette manière-là !

Après, avec certaines personnes, il peut arriver d’avoir des débats théologiques. Voici ce que je vous propose de répondre à celles et à ceux qui affichent certaines convictions différentes des vôtres, voire une absence de convictions…

Pour dialoguer avec un(e) athée :

Tu me dis qu’il y a trop de souffrance dans le monde pour que Dieu existe. Tu as raison de dire que la souffrance est révoltante ! Moi, je crois en un Dieu tout-puissant en amour. Dieu n’aime pas nous voir souffrir. Il nous aime tellement qu’Il tient à souffrir avec nous. Sur la croix, Jésus a vraiment morflé. Il a morflé pour nous parce qu’Il nous aime.

D’ailleurs, juste avant de mourir, Jésus dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Mt 27, 46). À ce moment-là, Il fait l’expérience de l’absence de Dieu. Tout comme toi, il n’a pas de raison de croire en Dieu en cet instant précis. En d’autres termes, Il comprend ce que tu vis dans ton athéisme.

Et grâce à Sa souffrance, nous sommes sauvés. Comme Lui, nous pourrons ressusciter pour une vie éternelle. Nous aurons droit à un bonheur sans fin, sans la moindre douleur. Le christianisme n’est pas une religion de la souffrance, mais une religion de la vie et de l’amour.

Si tu souhaites en savoir plus, je t’invite à regarder cette vidéo :

Pour dialoguer avec un(e) agnostique :

Tu ne sais pas si Dieu existe ou non. Certaines choses te poussent à croire et d’autres à ne pas croire. Cette situation n’est pas confortable pour toi et tu te dis que Dieu n’est pas démontrable par la raison. Le philosophe Blaise Pascal se posait les mêmes questions que toi. Il n’a pas démontré l’existence de Dieu, mais s’est dit qu’en pariant sur celle-ci, on gagnait tout. Voici un extrait du pari pascalien :

« Puisqu’il faut choisir, voyons ce qui vous intéresse le moins. Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir : l’erreur et la misère. Votre raison n’est pas plus blessée, en choisissant l’un que l’autre, puisqu’il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est, sans hésiter. »

Selon Blaise Pascal, il est donc plus raisonnable de parier que Dieu existe. Cela nous engage à ordonner notre vie comme si nous allions être jugés sur nos actes à la fin. Si Dieu existe, nous entrerons alors au Paradis. En revanche, si nous avons fait le mal toute notre vie en pariant que Dieu n’existe pas, nous aurons une mauvaise surprise à l’heure du jugement. Et si Dieu n’existe pas, nous n’aurons rien perdu en pariant sur son existence (ou sur son inexistence). Tu trouveras le texte complet ainsi qu’une analyse universitaire de ce passage sur ce lien.

Pour ce qui est de prouver l’existence de Dieu, Aristote s’y est attelé. Il était grec, donc issu d’un peuple qui croyait en plusieurs divinités. Il observait que tout a une cause : notre monde d’aujourd’hui ne serait pas ce qu’il est sans tout ce qu’il s’est passé tout au long de l’histoire. L’homme n’aurait pas pu écrire l’Histoire sans l’évolution des primates. Les primates ne se seraient pas développés ainsi sans la disparition des dinosaures. Les dinosaures n’auraient pas existé sans l’apparition de la vie sur Terre. La vie ne serait pas apparue sur Terre sans un milieu propice à son éclosion… Nous pouvons toujours remonter les causes et les effets. Mais Aristote se dit qu’on ne peut pas remonter comme ça à l’infini. Il doit bien y avoir une cause première. Et ce « premier moteur » n’est mu par aucun autre. Il est éternel et se trouve donc être la cause finale de tout. Cette « cause première » ou ce « premier moteur », c’est ce que nous appelons Dieu.

Au-delà de cette démonstration intellectuelle, la foi est aussi une question de volonté. La raison peut nous amener à un certain point, au-delà duquel on peut croire ou non. Pour continuer ce chemin vers la foi, il faut poser un acte volontaire.

Que veux-tu ? Dans la Bible, Dieu dit : « Je prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui » (Dt 30, 19-20). Et toi, comment veux-toi voir les choses ? Quelle vision du monde veux-tu porter ? Veux-tu croire que la mort a le dernier mot ou veux-tu espérer en la toute-puissance de l’Amour ? Veux-tu choisir une perspective de bonheur ou de malheur ? Veux-tu choisir une vie heureuse dans l’amour de Dieu ou une vie d’orphelin ? Veux-tu avoir à tes côtés un Ami qui te tire vers le haut ? Souhaites-tu au contraire avancer avec difficulté, en ne comptant que sur tes propres forces ? Veux-tu vivre de manière exigeante en te pliant à la Loi d’amour du Seigneur ou t’égarer dans une pseudo-liberté ?

Si tu souhaites en savoir plus, je t’invite à regarder cette vidéo.

Pour dialoguer avec une personne de confession juive :

Vous, les Juifs, vous êtes nos frères aînés dans la foi. Vous êtes ceux à qui Dieu a parlé en premier et vous devez en être fiers ! Vous gardez pieusement les racines de notre religion. Dans l’Ancien Testament, cette partie de la Bible que nous avons en commun avec vous, nous voyons des signes de la venue de Jésus. Je t’invite à en découvrir plus sur ce lien.

Pour dialoguer avec une personne qui croit en Dieu, mais pense qu’Il se manifeste à travers les états de transe générés par les drogues :

Tu penses rencontrer Dieu dans les champignons hallucinogènes, le teuch ou l’ayahuasca ? Ce sont peut-être des expériences uniques, mais ça te détruit la santé ! Je vais t’indiquer quelques drogues fiables, à travers lesquelles Dieu peut vraiment te parler :

  1. La Bible. Oui, Dieu te parle à travers la Bible. Ce livre… Que dis-je ? Cette bibliothèque est un vrai trésor sur le plan littéraire, culturel, philosophique et spirituel. On y trouve des textes d’une grande variété : des conseils remplis de sagesse, de belles prières, des bijoux de poésie amoureuse, des sagas guerrières, des contes d’une profondeur inouïe, des lettres, des récits mystiques complètement délirants… sans oublier le cœur de la Révélation, l’Évangile, cette histoire de Jésus qui révèle combien Dieu nous aime. Oui, Dieu t’aime tel que tu es, même si la drogue te fait du mal.
  2. Si tu sens que ton cœur est lourd, si tu te sens coupable de tel ou tel péché, ne te réfugie pas dans une drogue qui ne résout rien. Va plutôt voir quelqu’un qui peut vraiment guérir ton âme. Si tu es baptisé, va voir un prêtre pour te faire confesser. Un prêtre qui confesse bien ne te jugera pas. S’il te fait culpabiliser, alors c’est lui qui devrait aller au confessionnal ! Non, quand on va se confesser, on entre avec le cœur lourd, mais on ressort tout léger, heureux d’avoir été pardonné.
  3. La troisième drogue que je te propose est daller à la messe. Si tu n’as pas commis de péché grave, ou si tu t’es confessé depuis, et si tu as déjà fait ta première communion, tu peux recevoir le Corps du Christ. Oui, crois-moi, cette drogue-là est hyper efficace ! Ça ne t’explose pas le cerveau, mais ça fortifie ton âme. Ça la remplit d’amour. Or, si tu abuses de drogues, n’est-ce pas pour combler un manque d’amour dont tu souffres tant ?

Il y a plein d’autres manières d’être un toxico de Jésus : la prière du chapelet, l’invocation de l’Esprit Saint, la louange, l’adoration, les pèlerinages, les lectures spirituelles, les études de théologie… Encore une fois, ces drogues-là ne font que du bien, car Dieu veut te faire grandir et non te détruire !

Pour dialoguer avec une personne de confession musulmane :

Nos religions ont plein de choses en commun. Toi et moi, nous croyons en un Dieu unique, créateur de toute chose et tout-puissant. Tu fais le Ramadan, je fais le Carême. Tu pries, moi aussi. Tu as le souci du plus pauvre, moi également. Mais une chose fondamentale nous divise. Pour moi, Jésus est Dieu et pour toi, ce n’est qu’un prophète. Pour toi, Il n’est pas mort et n’est pas ressuscité. Pour toi, la Bible a été falsifiée et le Coran rétablit la vérité. Pour toi, Dieu ne peut pas être à la fois un et trois. Nous pourrions passer toute une vie à débattre de nos désaccords. Chrétiens et musulmans n’ont pas fini de disserter sur ces contradictions. Je vais d’abord te soumettre deux remarques pour te montrer que la Trinité est bel et bien suggérée dans ta religion :

  • Le vert est la couleur de l’islam, n’est-ce pas ? Sais-tu que c’est également la couleur du catholicisme irlandais ? Et sais-tu pourquoi ? Parce que c’est celle du trèfle de saint Patrick. Celui-ci a expliqué la Trinité aux Celtes polythéistes. Ces derniers lui ont demandé comment un Dieu pouvait être à la fois un et trois. Il a montré un trèfle en disant : « il y a un seul trèfle, mais celui-ci a trois feuilles différentes ».
  • La seconde remarque est la suivante : quand tu fais tes ablutions, chaque geste est répété trois fois. En effet, tu me dis toi-même que le 3 est le chiffre préféré d’Allah. Pourquoi donc, à ton avis ?

Mais il faut savoir que la Trinité est avant tout une communion d’amour entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Oui, nous croyons que Dieu est amour. Pour nous, Il est le tout-miséricordieux, le très miséricordieux (الرَّمان الرَّحيم – al-raḥmân al-raḥîm). D’après notre religion, Dieu créateur aime, donc Il engendre le Fils. Le Père et le Fils s’aiment infiniment et leur relation d’amour est l’Esprit Saint, qui rejaillit sur le monde. Et cette communion d’amour embrasse toute la création. Si Dieu est amour, Il est relation. Dieu nous a créés par amour. Donc il ne peut que nous aimer. Dans l’islam, Allah a 99 attributs. Vous considérez que le centième sera révélé dans l’au-delà. Joseph Fadelle, un musulman converti au christianisme, considère que ce 100e attribut est حُبّ [ḥubb], « l’amour ».

Tu dis également que Jésus n’est pas ressuscité. Pour toi, il n’est même pas mort. Il a été enlevé au Ciel par Allah et un sosie a été crucifié à sa place. Mais, pour nous les chrétiens, Sa Résurrection est au cœur de notre foi. Tu ne crois pas à cette histoire ? Qu’en diras-tu après avoir vu cette vidéo ?

Pour dialoguer avec un témoin de Jéhovah :

Les témoins de Jéhovah se basent sur la Bible, mais ils en ont une interprétation erronée. Notamment, ils nient la divinité de Jésus. Or, quand on lit de plus près, la Bible dit que Jésus est Dieu. Regardons ce passage du chapitre 18 de l’Évangile de Jean, où le Christ est arrêté avant sa Passion :

Ayant ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » Il leur dit : « C’est moi, je le suis. » Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : « Qui cherchez-vous ? » Ils dirent : « Jésus le Nazaréen. » Jésus répondit : « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »

Source : AELF

« C’est moi, je le suis. » est la traduction du grec « ἐγώ εἰμι » [ego eïmi]. Une traduction littérale de cette phrase donne : « Moi, je suis ». Or « Je suis celui qui suis » est la façon dont l’Éternel se présente à Moïse dans l’épisode du buisson ardent : אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה [’ehyeh ’ăšer ’ehyeh]. Autrement dit, Jésus reprend les mêmes mots pour dire qu’Il est Dieu. Notons que « ἐγώ εἰμι » est répété trois fois. En effet, l’évangéliste insiste car ce détail est important. Et quelle est la réaction de cette troupe de soldats armés jusqu’aux dents ? Ils se cassent la figure ! Ils tombent comme un château de cartes devant la toute-puissance de l’Éternel.

Voilà donc ce que vous pouvez répondre à un témoin de Jéhovah qui essaie de vous prouver que Jésus n’est pas Dieu.

Une autre idée des témoins de Jéhovah est qu’il n’y aura que 144 000 sauvés. Pour cela, ils se basent sur le chapitre 7 du livre de l’Apocalypse. Dans ce cas, ça ne vaut même pas le coup d’être témoin de Jéhovah, puisqu’ils sont largement plus que 144 000 ! Mais voyons ce qu’enseigne réellement la Bible à ce sujet :

Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël. De la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau ; de la tribu de Roubène, douze mille ; de la tribu de Gad, douze mille ; de la tribu d’Aser, douze mille ; de la tribu de Nephtali, douze mille ; de la tribu de Manassé, douze mille ; de la tribu de Siméon, douze mille ; de la tribu de Lévi, douze mille ; de la tribu d’Issakar, douze mille ; de la tribu de Zabulon, douze mille ; de la tribu de Joseph, douze mille ; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau. Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main (…). L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? » Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

Source : AELF

Donc, pour résumer, les cent quarante-quatre mille sauvés sont juste 12 000 personnes de chaque tribu d’Israël. Ce sont donc des Juifs et non des témoins de Jéhovah. Néanmoins, d’après Antonio Fuentes Mendiola, « le nombre 144 000 (mille fois 12×12) est purement symbolique. Il représente d’une part la perfection (douze) et d’autre part la multitude (mille). »[1] Enfin, le texte précise juste après qu’une foule indénombrable issue de tous les peuples de la Terre rejoint ces 144 000. Le salut est donc proposé à tous. Dans un autre texte biblique, Jean écrit que « Dieu est amour » (1 Jn 4, 8). Le Seigneur aime donc tout le monde et veut que tous soient sauvés. Il aime aussi les pécheurs et souhaite leur conversion. Il est le Bon Pasteur qui parcourt le désert à la recherche de la brebis égarée. D’ailleurs, dans l’évangile de Matthieu, Jésus dit « votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. » (Mt 18, 14). Donc pas de panique : il y a de la place pour tout le monde au Paradis ! 😊

Pour dialoguer avec une personne qui pratique le spiritisme et qui boursicote :

Tu pratiques le spiritisme ? Moi aussi ! Je le fais même tous les jours. Mais je le fais comme à la Bourse : je mise uniquement sur des valeurs sûres. Si tu invoques un défunt devant un pentacle, c’est comme si tu achetais un subprime. Tu as de grandes chances d’invoquer un démon et de voir ta vie complètement ruinée. En revanche, tu peux invoquer des esprits que l’Église catholique reconnaît comme fiables à 100 %. En premier lieu, invoquer l’Esprit Saint te permet d’être bien éclairé quand tu as une décision à prendre ou quand tu vas tenir une discussion importante avec quelqu’un. Ça, tous les chrétiens sont d’accord pour dire que c’est une valeur sûre puisque c’est Dieu Lui-même.

Après, chez les cathos, nous invoquons aussi les saints, les bienheureux et les vénérables. Ce sont des défunts que l’Église considère comme des placements sans risque. Ils peuvent te pistonner auprès du Bon Dieu pour des choses concrètes dont tu aurais besoin. Par exemple, la prière à saint Joseph est un très bon investissement pour trouver du boulot. Si tu perds un truc, tu peux parier sur saint Antoine de Padoue. Si tu chutes dans la luxure, la Vierge Marie est une valeur refuge. Et même si tu rencontres des problèmes avec Internet, tu peux demander l’aide d’un saint du VIe siècle, Isidore de Séville.

Épilogue pour les évangélisateurs

Nous avons eu la chance d’avoir été évangélisés. À nous maintenant d’annoncer Jésus au monde. Mais n’oublions pas que le Christ a dit : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jn 13, 35). Soyons donc des témoins aimants. Soyons cohérents avec l’Amour que nous prêchons.

Qui d’entre nous applique l’Évangile à 100 % ? Qui vit parfaitement ce que Jésus nous demande ? Qui peut se vanter d’être saint ? Personne ! Alors en écrivant ce passage, je m’adresse à chacun d’entre nous et je m’inclus dans ces nombreux cathos qui ne sont pas toujours à la hauteur…

Tu te dis « catholique », mais tu oublies que ce terme signifie « ouvert à tous ». Tu vas à la messe tous les dimanches, mais tu méprises la personne qui fait la manche à la sortie de l’église. Tu vas souvent te confesser, mais aussitôt obtenu le pardon de Dieu, tu juges l’étranger, la personne homosexuelle ou prostituée. Tu tiens de grands discours sur la sexualité, mais ton regard n’est pas toujours sain. Tu parles de Dieu aux personnes qui ne le connaissent pas, mais tu n’écoutes pas les souffrances qu’elles ont à te confier. Tu adores un Christ juif, mais tu refuses d’accueillir des étrangers. Tu dissertes sur tel ou tel détail de la liturgie, mais tu écoutes à peine la lecture de l’Évangile et t’inquiètes encore moins de mettre la Parole en pratique. Tu communies au Corps du Christ, mais tu critiques les membres de ce Corps que sont tes frères et sœurs en Dieu. Tu dis que tu aimes Dieu, mais tu refuses d’aimer ton prochain.

Or Dieu est amour et Il nous jugera selon nos actes. Voici un texte qui peut nous rappeler à l’ordre (Mt 25, 31-46) :

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.” Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Ainsi, si tu veux évangéliser, ton témoignage d’amour touchera beaucoup plus que les meilleurs arguments. 😉

Jean O’Creisren

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[1] D’après une version espagnole du Nouveau Testament traduite et commentée par Antonio Fuentes Mendiola (Madrid, Ediciones RIALP, S. A., 14e édition, 2007). Le commentaire en espagnol de Ap 7, 4-8 a été partiellement traduit par Jean O’Creisren spécialement pour cet article.

80 commentaires sur “Des arguments pour évangéliser

  1. Très bon article !

    Est-ce que tout le monde a un cerveau et un corps capables de ressentir cette présence de Dieu ?

    La croyance ou non en l’existence de Dieu ou plus spécifiquement au catholicisme, au-delà des arguments pour ou contre, ne relève-t-elle pas des différences cérébrales et corporelles des différents individus concerné (sur leur nature sur laquelle ils n’ont aucune prise) ?

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    1. Merci pour ton commentaire Laurent !

      En tant que croyant, je te dirais que Dieu nous a tous créés égaux, par amour, avec notre corps et notre âme. J’imagine donc que tout le monde est capable de croire en Lui. Cependant, tous les théologiens te diront que c’est Dieu qui donne la foi. Les croyants peuvent évangéliser, mais c’est Dieu qui convertit qui Il veut.

      De même que les athées et les agnostiques n’ont pas nécessairement choisi de ne pas croire, les croyants non plus n’ont pas décidé de croire. La foi leur a été donnée. Par ailleurs, la foi ne se limite pas à la croyance. Croire en Dieu ne se résume pas à croire en Son existence. Dans l’Évangile, les démons reconnaissent que Jésus est le Fils de Dieu. Pour autant, ils n’ont pas la foi. Cette dernière implique une relation avec Dieu, notamment par la prière et la méditation de Sa Parole.

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      1. Merci pour ta réponse.

        Sur la question de la foi et de l’existence de Dieu, aucun argument pour ou contre ne peut complètement anéantir les raisonnement opposés.

        Dieu n’est pas évident.

        Il se cache, mais pourquoi ? Est-ce moi ou lui qui manque au RDV ? Ma culture philosophique provenant de sources diverses (Marx, penseurs libéraux, Fraternité Saint Pie X et autres) m’empêche de toute façon d’avoir un rapport au sacré ou à Dieu qui soit simple, direct et spontané. La culture est un poids très lourd de ce point de vue-là.

        Mon besoin irrépressible de stimulation intellectuelle intense depuis toujours, mon austérité dans ce domaine, mon côté toujours trop sérieux est sûrement l’un des freins qui m’éloigne de Dieu si celui-ci est divinement libre, imprévisible, surprenant et fantasque.

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      2. Merci pour ce commentaire ! Je te rassure : même pour les croyants, Dieu n’est pas évident. Il est le Tout-Autre, l’Insaisissable, le Super-Mystérieux… Et la Bible le dit bien : « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées » (Isaïe 55, 8-9 – https://www.aelf.org/bible/Is/55).

        De manière plus concrète, la tradition juive raconte l’histoire du fils d’un rabbin qui vient voir son père en pleurant : « Papa, j’ai joué à cache-cache et mes amis ne m’ont même pas cherché ! » Le rabbin lui répond que Dieu fait pareil avec nous : il joue à cache-cache et nous ne faisons pas toujours l’effort de le chercher (plus d’infos sur ce site : https://www.massorti.com/Jouer-a-cache-cache-avec-Dieu).

        Pour les chrétiens, Dieu a créé l’homme libre de croire ou de ne pas croire, de l’aimer ou de ne pas l’aimer. Si tu lis les quatre Évangiles, tu remarqueras que Jésus ressuscité n’apparaît qu’à ceux qui le suivaient avant Sa mort. Pourtant, s’Il est Dieu, Il peut bien manifester Sa toute-puissance à toute l’humanité, et en premier lieu aux autorités juives de l’époque qui l’avaient fait clouer sur la croix. Mais Dieu veut nous laisser libres d’adhérer ou non à la Bonne Nouvelle. Il nous a créés libres parce qu’Il nous aime.

        Tu me répondras peut-être que tu n’as pas choisi d’être incapable de croire. Si tel est le cas, je te répondrai la même histoire : la foi est un don. Dieu le donne à qui Il veut, tout en laissant la personne libre d’y adhérer ou non. Et encore une fois, croire en Dieu ou non n’est pas la seule clé du salut. Pour moi, un athée qui fait la volonté aimante du Seigneur ira plus vite au paradis qu’un croyant hypocrite.

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  2. Je poursuis ma réflexion sur le sujet : trop de pensée tue la pensée.

    Mais se prévaloir de la rationalité des arguments utilisés, c’est une forme de racisme (involontaire) contre le manque de capacités intellectuelles.

    Si on ne comprends pas un argument, au final, on finit en enfer.

    Les profs de fac seraient potentiellement les plus proches de Dieu.

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    1. Merci pour ces réflexions, Laurent ! Il n’y a aucune condescendance de ma part quand je cite la théorie du premier moteur avancée par Aristote et les autres preuves scientifiques de l’existence de Dieu. Ces arguments me semblent solides, mais si tu as de quoi les réfuter, tes contre-arguments sont bienvenus en commentaires ! Mais comme je l’ai déjà observé, la foi ne se limite pas à une connaissance intellectuelle. D’après les catholiques, une foi qui n’est pas nourrie par des œuvres de charité est une foi morte. Les profs de fac ne sont pas nécessairement les plus proches de Dieu dans la mesure où avoir un doctorat ne signifie pas nécessairement que l’on est saint. De même, une personne qui sait aimer sans croire en Dieu pourra certainement aller au paradis. Jésus le dit Lui-même en Mt 25 (https://www.aelf.org/bible/Mt/25) : nous ne serons pas jugés sur le fait d’être ou non une grenouille de bénitier, mais sur les actes concrets que nous aurons posé pour aider notre prochain. 🙂

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  3. Je n’ai jamais ressenti la présence de Dieu, jamais prié aucun dieu.

    Je cherche des exemples pour te faire comprendre cela. Pour moi, Dieu, c’est un poster ou un tableau accroché au mur depuis toujours et qu’on n’aperçoit même pas. C’est une musique de supermarché qu’on entend à peine.

    Mon athéisme est d’abord un ressenti avant d’être une critique de Dieu et des religions.

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  4. Les enfants grecs apprenaient à lire et à écrire avec Homère. Ils se forgeaient une conception des dieux qui devait leur paraître rationnelle. Pourtant, aujourd’hui, pas une seule personne au monde n’y croit encore.

    Toutes choses dans le monde naissent, évoluent puis disparaissent. Aucun conservateur ne peut arrêter la marche en avant du monde. L’histoire détruit toute chose qu’on croyait éternelle.

    C’est dur à envisager pour un croyant. Héraclite dit « tout coule ».

    Le propre de l’homme est de tout faire pour conserver ce à quoi il est attaché (religion, langue, cuisine, littératures, arts, industrie, traditions, sports).

    Peut-être que l’athéisme qui monte est la nouvelle forme de relation à Dieu. L’avenir du monothéisme serait paradoxalement l’athéisme.

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    1. Merci pour ton commentaire, Laurent.

      Les Grecs croyaient que les éléments et les astres étaient des divinités. Aujourd’hui, la science a prouvé que c’est faux. C’est pour cela que plus personne n’y croit.

      Or, comme la science n’a pas (encore) prouvé que Dieu n’existe pas, il n’y a pas de raison irréfutable d’être athée. Il y a même des raisons scientifiques et rationnelles de croire en Dieu. Pour te confronter à cet argumentaire et éventuellement y répondre, je t’invite à regarder les deux vidéos intégrées à cet article.

      Même si le christianisme semble être en perte de vitesse dans les pays sécularisés, rien n’est écrit d’avance. Le Pape François interpelle davantage que son prédécesseur, y compris les non-croyants. Le nombre de séminaristes en France a augmenté il y a quelques années pour la première fois depuis plusieurs décennies. Je ne serais pas étonné d’apprendre que la pratique chez les jeunes est plus importante qu’il y a dix ou quinze ans.

      Si Dieu existe et est éternel, si le christianisme est dans la vérité, le Seigneur ne permettra pas que Son Église disparaisse. Peu importe les effets de mode, il n’y a qu’une vérité. Je ne prétends pas la détenir ; peut-être est-ce toi qui as raison. Quoi qu’il en soit, cette vérité est objective ; elle dépasse tous les points de vue subjectifs des êtres humains et elle demeure quel que soit le sens du vent. Ainsi, peu importe que l’opinion publique soit polythéiste, chrétienne, athée ou scientologue. Ce qui compte, c’est la Vérité, quelle qu’elle soit.

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      1. Tout à fait d’accord avec ton message !

        Mais pour l’Église romaine, c’est différent. Il y a deux visions possible du destin de l’Église :
        -« les portes de l’enfer ne prévaudront pas sur elle ». C’est la plus connue.
        -mais il y en a une autre je cite de mémoire : « Lorsque le fils de Dieu reviendra sur Terre, trouvera-t-il il foi ? »

        Les deux sont difficiles à concilier. En tout cas, les athées, les agnostique et les animistes ne sont pas confrontés à cette
        difficulté.

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  5. C’est un problème inhérent au texte révélé prophétique.

    Les premières communautés chrétiennes étaient persuadées que Jésus reviendrait de leur vivant ; 2000 ans après, on l’attends toujours.

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    1. Merci pour tes commentaires Laurent.

      Pour moi, les deux visions sont compatibles. À l’approche de la parousie (retour du Christ sur Terre), il est possible que l’Église devienne très minoritaire sans disparaître pour autant.

      Il est vrai que les tout premiers chrétiens espéraient voir le retour du Christ. Mais Jésus Lui-même disait qu’il ne savait pas quand Il reviendrait.

      Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, la COVID-19, les rumeurs de guerre mondiale et de famine, on entend ici et là des prophéties apocalyptiques. Faut-il y croire ? Je n’en sais rien. En tout cas, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup plus de monde à la messe en semaine à la cathédrale dans les jours qui ont suivi l’invasion de l’Ukraine. Comme si la peur du lendemain incitait les gens à se rapprocher de Dieu…

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    1. J’expose le mieux possible les problèmes liés a la notion de prophétie et de prophète.

      Un prophète, c’est comme un alcoolique qui dit tous les jours : « j’arrête de boire demain ». Sa prophétie se réalisera, mais plus tard.

      Les prophéties de la Bible sont tellement imprécises (apocalypse) ou impossibles à interpréter de façon certaine qu’on peut en trouver des prétendues réalisations à toutes les époques.

      Pour moi, le discours prophétique, ce n’est pas Dieu qui parle à l’homme.

      L’homme vit dans un contexte humain très incertain (seule certitude : la mort). Tout peut arriver à n’importe quel moment. Dans ce contexte, l’homme entend des discours qui lui révèlent sa destinée surnaturelle propre et lui offrent une représentation de l’histoire depuis Adam et Ève jusqu’au paradis. L’homme se connaît comme créature de Dieu appelée au salut. Il sort de son ignorance sur le futur. Il sait ce qu’il doit faire pour être élu de Dieu.

      Pour moi, il est évident que ces textes-là sont écrits par des hommes pour des hommes.

      « C’est trop beau pour être vrai » ; c’est pour cela qu’ils ont été si diffusé pendant très longtemps (la mort définitive des athées cela fait moins rêver).

      Ces prophéties ressemblent à des promesses électorales et on sait bien que Dieu ne fait pas de politique.

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      1. Merci pour ton commentaire, Laurent.

        Concernant les prophéties, j’espère vraiment que ces personnes qui nous parlent d’Apocalypse ne sont pas de vrais mystiques, mais juste des tarés en plein délire mystique. Certains psychiatres considèrent que ce sont des personnes qui ont vécu des épreuves dans leur passé, les ont enfouies au lieu de panser leurs blessures et projettent donc dans l’avenir leurs propres traumatismes. Après, il y a quand même certaines choses troublantes. Je connais une personne qui dit avoir des visions. Elle me dit depuis au moins deux ans qu’il y aura une troisième guerre mondiale à cause de Poutine. Quand elle a commencé à m’en parler, je ne l’ai évidemment pas crue car le contexte géopolitique de l’époque n’indiquait absolument rien à ce sujet. Mais quand le Kremlin a commencé à poster une grande partie de ses soldats à la frontière de Donbass, j’ai commencé à flipper. On verra bien comment évoluent les choses, mais j’espère de tout cœur que cette personne se trompe ou est trompée par un malin génie.

        Par ailleurs, les prophéties ne se limitent pas aux religions révélées. Dans le chamanisme, on prend des drogues pour accéder à des visions, et soi-disant communiquer avec les esprits. C’est notamment pour cela que j’ai écrit dans cet article le passage qui t’a tant fait marrer sur les personnes qui recherchent Dieu dans le spif ou dans la chnouf. Si vouloir tenter de nouvelles expériences est excitant et légitime, certains chemins sont des impasses. On ne trouve pas Dieu dans ces poisons ; cela ne fait que nous exploser la santé. À mon avis, c’est toujours moins néfaste de débloquer en lisant l’Apocalypse. 😉

        En outre, quand tu dis que « Dieu ne fait pas de politique », cela signifie-t-il qu’au fond de toi, tu crois en Son existence ? 😊

        Quant à la mort définitive des athées, je ne suis pas sûr qu’elle fasse moins rêver. Steve Jobs a dit : « Personne en veut mourir ; même les gens qui veulent aller au Paradis ne veulent pas mourir pour y aller ». Même si nous espérons le salut et la vie éternelle, nous recherchons le bonheur sur Terre, comme tous les humains. Nous espérons le bonheur dans l’au-delà et cela nous aide quand nous perdons un être cher et quand nous devons faire le grand passage. Mais nous avons tout de même peur l’inconnu. En revanche, la mort définitive incite à profiter de la vie sans limite : « Tu n’as qu’une vie, profite de ta jeunesse tant que tu peux te faire plaisir ! » Combien de fois ai-je entendu ce discours de la part d’athées qui ne comprenaient pas certaines des exigences morales que je m’impose sans leur imposer rien à eux. C’est là le rêve que nous sert notre société sécularisée et, quand tu ne t’y conformes pas, tu déranges. Or, suivre Jésus en refusant de faire n’importe quoi avec son corps, en se mettant au service des plus démunis et en priant pour les personnes qui en ont besoin est déjà un chemin de bonheur ici-bas. Ces dernières années, j’ai senti à plusieurs reprises que des nanas s’intéressaient à moi sans que je me sente capable de les aimer. J’ai choisi de résister et je ne regrette absolument pas d’être resté en bons termes avec elles, plutôt que de leurs mentir et de profiter d’elles, ce qui m’aurait conduit au conflit, à souffrir d’une mauvaise réputation et à me couper d’une partie de mes relations. À ce sujet, je t’invite à lire mon article « Mon corps sous le regard de Dieu » (https://deliresdelinguiste.com/2019/04/22/mon-corps-sous-le-regard-de-dieu/).

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      2. Pourquoi le mal si dieu est amour et tout puissant ?

        J ai lu attentivememt l article sur la question du mal d alexis masson

        C est un
        Article interessant
        Clair et bien ecrit

        Je ne discute pas chaque argument pour le moment

        Dans la question du mal il est question uniquement pour alexis masson des souffrance humaines(aucune mention des chiens battus des chats ou des gazelle avale par des lion,Si on croit a un dieu fait homme(parce que nous sommes des hommes) et au service de l homme,impossible de reconnaitre la valeur des autres etres sensible.

        Face au mal
        Quelle reponses
        Philosophique possible? Un atheeisme qui reconnaitrait la matiere comme seul realite existante fait disparaitre du meme coup l existence du mal comme concept (pas comme realite malheureusement) tout est materielle aucune puissance transcendante
        N intervient dans le monde
        Le hasard ou la necessite regne
        Le pire peut arriver (tsunami
        )mais l homme ne crainds pas les puissance ou entite divines (il ne les craint pas mais il ne peut pas non plus sollicite leur aide)
        Il est seul face a l univers
        Il n existe pas non plus de communautes d athee equivalente au communaute religieuse
        Aucun paradis ne l attends
        L atheisme est tout recent dans la longue duree de l histoire des hommes
        on peut le considerer soit comme un progres de la reflexion philosophique (une emancipation vis a vis des dieux des traditions)
        Soit le critiquer comme un facteur de destabilisation des normes morales(un athee peut voler tuer violer mentir sans aucun remord)
        Evidement l atheisme menace la survie des
        Religions si il se diffusent

        Voila mon point de vue j espere avoir ete clair (et beaucoup tros long)
        Cette vision de la nature et du mal (qu ont y adhere ou pas)
        A le merite de la simplicite

        Les choses se complique vraiment si on reflechi au mal
        Dans la perspective
        Chretienne

        Plusieur acteur intervienne dieu satan adam et eve

        Masson dit le mal c est le prix a payer pour avoir un monde de liberte et d amour
        C est l argument classique milles fois repete milles fois ecrite

        Ca innocente completement dieu et on reporte la faute sur satan ou sur l homme

        Ca permet aussi d expliquer a un homme qui souffre pourqoi il souffre et comment dieu peut le guerir
        Cela permet sans doutes d
        attenuer la colere ou
        la revolte
        Des personnes souffrante

        L Idee de souffrance redemptrice de dieu pour les hommes mais aussi de souffrance redemptrice
        Des hommes eux memes
        A ete pousse tres loin jusqua vatican 2

        Ce qu il y a d interressant
        Dans cette vision catholique
        C est la communion
        Des malades et des eprouves de toute nature avec dieu et avec tout les autres dans et a travers la souffrance

        Dans le catholicisme aucun malade ne souffrent
        En vain(pour rien) et aucun malade ne souffre tout seul

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  6. Grandeur de la morale catholique mais détresse du chrétien !

    La morale catholique est sûrement l’une des plus exigeantes. Il ne s’agit pas seulement de lois à respecter, mais d’aimer son prochain (tout homme) ; il faut imiter un Dieu fait homme qui s’est sacrifié jusqu’à la mort pour sauver l’humanité. L’idée de sacrifier sa vie pour Dieu (prêtres et moines avec les trois vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance) est rare parmi les religions. La morale catholique impose à tous les fidèles de devenir saints. Pour l’Église, il n’y a pas de demi-saint. La vertu absolue ou rien du tout.

    Après un sacrifice animiste, le croyant se sent peut-être reconcilié avec les dieux. Un catholique n’aura jamais cette certitude.

    On peut dire que le catholicisme est une religion impossible à pratiquer.

    On sait que certains grands saints se croyait de grands pécheurs.

    Je garantis donc à tous les chrétiens qui me lisent une vie pleine de difficultés et de souffrance, mais aussi pleine de défis, d’aventures et de dépassement de soi.

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    1. Merci pour ton commentaire Laurent.

      Je t’invite à lire la Bible et tu verras qu’à part Jésus, aucun personnage n’est parfait. Par exemple, le roi David a couché avec la femme d’Ourias, elle est tombée enceinte et David a envoyé Ourias se faire tuer au combat pour qu’il ne se voie pas le fruit de l’adultère. Le prophète Élie faisait des miracles impressionnants, mais il avait des tendances suicidaires. Saint Pierre, le premier pape, a renié Jésus parce qu’il avait la trouille. Les saints ne sont pas des personnes parfaites. Dieu seul est parfait et Il nous rejoins là où nous en sommes, avec nos difficultés et nos tares.

      Certes, la morale chrétienne est très exigeante et personne n’arrive à l’appliquer à 100%. Mais j’ai lu quelque part un message qui disait un truc du genre : « Si tu es scandalisé par les chrétiens hypocrites, dis-toi que l’Église n’est pas un musée de saints, mais un hôpital pour les pécheurs ».

      Pour avancer vers la sainteté, le chrétien doit sans cesse se convertir. Au contraire, je dirais qu’un catholique est réconcilié avec Dieu quand il sort du confessionnal. Si le confesseur confesse bien, en fin psychologue et sans faire culpabiliser le pénitent, ce dernier ressort tout léger, heureux d’avoir été pardonné et de pouvoir avancer à son rythme vers la sainteté. 🙂

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  7. Critique du concept de miracle :

    Beaucoup de religions reconnaissent la possibilités pour leur dieu d’intervenir dans le monde en suspendant temporairement les lois de la nature avec à ce moment-là d’autres règles de fonctionnement avant le retour aux lois naturelles.

    – Une tumeur qui disparaît complètement sans aucun médicament
    – Une église épargnée dans une ville complètement détruite
    – Une guérison à Lourdes

    Beaucoup de gens témoignent d’avoir vu un miracle ou de croire en leur possibilité.

    Je pars de la doctrine catholique :

    – Dieu existe
    – Dieu est éternel
    – Dieu est tout-puissant
    – Dieu est amour

    À partir des postulat « Dieu est tout-puissant » et « Dieu est amour », le monde qu’il a créé est forcément parfait. Donc, si le monde est parfait, toutes ses lois sont parfaites elles aussi.

    Donc pas besoin de miracles, qui seraient dans ce cas une dégradation temporaire de la perfection des lois du monde. Dieu ne peut pas se contredire.
    S’il existe, il ne change pas de règles suivant son caprice (ou celui des hommes) ; le miracle, pour moi, c’est Dieu qui a mal géré les choses, qui a été négligent et qui rattrape le coup au dernier moment. Ce Dieu-là n’existe pas.

    Enfin, le miracle, s’il existait sous cette forme, empêcherait tout accès à la connaissance scientifique (la science a horreur du miracle), à la prospective et aux projets individuels et collectifs de toute sorte.

    Je rajoute l’idée assez connue du miracle qui perd son statut de miracle si on peut l’expliquer avec l’avancée des sciences, qui met en lumière les causes matérielles des supposés miracles.

    Enfin, le miracle serait terriblement source d’angoisse si plus rien n’était prévisible.

    Je partais de la doctrine catholique pour essayer de te montrer de l’intérieur les problèmes du concept de miracle.

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    1. Merci pour ce raisonnement qui tient tout à fait la route.

      Le début de ton propos me rappelle l’éternelle question : « Si Dieu existe, s’Il est tout-puissant et s’Il nous aime, pourquoi le mal et la souffrance ? » À ce sujet, je t’invite à écouter ou à lire ce qui est exposé sur ce lien : https://comprendredieu.com/pourquoi-dieu-permet-il-le-mal-et-la-souffrance/

      Le principe d’un miracle est que l’avancée actuelle de la science est incapable de l’expliquer. Comme tu le soulignes, Dieu a créé un monde régi par des lois scientifiques. Il peut très bien opérer des miracles en utilisant certaines de ces lois qui nous sont inconnues au moment où cela arrive. Par exemple, j’ai entendu dire que l’ouverture d’un passage dans la mer pour que Moïse et les Hébreux la traversent aurait été due à une éruption volcanique. De même, quand Jésus guérit des aveugles, peut-être Dieu le Père réalise-t-Il des opérations chirurgicales impossibles à mener encore aujourd’hui ? N’empêche qu’à cette époque-là, cela relève du miracle et non d’une action à la portée de la science et de la technique.

      La foi est un don et tout le monde ne le reçoit pas. En tant que croyant, je ne saurais pas dire dans quelle mesure croire ou ne pas croire est une question de liberté. Toutefois, certains faits surnaturels se présentent à nous. L’eau de Lourdes ne se trouble jamais. Certaines personnes sont exposées à des phénomènes paranormaux, à des guérisons miraculeuses ou autres événements surnaturels. On peut croire en Dieu ou non, mais quand ces faits inexplicables se présentent à nous, l’on ne peut pas les nier.

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  8. Dieu existe t-il ?

    Comme tu me l’avais proposé, je pose la question fatidique. Un Dieu unique, éternel, tout-puissant et bon, le Dieu chrétien. Le Dieu qui était pour nos grands-parents ce trésor inestimable au plus profond de leur âme est devenu uniquement pour beaucoup d’entre nous un objet de dérision, un sujet de discussion métaphysique qui n’engage plus à rien, ou encore un objet de rejet épidermique.

    La doctrine catholique qui s’impose à tous est-elle acceptée différemment (ou pas du tout) avec ferveur ou pas selon les tempéraments ou les caractères des individus concernés ?

    Je te pose la question, Jean, toi qui fréquentes une communauté religieuse et qui viens d’une famille nombreuse catho. Sur l’existence de Dieu, il est impossible qu’elle soit impossible, mais il est impossible qu’elle soit certaine.

    Un reproche qu’on peut adresser à Dieu, c’est la question du mal (la question humaine la plus fondamentale). Si Dieu existe, s’il est tout-puissant et toute bonté, pourquoi le mal ?

    Je me passionne pour cette question (en connaissant les réponses apportes par l’Église et par la philosophie) mais ce n est pas l’origine de mon incroyance, qui est antérieure à cette interrogation. Je pense n’avoir jamais refusé Dieu mais je ressens cette éternelle présence du monde.

    J’ajoute que les meilleurs arguments pro- ou anti-Dieu ne proviennent que de cerveaux humains (des meilleurs cerveaux de l’histoire, c’est vrai) mais de cerveaux qui sont limités, comme tous les autres.

    En tout cas, que Dieu existe ou pas, j’aime ces discussions sur son existence (donc même sans exister, Dieu est utile à ma progression pour argumenter).

    Si, demain, Dieu voulait que tous les hommes croient en lui, il pourrait le faire.

    Le dialogue catho-athée suppose qu’il y ait des athées.

    On peut même penser que Dieu a une mission pour certains athées : être des critiques bienveillants du religieusement correct.

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    1. Effectivement, c’est un éternel débat… Un débat inépuisable !

      Sur la question du mal et de la souffrance, apparemment incompatible avec l’existence d’un Dieu tout-puissant et bon, je t’invite à visiter ce site : https://comprendredieu.com/pourquoi-dieu-permet-il-le-mal-et-la-souffrance/

      Concernant les arguments rationnels qui peuvent étayer intellectuellement la croyance en Dieu, je t’invite à regarder ou à écouter cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=BhNIlRrlqsU&feature=emb_logo

      Après, la foi est un don. On le reçoit ou non. Je peux donc prier pour que tu reçoives ce trésor, notamment au cœur des nuits que tu traverses. 🙂

      Je suis d’accord avec toi que le dialogue entre chrétiens et athées peut aider les chrétiens (et aussi les athées). À titre personnel, c’est le dialogue avec des musulmans qui essayaient à tout prix de me convertir qui m’a poussé dans mes retranchements et m’a obligé à approfondir les dogmes du christianisme. Ainsi, le doute éveillé par des personnes qui avaient un point de vue différent du mien m’a permis de fortifier ma foi. 🙂

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  9. Les meilleurs et les pire cotes des grandes religions monotheistes

    En miroir l un face a l autre

    L endoctrinement des talibans qui apprenent par coeur le coran aux enfant

    L antidote a ce fanatisme c est le culte de l interpretation des texte sacre en confrontant les interpretation (chez les juifs surtout car il n ont pas de pape pour trancher)

    Repli communautaire refus de frequenter des gens d autres religions terrorisme

    Mais on trouve aussi chez ces croyant une conscience embryonnaire des notions de grande famille humaine qui rassemble tout les hommes au dela des differences religieuse linguistique de sexe de culture(les catho sont les pionnier dans ce domaine
    Car il ont un seul pape qui s adresses a tous les hommes)

    Haine religieuse (ou autres)
    Qui se transmet de generation en generation

    Contre pardon (chretien avant tout)qui peut transformer pour toujours les vies humaine

    Religion des croyants qui veulent un dieu nutella un dieu sucres vite avale sans asperites un dieu vite oublie apres le culte

    On peut combattre ces tendances qui sont presentes chez chacun en lisant le plus possible de textes exigeant mais beaucoup plus nourissant(ou sous format audio bien sur)
    dieu nous demande de chercher la verite ,dommage pour ceux qui voulait se reposer

    Charite derisoires (50 centimes d euros pendant la quete)

    Contre depouillement total du croyant qui soutient en actions les plus pauvres et pas seulement en paroles

    Un autre type de mauvais croyants c est celui qui n aime pas dieu pour lui meme (pour dieu)mais pour acceder au paradis ou eviter l enfer

    Le vrai croyant espere aussi aller au paradis mais il aime prier approfondir sa foi mediter

    Le mauvais croyant carrieriste
    Chez les cathos un pretre qui desirerait par dessus tout etre ordonne eveque (quitte a vendre son ame au diable)

    Un bon croyant a mon avis n espere que realiser sur terre les volontes de dieu quelle que soit sa position sociale (du pape a l ouvrier)

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  10. Si Dieu existe, certaines personnes sont-elles prédestinées au salut ou à la damnation ?

    Sur notre planète, nous naissons tous dans des famille et des environnements différents. Certains naissent dans des famille qui envoient à chaque génération leurs enfants à Polytechnique, HEC ou l’ENA. D’autres habitent des logements en ruine et surpeuplés. Même chose pour le physique : certains sont très beaux d’autres très laids.

    C’est le monde entier dans toutes ses dimensions qui est concerné par l’inégale distribution des ressources, des qualités, des talents, et qui devient très vite pour beaucoup difficile a accepter (le mot « injustice » apparaît immédiatement), et pour ceux qui sont du bon côté, c’est difficile à justifier. Dieu n’aime pas que tous les hommes soient identiques.

    La politique est justement un moyen de donner plus à ceux qui ont moins en taxant les riches.

    Au départ, Dieu n’a créé que du différent (se sentir unique peut être vécu comme une souffrance ou une joie). On est tous vivants, mais on ne vit pas de la même façon. Sur cette Terre, la prédestination est déjà une réalité incontestable.

    La prédestination religieuse (qui n’est pas dans la doctrine catholique) enlève aux hommes la certitude d’être sauvés mais aussi les prive de la confiance en leurs rites, cultes et sacrifices pour se sauver si Dieu les rejette d’office.

    L’idée chrétienne de libre arbitre me semble illusoire, mais la prédestination (qui en est l’idée opposée) est insupportable pour l’homme, qui n’est plus qu’un pantin entre les mains de Dieu. La question suivante est bien sur la question de la prédestination dans l’au-delà : Dieu devient-il égalitariste en traitant toutes les âmes des mort de la même façon ?

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    1. Merci pour ton commentaire, Laurent.

      Tu as raison de dire que la vie est injuste et que tous les hommes ne sont pas égaux dans les faits, qu’ils sont comme prédestinés par les conditions dans lesquelles ils naissent et évoluent. À ce sujet, l’Église a toujours été présente auprès des plus faibles (personnes en situation de pauvreté, de maladie ou de handicap). Je t’invite d’ailleurs à lire mon article « Quel est le sens de Noël ? » (https://deliresdelinguiste.com/2019/12/09/quel-est-le-sens-de-noel/)…

      Concernant la prédestination relative au salut, tu as raison de dire que cette idée n’est pas catholique. Le Dieu des chrétiens aime tous les hommes et les a tous créés pour le bonheur éternel. Il ne veut en perdre aucun et ceux qui vont en enfer se condamnent eux-mêmes en refusant de vivre de l’amour de Dieu. On est donc loin d’un dieu vengeur qui traite les humains comme ses jouets.

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  11. Les religions monotheiste interdisent elles au hommes toute jouissance charnelle?

    En dehors des critiques sur la doctrine catholiques (sur la rationalite des dogmes chretien)
    Beaucoup de personnes estiment que la morale catholique est demesurement austere en ce qui concerne les plaisirs charnel (comdanation de la gourmandise de l usage exessif de l alcool interdiction des rapports sexuel avant le mariage indissolubilite du mariage)

    c est ce qui pousse certains (nietsche) a denoncer le christianisme comme une religion du rejet des plaisirs donc du rejet du corps et donc du rejet de la vie elle meme

    Nietsche associe le platonisme et le christianisme et leur reprochent tous deux leur valorisation de l au dela et donc leur mepris de la vie terrestre qui implique que tous les effort humain soit consacre a l au dela et toute activite corporelles limites controles bannis (chez les chretiens (catho)la souffrance physique (volontaire)est meme utile pour se rapprocher du ciel)
    Voila la critique de nietche
    Tres radicale mais pas completement denue de fondement

    Une autre critique de la morale catho (je reprends la parole a nietsche pour parler en mon nom)c est la virginite sexuelle erige en qualites
    Divine supreme(jesus et marie(mere de dieu)et donc naturellement considerer comme une vertus superieures pour l homme par la suite

    Je remarque que les dieux grecs et romains s unissait ensemble charnellement pour
    Procreer

    Au dela de la frustration sexuelle qui peut resulter de cet ideal je crois qu une des
    consequence possible pour les catholiques maries
    Lors de leur unions soit un malaise ou un doute sur leur maitrise d eux meme

    .la sanctification de la virginite rends impossible une sexualite moins contrainte et plus spontane

    En gros desole pour les cathos qui me lisent : il me semble qu ils ne doivent pas etre les plus heureux au lit(j espere me tromper)

    En ce qui concerne la nourriture et les boissons des limitations ont ete impose dans l eglise mais jamais aussi drastisque que pour la sexualite

    Toute la morale catholique laisse une place (differentes pour chaque croyants)au plaisir des sens sans lesquelles toute vie humaines est impossible (au sens strict)et toute vie monastique non plus

    La priorite restant toujours le soin de l ame

    Aujourdhui des moines dansent sur de la techno sur tiktok

    Est ce un progres pour l eglise et pour le monde je te pose la question pierre?

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  12. Les croyants sont ils juste des idiots qui adhere a des idees idiotes?

    Je pose cette question provocatrice pour attirer l attention des croyants qui ont peut etre envie de connaitre la reponse

    En premier lieu impossible de determiner le q i des fondateurs des grandes religion qui etait le plus intelligent entre moise jesus mahomet boudda confucius lao tseu

    Ensuite je n ai pas connaissance d un lien de causalite evident entre intelligence (ou stupidite)
    Et adhesion religieuse

    Les plus grands esprits ont ete pour certain de grands croyant et pour d autres des athees convaincu

    De la meme facon les gens les plus simple se repartissent dans les deux categorie

    Il est evident aussi qu aucune confession religieuse n attire uniquement des elites de la pensee dans ses murs(ce serait completement vide)

    Autre evidence aucune religion n a le monopole de la verite ( ne peut se suffir a elle meme)(plus difficiles a accepter par un musulman)

    Les grandes traditions religieuses se diffuse apres leur naissances dans l espace et a travers le temps (arrivant meme jusqu a nous )

    Dieu parle a moise a mahomet a jesus a confucius

    Et nous pouvons entendre leur recit

    La difference essentiele
    Avec les echanges entre humain

    C est que dieu se revele une fois pour toutes(c est tres etrange pour moi)

    Alors que socrate dans les rues d athenes passait tout son temps a echanger avec les habitants sur des questions comme « qu est ce que la beaute la vertu la justice ?il posait des question aux athenien et il ecoutait leur reponse
    Il a inspire tous les philosophes qui lui ont succede

    une discussion profonde entre humains peut aboutir a des merveilles

    Restez fidele a vos croyances mais n arreter jamais de penser

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  13. Est ce qu a la fin « on ira tous au paradis?

    J ai choisi trois theme de debat plus « racoleur »cette nuit suseptible d interresser pas mal de gens

    Tout les francais ou presque ont deja entendu la chanson
    « On ira tous au paradis

    Certains catholique adhere a son message
    D autres le rejettent a 100%

    Le point de vue des premiers consiste a mettre en avant l infini misericorde de dieu envers l homme qui depasse
    Infiniment les fautes humaines les plus atroces
    Pour eux l enfer evoque dans la bible existe mais est peut etre totalement vide (ou le deviendras un jour)

    Les autres sont scandalise par cette idee car l enfer est tres present dans la bible
    De plus un homme qui finit en enfer n est pas puni injustement mais par sa propre faute

    J aime bien cette question

    Je ne sais pas de quel cote vous penchez ,ceux d entre vous qui croyez en dieu et a l enfer

    Ce debat est tres present chez
    Certains cathos

    Laisser tout le monde rentres c est injuste car celui qui a ete
    Fidele a dieu toute sa vie n est pas recompense

    Garder des salaud en enfer c est empeche dieu de reunir toute l humanite dans ses
    Bras

    Et toi pierre dans quel camps te situes tu?

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  14. L eglise catholique actuelle est t elle la meme qu avant vatican 2?

    Je pose la question comme athee mais passionne par l histoire de l eglise

    Premiere choses :beaucoup d acteur et d obsevateur de ce concile ont mis en avant a l epoque le caractere revolutionnaire du concile  » certains y voyaint un » 1789 dans l eglise »
    Certains s en felicitait d autres comme monseigneur lefebvre
    Ont ete desespere par ce concile

    Mais comme l eglise est sainte
    Parfaites
    Fonde par un dieu qui ne change pas l eglise est cense durer jusqu au retour de jesus
    Sans changer

    Je propose quelques reflexion pour repondre a cette questions

    Une des decisions importante du au concile c est la suppression de la mises a l index des ecrits dangereureux pour la foi et donc interdit aux fideles
    cette pratique etait mises en oeuvres depuis des siecle
    C est la raison pour laquelle aujourdhui plus aucun auteur n est interdit mais tous (quelque soit leur opinion)
    Sont invite a exposer leur idees a dialoguer avec des chretiens dans les facultes ou dans les paroisse (ou sur rcf)

    Changement ou pas?

    L eglise qui se pensait seul depositaire de la verite revele par dieu (hors de l eglise point de salut)et donc ayant vocation a convertir le monde entier a maintenu cette position jusqua vatican 2

    L eglise enseignait les hommes l ecoutait

    Mais les document adoptes par le concile apporte un changement majeur sur les relations de l eglise avec les autres religion

    Leur fidele ne sont plus des idolatres a baptiser
    Des futurs chretiens potentiel

    Ils possede deja des « semences de verite »dans leur religion

    Plus besoin de parcourir la planete pour evangeliser (et dommage pour tous ces missionnaires mort pour rien)

    Au niveau de l abandon de la soutane(qui symbolise un rapprochement vestimentaire
    Entre clecs et laique)
    Je ne trouve pas cette evolution essentiel (meme si c etait une nouveaute qui a suscite des controverses chez les catholiques )

    L abandon de la messe en latin et de l ancien rite
    Fut un Changement majeur
    Pour les catho qui ont connu les deux messes

    La messe en francais debute en 1969

    Dans beaucoup d eglise c est
    Completement l anarchie (au debut au moins) pour la liturgie nouvelle a adopter
    pour les cantiques en francais
    A composer
    Sur le mode de distribution de la communion(mains ou langue))

    Comme lors de tout changement majeur et rapide certaines evolutions ne durent que quelques mois (dans certaines paroisses )avant d etre abandonne

    Par contre Aucun textes du concile ne remets en question la nessecite pour le catholique
    D assisster a la messe tout les dimanches et jours de fete

    C est pourtant ce qui s est passe dans les faits depuis cette epoque

    Le concile n est pas responsable bien sur de tout les problemes de l eglise
    Actuelle(qui existe parfois aussi dans d autres religion)

    Je termine sur deux questions
    Dont j ignore totalement la reponse:un concile de ce genre (pour tenter de se moderniser)etait il inevitable un jour ou l autre?

    Derniere question :dans quel etat serait l eglise le monde et ses habitant si le concile n avait jamais eu lieu?

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  15. Y a t il de bonnes et de mauvaise croyances religieuse?

    J annonce d emblee a tout ceux qui me lisent que le but de cette reflexion n est pas de faire un classement des meilleure religions (comme le classement des meilleurs lycees parisien ou des meilleur restaurant) mais de chercher des critere permettant de distinguer une bonne religion d une mauvaise
    Ensuite tout le monde pourra faire son propre classement

    D abord une bonne religion c est une religion qu on choisit librement et q on peut aussi quitter librement(toute contrainte en matiere religieuse n aboutit qu a l hypocrisie et a la dissimulation)

    Ensuite une bonne religion c une religion qui recconait l egale dignite des hommes entre eux malgre ce qui les separe

    Une bonne religion c est une religion savante eclaire qui incite tous ceux qui le peuvent a lire les textes sacres
    Et les commentaires avec leur yeux et aussi leur raison

    La bonne religion a horreur
    De l esprit de domination et de competition qui devalorise l homme. face a dieu tout le monde est au meme niveau

    La bonne religion c est une religion qui accepte d etre critiquer d etre contester (meme de facon injuste et agressive)sans repondre par la haine

    Une bonne religion c est aussi une religion qui s engage pour la paix mondiale la lutte contre la pauvrete et la famine

    Une bonne religion c est une religion qui a plusieurs canaux pour toucher l homme
    Les livres pour ceux qui veulent reflechir
    Les arts : musique bien sur et tout les autres
    Les pays ou la musique et le chant sont interdis prive leurs habitant d emotion religieuses irremplacable et empeche l expression artistique des musiciens qui est une necessite vitale pour eux

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  16. Etre soumis a dieu ,est ce renoncer a sa liberte?

    Tous les hommes ont naturellement comme desir
    D echapper a la servitude
    (Sous toutes ses formes) a l emprise a l endoctrinement

    Ce danger est present partout et menace tout le monde

    Au niveau spirituel ,les sectes proliferent sur le mal etre humain

    L eglise catholique (une secte qui a reussi)a pour dieu un dieu d amour pret a offrir une place au paradis a tous ceux qui auront respecter ses commandement(les 10 commandement )

    Le paradis etant le bien le plus desirable pour un homme
    L offre est alechante

    Au cours de l histoire enormement de gens ont accepte d obeir a dieu
    Dans cette optique
    (Aucune religion ne peut exister sans promesse divines pour l avenir)
    De nos jours les gens sont de moins en moins certain de l existence de dieu de l enfer et du paradis par contre ils souhaite toujours vivre librement

    Cependant cette liberte vecu n est plus la meme a notre epoque

    Etre libre c est choisir quelque choses uniquement par soi meme

    Ce qui a change a notre epoque (en france en tout cas)
    C est la profusion inedite de biens de toute sorte (meuble s vetement telephone portable
    Livres et de bien culturel par abonnement spotyfi netflix amazon disney ou gratuit youtube sans parler des reseaux sociaux

    Les gens sont submerge sous ce tsunami de sollicitation permanente
    Le « temps de cerveau disponible » est de plus en plus
    Convoite

    Sans remonter jusquau hommes prehistorique

    Nos grands parents
    Et meme nos parent vivait encore dans une societe
    Ou acheter un livre coutait cher

    une societe avec 1 chaines de tele

    On peut dire qu aujourdhui on a l embaras du choix

    Nous voyons que ces choix (de divertissement surtout )n engage a rien ,et peuvent etre remplacer par d autres a tout moment

    Par contre ce qui a pratiquement disparu
    C est le choix qui engage toute une vie au service des autres
    (Sacerdoce engagement militaire mariage religieux ayant l ambition de durer jusquau bout)

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  17. Au nom de quoi devrait-on écouter le pape, bordel ?

    Je pose de façon crue une question entendue mille fois et je vais tenter d’y répondre.

    Les catholiques ont déjà une réponse à ce sujet : le pape est le chef de l’Église catholique romaine, successeur de saint Pierre et de tous les autres papes. L’Église catholique est très hiérarchisé ; c’est une monarchie absolue élective. Son rôle est de permettre la transmission de la foi de génération en génération. Le souverain pontife bénéficie d’un privilège par rapport aux autres membres de l’Église : il est infaillible en matière de religion par la grâce de Dieu.

    Évidence pour les cathos, mais pas pour les bouffeur de curés !

    Si on est athée, le pape est un homme comme les autres (voire pire que les autres). C’est un usurpateur. Il prétend parler au nom d’un Dieu qui n’existe pas. Il donne des leçons de morale sur tous les sujets. Voulant perpétuer l’Église catholique du passé, il empêche ou freine tout progrès dans les domaines éthique, politique et juridique. Le pape et l’Église ne veulent jamais aller de l’avant. Leur but n’est pas de chercher Dieu, mais de garder au maximum et le plus longtemps possible leur domination sur les esprits des fidèles (ou leurs privilèges d’évêque ou de cardinal). Ils ne reculent que contraints et forcés. Sous la pression du peuple, l’Église a fini par accepter que la France devienne une république. Il faut continuer la lutte contre les sectes en attaquant la plus grosses et la plus ancienne.

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    1. Merci pour ce commentaire.

      Bien sûr, d’un certain point de vue athée, l’Église enseigne une doctrine qui peut sembler incompréhensible.

      Néanmoins, son gouvernement n’est pas autocratique, mais collégial. L’Église est avant tout une communauté. Les évêques réunis en concile ont plus de poids que le Pape tout seul. Quant à l’infaillibilité papale, beaucoup de Papes n’y croient pas eux-mêmes et acceptent d’être contredits.

      L’enseignement de l’Église s’appuie sur ce que nous considérons comme la Parole de Dieu, ainsi que sur deux millénaires de tradition. Personne ne peut donc le modifier à sa guise, tout Pape qu’il soit. Toutefois, elle est traversée par différents courants spirituels et de pensée. Si tous ne sont pas reconnus par Rome, cela nous rappelle que le catholicisme n’est pas une idéologie uniforme à l’instar du communisme. La religion est avant tout une relation personnelle du croyant avec Dieu. L’Église donne certes des orientations, mais reste ouverte à tous et ne condamne personne.

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  18. Peut-on croire que Dieu est amour ?

    J’aborde cette question difficile en faisant un constat simple : oui, des milliards d’humains croient en l’existence d’un Dieu d’amour. Mais pour quelles raisons y croient-ils ?

    – première raison à mon avis : ils ont reçu une éducation chrétienne à laquelle ils sont restés fidèles ;
    – deuxième raison : ils ont ressenti la puissance de l’amour de Dieu pour les hommes (pour certains je pense même qu’on peut parler d’un choc émotionnel, affectif et intellectuel extrêmement violent qui peut perturber le psychisme (comparable à une agression dans ses effets) non seulement l’homme croit à un Dieu d’amour, mais il ressent cet amour dans sa chair ;
    – troisième raison : l’étude des sciences naturelles et de toute autre discipline scientifique conduit une personne à découvrir que Dieu est amour sans avoir été élevé dans une religion (ni bombardé par Dieu comme le précédent).

    Dans les trois cas, Dieu apparaît totalement différemment :

    La foi reçue des parents est tranquille et sans surprise. Le choc entre Dieu et l’homme est brutal (accident de la route). Celui qui découvre par l’étude l’existence du Dieu d’amour a une foi qui repose sur des bases plus solides et donc plus facile à transmettre. Les intellos sont toujours très minoritaires face aux 2 autres groupes.

    Le choc face à Dieu ne peut lui pas être dupliqué sur d’autres personnes.

    Pour résumer, on a trois catégories de croyants : intellos, victimes de l’amour tout-puissant de Dieu et croyants fidèles mais manquant un peu de force.

    Si le « mystique à l’état sauvage » pouvait se décentrer et analyser ses actions, on pourrait en savoir plus. Je l’imagine très bien les mains tremblantes en sueur à faire les cents pas dans sa maison.

    (à suivre)

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  19. Suite

    L’amour de Dieu ne saute pas aux yeux (tout le monde y croirait si c’était évident). On vit tous sur la même terre mais on n’en tire pas les mêmes opinions.

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    1. Effectivement, nous sommes tous dans la même galère, et certains plus que d’autres. Croyant ou non, tout le monde connaît la souffrance. Certains souffrent tellement qu’ils sont incapables de croire en un Dieu bon. D’autres souffrent tellement qu’ils ont besoin de s’adresser à ce Dieu aimant et leur foi leur permet de tenir bon. D’autres enfin souffrent, font le choix de croire en Dieu, mais rencontrent des difficultés dans leur foi car leur vie est trop dure pour que Son amour saute aux yeux. Enfin, il y a des gens qui ne souffrent pas beaucoup, et qui ne croient pas en Dieu car ils ne voient pas ce que la foi leur apporterait. D’autres au contraire sont à la fois croyants et heureux, et ils considèrent que leur foi est la source de leur bonheur. Quoi qu’il en soit, il est scientifiquement prouvé que la prière adressée à une divinité aimante et protectrice permet de sécréter de la dopamine, l’hormone du bonheur. C’est notamment pour cela que le taux de suicide est beaucoup plus faible chez les personnes croyantes.

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  20. Suite sur le Dieu d’amour :

    On peut expliquer cela en partant des sens : celui qui ne perçoit pas l’amour de Dieu serait comme aveugle et sourd dans ce domaine.

    4 personnes sur 100 sont complètement insensibles à la musique sous toutes ses formes. Tu comprends bien, Jean, la vanité d’un discours pour le convaincre de la beauté de telle ou telle musique… Un athée ou un croyant en un dieu voltairien peut écouter ou lire des témoignages sur l’amour de Dieu sans y adhérer pour la même raison.

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    1. Je ne suis pas neurologue, donc je ne saurais pas dire si certaines personnes sont incapables d’adhérer à l’amour de Dieu pour les mêmes raisons cérébrales que d’autres sont insensibles à la musique. En tout cas, la foi est un don que l’on reçoit et cela peut aussi toucher des personnes qui se disaient profondément athées ou théistes auparavant. J’ai déjà rencontré des personnes qui étaient dans l’un ou l’autre cas. 🙂

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  21. Suite :

    La différence entre la musique et l’amour de Dieu, c’est que les fans de musique ne vont jamais obliger un homme à aimer la musique s’il ne peut pas, par contre les croyant vont toujours avoir pour ambition de transmettre la foi au plus grand nombre.

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    1. J’ai au moins un contre-exemple pour chacun des cas :
      – Quand j’étais ado, je cherchais à convertir le plus grand nombre à Ska-P. Je me prenais surtout des vents parmi mon entourage catho. Néanmoins, la cible la plus réceptive était mes collègues de la L1 d’espagnol. 😉
      – Si la plupart des religions cherchent à recruter, ce n’est pas le cas des juifs et ce n’est sans doute pas non plus le cas des religions traditionnelles des tribus d’Amazonie et de Papouasie-Nouvelle Guinée…

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  22. (Suite)

    Pourquoi cette différence ? Pour le croyant, l’essentiel est de croire en ce Dieu d’amour.

    Quelles que soient nos conditions de vie, notre santé, notre revenu et notre humeur, l’essentiel est de croire en ce Dieu d’amour. Si on perd tout sauf la foi, en réalité, on n’a rien perdu. Si on a tout sauf Dieu, en réalité, on n’a rien du tout.

    J’imagine que ce Dieu d’amour aussi radical et exigent avec l’homme n’a rien de commun avec les dieux grecs, romains et hindous, ou avec la plupart des autres dieux dans l’histoire. Il est très singulier, ce Dieu.

    C’est un Dieu qui donne tout, mais aussi qui demande tout à ses fidèles.

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  23. Suite :

    Étant unique, ce Dieu a forcément une seule volonté et un seul projet à réaliser. Comme fidèles, on ne peut pas s’appuyer sur la volonté d’un dieu contre celle d’un autre comme dans la mythologie grecque ou romaine (et sûrement d’autres ; peut-être l’hindouisme aussi). Avec un tel Dieu, on ne peut pas marchander, négocier et être radin vis-à-vis de lui.

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    1. Merci pour ton commentaire très pertinent ! C’est toujours cela que je sors aux musulmans qui m’accusent d’être polythéiste parce que je crois en un Dieu unique en trois Personnes. Je suis actuellement assis sur un canapé à côté d’un ami juriste fidèle à l’islam (je pense que tu vois de qui je parle). Il m’a dit en blaguant que la Trinité, c’est un peu comme un État où le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire seraient aux mains du même parti. Plus sérieusement, il me dit que la Trinité n’est pas un signe de polythéisme, mais une conception erronée du Dieu unique. Je vais en débattre avec lui et je te ferai éventuellement un compte rendu dans un autre commentaire.

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  24. Ce nouveau Dieu d’amour synthétise en lui les qualités des autres dieux (dieu de l’amour, de la justice, de la beauté, de la sagesse, de la force, de la fécondité, de la paix, etc.). Qu’il existe réellement ou non, ce Dieu unique est tellement plus rationnel à mes yeux que les anciens dieux qu’il constitue un progrès majeur dans la réflexion humaine.

    Si l’on vivait encore dans des sociétés polythéistes ou animistes (sans aucun dieu unique nulle part, ce qui est très difficile à imaginer aujourd’hui), je suis sûr que le monde n’aurait pas le même visage que le nôtre (pas de technologie de pointe, de médecine aussi avancée, un monde sûrement très fragmenté, des hommes vivant en petites tribus, pas de démocratie à grande échelle qui repose sur la reconnaissance de l’égalité des hommes entres eux).

    Le concept de dieu unique a été selon moi le préalable indispensable à beaucoup d’évolutions ultérieures (même si certaines ont mis des siècles à se concrétiser).

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  25. Suite

    L’animisme est une forme de religion en mille morceaux que les missionnaires chrétiens (en Afrique ou ailleurs) ont tenté d’unifier.

    Un dieu unique et d’amour change en pronfondeur, non seulement l’évolution de l’histoire humaine, mais aussi le rapport du croyant à la déité. Un tête-à-tête entre Dieu et l’homme s’instaure : il peut lui dire ce qu’il a sur le cœur à tout moment et parvient même à discerner sa réponse. Ce dialogue inouï va être à l’origine de tout ce deploiement au fil des siècles de la vie intérieure (prière, silence, lecture des textes sacrés).

    L’âme des fidèles est embrasée par le feu de l’amour divin (en version matérialiste : leur cerveau en a pris un coup).

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  26. Suite

    J’aborde maintenant les conséquences de la foi sur le savoir et la science. On peut comprendre facilement que la « theologie » d’un chef religieux animiste dans une société sans écriture n’aura pas la même profondeur et la même densité que celle de Thomas d’Aquin. Le monothéisme apparaît dans des sociétés qui ont déjà recours à l’écriture.

    Cependant, de nos jours, on entend des critiques vigoureuses sur le caractère
    néfaste des religions monothéistes sur la promotion des siences et des savoirs et sur leur transmission au cours de l’histoire. Les religions monothéistes ont en effet obligation de reconnaître leur faute dans ces domaines. Pour les catholiques, il y a eu la mise à l’index de milliers d’auteurs et de livres pendant des siècles.

    Il faut nuancer cette idée en mentionnant les universités catholiques, qui bénéficiaient à l’époque déjà d’une certaine liberté de parole et de débat.

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    1. Merci pour ce commentaire.

      Il y a pas mal d’idées reçues sur l’obscurantisme de l’Église catholique. En général, les livres mis à l’index présentaient des théories qui présentaient un danger pour la foi des fidèles. Par exemple, Galilée n’a jamais été inquiété par l’Église pour ses découvertes astronomiques. Il a été réduit au silence quand il a commencé à dire que, si la science s’était trompée pendant des siècles, peut-être l’Église se trompait-elle également sur tout le reste.

      Bien sûr, cet esprit de censure est incompréhensible dans notre société où la liberté d’expression va de soi. Mais n’oublions pas qu’avant la Renaissance, aucune société au monde ne tolérait la divergence des points de vue. Les premiers chrétiens ont été férocement persécutés par les Romains. Après Constantin, les différents courants du christianisme se sont livrés une guerre sans merci. L’islam sunnite a condamné à mort des mystiques hétérodoxes et aurait massacré bon nombre de polythéistes lors de la conquête de l’Inde. Parler de liberté de conscience et d’expression à cette époque-là est un anachronisme. Ça commence doucement à émerger avec l’humanisme et ça se déploie avec les Lumières, puis la Révolution française.

      Par ailleurs, l’obscurantisme scientifique ne s’applique pas du tout à l’islam, puisque le monde arabo-musulman a permis un grand essor de différentes sciences au Moyen Âge.

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  27. Suite

    Comment les catholiques vivaient-ils ensemble dans des sociétés 100% catholiques ?

    Notre société individualiste, pluraliste et hédoniste est une société exactement à l’opposé des sociétés européennes d’autrefois.

    Je vous montre rapidement comment c’était à l’époque. Les hommes et les femmes existent comme membres d’une communauté (village, pays, monastère) unie par Dieu et soumise à ses lois. La foi fervente et la pratique par conformisme social devaient cohabiter dès cette époque.

    Ceux qui étaient les plus indifférents au message catholique ne contestaient pas pour autant la vérité des dogmes et l’autorité du curé et du pape. C’étaient des sociétés très stables à travers l’histoire.

    Il n’apparaît pas à cette époque d’alternatives religieuses, philosophiques et spirituelles en Europe qui cherchent à s’imposer face au christianisme. En effet, même le protestantisme reste dans le cadre chrétien.

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  28. Suite

    Pourquoi l’Église nous oblige-t-elle à croire tant de choses ?

    Elle enseigne que la foi en Dieu est nécessaire au salut (avec le baptême). La foi catholique est énoncée dans le Credo. Celui-ci n’a pas changé depuis des millénaires. Néanmoins, l’Église n’a pas cessé de nous assomer sous des catéchismes de plus en plus lourds.

    L’Église est silencieuse dans la prière mais trop bavarde après (à l’oral comme a l’écrit ; « trop d’encycliques trop longues », ça a commencé sous Jean-Paul II). Parler d’écologie, c’est très bien, mais si un catho ne se sent pas concerné, comment on fait ?

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  29. Suite

    Si dieu existe est il plutot un dieu d amour ou le grand architecte de l univers?

    J entends par grand architetecte de l univers un dieu qui a etabli les lois intangible qui regissent toutes choses .il est serieux rigoureux austere et sans affect. il est aux antipodes du dieu d amour passionne par sa creation et en premier lieu par l homme.on peut imaginer que le croyant adhere au dieu qui lui ressemble le plus »pour un intellectuel un dieu le plus rationel possible
    pour un croyant sensible un dieu debordant d amour
    pour un homme rempli de haine un dieu guerrier pour un homme qui aime rire un dieu plein d humour(on pourrait rallonger la liste)on reste sur le principe » a chacun son dieu » et on ne reponds pas a la question

    Je remarque une difference entre les deux: si c est bien le dieu architecte qui existe , il existe incognito sans revelation (sans dogmes a accepter et sans lois a respecter)il ne nous promet rien apres la mort .le dieu d amour se revele une fois pour toutes mais son message est repete repete repete repete depuis des siecles ca m evoque
    Une image l eglise catholique est comme une vendeuse de pommes qui crie le plus fort possible elle sont bonnes mes pommes elle sont bonne mes pommes sur un marche .donc on a un dieu discret face a un dieu tonitruand

    Deuxieme idee :le dieu architecte n obtient aucune gratification si un homme reconnait son existence
    Et ne perds rien non plus meme si plus personne ne croit en lui

    A l inverse les dieux d amour
    Qui ont toujours affirmer que l homme etait dependant de dieu ont oublier de rajouter que dieu est depandant des hommes .si les religions veulent se transmettre de generation en generation il faut convaincre les gens a chaque fois avec des moyens et des methodes adaptes et affronter des defi nouveaux(l apparition et l utilisation massive des reseaux sociaux)

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  30. Fin des commentaires sur le dieu d amour pour le moment

    Je reprends les questions traiter une par une dans un seul commentaire

    Un monde sans verite ou l ignorance ,l erreur et le mensonge ont triomphe
    peut il advenir?

    C est une Question vertigineuse selon moi et difficile a traiter je l ai choisi aussi pour cette raison

    Tout les hommes desirent naturellement connaitre disait aristote. certaines fois ils arrive effectivement a decouvrir la verite sur un probleme donne d autre sfois ils se trompe d autres fois ils sont manipule ou tromper dautres fois il reste dans lignorance par paresse par exemple
    L homme veut connaitre mais n y parvient pas a chaque fois
    Pour les chretien dieu et la verite sont identique » je suis le chemin la verite la vie »

    Un monde sans verite se serait donc un monde sans dieu..un monde completement chaotique imprevisible et surtout atomise car l erreur ainsi que l ignorance et la
    manipulation produisent inevitablement une tres grandes diversite d opinion ou meme un eparpillement total des idees .au contraire la verite est une .
    Elle est facteur d unification de l esprit humain et c est seulement la verite elle meme (et sa quete) qui permet aux hommes de communiquer ensemble . Il y a mille erreur pour une seule verite.sans verite (des faits incontestable q on peut ensuite interpreter librement) pas de debat possible en politique en science et dans tout les domaines.tu dois comprendre
    Que pour moi ce monde sans verite(affreuse perspective) non seulement peut advenir mais en realite est deja en gestation .les fakenews les complotistes la pub mensongere des marques les reseaux sociaux sur lesquelle on peut dire tout et son contraire ca existe deja
    Nous vivons dans une nouvelle epoque ou tout le monde peut s exprimer mais ou personne ( ou presque )ne dit des choses vraiment importante.le catholicisme etait autrefois une religion pleine de dogmes auquel il fallait adherer (trop de dogmes peut etre) le catholicisme ne doutait pas d etre la seule religion vrai

    Trop de verite hier trop peu aujourdhui je ne sais vraiment pas quel contexte est le meilleure pour l homme

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  31. Le culte du divertissement sans limites actuel va-t-il détruire l’intérêt des hommes pour des questions religieuses et spirituelles ?

    Je formule la question de manière plus directe : « Netflix et YouTube vont-ils tuer les religions ? »

    La spiritualité et la foi qui imprégnaient autrefois tous les domaines de la vie humaine sans même que les croyants s’en aperçoivent (bénir le repas avant de manger, toutes les pratiques religieuses du quotidien) sont devenues au fil du temps des pratiques pensées comme distinctes des activités profanes (le dimanche pour Dieu, mais d’autres jours, on peut faire des activités sans lien avec Dieu). Même si tous les habitants d’un village continuent à aller à la messe chaque dimanche, on peut estimer que la religion est déjà en train de mourir.

    Aujourd’hui, alors que le nombre de baptêmes, de mariages religieux et de vocations religieuses est au plus bas et encore en chute libre, que le pourcentage de catholiques pratiquants en France est au niveau de 2 %, que le pourcentage d’athées y a dépassé récemment les 50 % (chez les jeunes, il dépasse 75 ou 80 %), on voit bien que la survie de l’Église catholique de France est posée. Cette déchristianisation spectaculaire n’est pas l’effet d’une politique étatique de persécution des religion et de discrimination a l’égard des croyants (comme avec Staline ou Mao). Ceux qui ont abandonné la foi chrétienne l’ont fait de leur plein gré.

    L’apparition des ordinateurs, d’internet, des smartphones, des multiples réseaux sociaux (et de leur usage massif et croissant) peut-il avoir un quelconque effet sur les croyances et les pratiques religieuse des Français ?

    D’abord, il existe une concurrence frontale entre les religions et YouTube pour le contrôle du temps de cerveau disponible. On ne peut pas regarder des vidéos pendant la messe. Les religions sont porteuses de traditions ancestrales et de valeur qui sont en opposition avec les pratiques moderne (des jeunes surtout).

    Voilà ce qui nous est proposé aujourd’hui :
    – esprit de fidélité contre société du « sans engagement » (en amour, en politique, au travail, en religion et partout ailleurs)
    – société du devoir et de la vertu contre société du plaisir et des jouissances de toute sorte
    – conservatisme moral et religieux contre progressisme flou au nom duquel on peut justifier toute les réformes comme nécessaires pour que la France ne soit pas en retard sur tel pays.

    Les réseaux sociaux et YouTube ou Netflix mettent en avant les produits culturels les plus violents (les clash) et les plus récents. Beaucoup d’œuvres de cinéma du passé sont sûrement sur les plateforme mais très peu mises en avant. Le côté bulle de filtre des réseaux qui enferme les internautes toujours dans des vidéos sur des sujets déjà connu plutôt que de leur proposer des contenus sur des sujets à découvrir est une catastrophe pour la pensée humaine qui ne perçoit qu’une petite partie de la réalité.

    Elle nuit à la démocratie parce que, si chacun est enfermé dans sa bulle le manque de références communes (combien d’immigrés en France : 13, 9 ou 6 millions ?) ne peut pas être source d’un dialogue fécond et, faute de références communes, on peut basculer dans la violence verbale ou pire.

    L’athéisme militant attaquait et attaque toujours les religions avec fureur, mais il n’intéresse plus grand monde. En revanche, les transformations de notre société qui vont à toute vitesse et que personne ne peut anticiper rend probable l’idée d’un effacement et d’un épuisement de l’Église de France.

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    1. Merci pour ton commentaire.

      En effet, cette situation est préoccupante.

      Néanmoins, la déchristianisation ne signifie pas la mort de Dieu. Il est tout-puissant et rien ne peut altérer son omnipotence, même si le christianisme en venait presque à disparaître de la surface du globe. S’il manque de prêtres, on voit déjà le soutien des diocèses d’Afrique francophone pour réévangéliser notre pays.

      Et l’évangélisation est un devoir pour chaque chrétien ! Pourquoi n’allons-nous pas annoncer Jésus dans la rue, auprès de nos amis, de nos collègues et de notre prochain, quel qu’il soit ?

      Aujourd’hui, les gens sont plus sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie ? Alors allons les évangéliser sur Internet ! Annonçons Jésus sur Facebook, sur Insta et sur Snapchat ! Likons et commentons des vidéos cathos sur YouTube ! Pour ceux d’entre nous qui sont prêts à s’engager un peu plus dans ce type d’apostolat, devenons e-missionnaires avec l’association Lights in the Dark (https://www.lightsinthedark.info/) !!! 🙂

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  32. La foi est-elle la conséquence d’une paresse de l’intelligence ?

    Les croyants convaincus essayent de montrer la rationalité et la cohérence de leur religion. Ces arguments sont souvent postérieurs aux arguments qui les ont convaincus précédemment et le croyant peut en découvrir d’autres encore. Mais une question doit être posée : le déclic qui pousse quelqu’un à se convertir peut-il être qualifié de paresse de l’intelligence ? Je mesure la portée d’une telle question pour un croyant, ainsi que son caractère désagréable.

    L’homme qui croit a-t-il examiné attentivement et en profondeur les arguments pour et contre au sujet de la religion en question et n’a-t-il fait son choix que sous l’autorité de sa raison en dernier ressort ?

    Ou, au contraire, les croyants pratiquent-ils la religion de leurs parents sans jamais aller plus loin dans l’étude des doctrines ? On peut aussi avoir une foi d’habitude, moins réflexive.

    Le déclic de la foi est-il une rencontre imprévue entre l’intelligence humaine à son plus haut niveau et l’intelligence divine (et l’amour de Dieu) ? La foi témoigne-t-elle au contraire d’un manque d’envie d’utiliser ses ressources en capacités de raisonnement logique ? C’est du temps à consacrer au dépens d’autres activités.

    Avoir la foi, est-ce faire taire ses doutes ou les dépasser ?

    La foi est la même pour tous, mais chaque croyant doute à sa façon. Il est bon pour l’homme de douter et de se tromper ; cela révèle sa singularité. Le doute, qui a un côté désagréable toujours difficile à supporter, doit-il nécessairement s’abolir dans le croire ? L’homme préfère croire des choses peu ou très peu crédibles plutôt que de rester dans le doute. La foi lui donne de l’élan alors que le doute le paralyse. Les philosophes grecs défendant le scepticisme étaient peut-être moins dynamiques que les autres philosophes…

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      1. Merci Jean de me proposer une question aussi simple !!! Ça ne m’étonne pas de toi !!!

        Tu me refiles une énorme patate chaude !!! Dans le texte en question, il y a peut-être au moins 10 points d’interrogation ! On avance totalement dans le brouillard. Je regarde ces différentes interrogations les unes après les autres. La première question porte sur la foi des croyants. Cette foi a-t-elle remporté « l’épreuve du feu de la raison » ? Cette foi s’est-elle exposée pleinement aux critiques qui viennent de partout ? Je remarque que je suis comme toujours concentré uniquement sur la rationalité ou non des arguments et incapable d’accéder à une autre dimension. J’ai déjà évoqué la question suivante avec Ahmed : si Dieu ne peut jamais passer en premier par l’intelligence, comment faire ? C’est une impasse pour moi et pour d’autres personnes. La conséquence naturelle de cette triste situation est d’être mécontent des qualités et des aptitudes qu’on a reçues. C’est profondément mon cas. Ma pensée est prisonnière d’elle-même.

        Avoir la foi, est-ce faire taire ses doutes ou les dépasser ?

        Est-ce que c’est mettre toute la poussière du doute sous le tapis pour se faciliter la vie (éviter à l’homme d’être tiraillé de gauche à droite ou d’avant en arrière) ? C’est dans les situations de doute, d’indécision et d’incertitude que l’esprit de l’homme est le plus fortement sollicité. Cela est très pénible pour la quasi-totalité des hommes, à l’exception de quelques personnes se destinant à vivre dans ces conditions : prêtres, chefs d’entreprises, chercheurs à l’université, hauts fonctionnaires, aventuriers, militaires et sportifs de l’extrême. Ces personnes ont une vie complètement à part. Ils sont disponibles 24 heures sur 24 si nécessaire. Voilà donc pourquoi peu de personnes veulent les imiter. Autant dire qu’un homme comme toi et moi serait sûrement incapable de tenir le rythme juste une journée !!! C’est déjà un miracle que d’avoir des personnes prêtes à tout sacrifier. Ces êtres extraordinaires ont toutes la foi (en Dieu, dans la patrie, dans la culture et le savoir, dans le service de l’État). Le prêtre va encore plus loin que les autres car il renonce même à la sexualité.

        Avoir la foi, est-ce dépasser ses doutes ? Cette deuxième hypothèse est beaucoup plus agréable pour le croyant !!! Il n’apparaît plus comme quelqu’un qui manque de rigueur, mais tout au contraire comme un homme en mesure de se confronter à la question de Dieu sans avoir déjà la réponse à l’avance, comme le premier.

        (À suivre)

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  33. L’Homme peut-il se projeter dans l’avenir avec un dieu d’amours aussi imprévisible ?

    J’admets l’existence du dieu d’amours comme postulat.

    Les Hommes sont naturellement tournés vers l’avenir dans lequel ils font des projets à plus ou moins long terme (la dépression entraine chez le malade une perte de cette capacité).

    Le dieu d’amours est imprévisible au plus haut degré. Sa création est parfaite, comme l’est également celle du dieu voltairien sous une forme radicalement contraire, mais elle est pleine de surprises (miracles par exemple).
    Les fidèles de ce nouveau dieu peuvent en espérer tout, à tout moment. Rien n’est jamais perdu. Dans le christianisme, Satan joue le rôle de faiseur de miracles, ou de prodige diabolique et destructeur pour l’humanité. Satan menace l’humanité et il faut s’en méfier. Donc espérance à toute épreuve mais, au même moment, vigilance vis-à-vis du diable. Premier problème avec cette situation : qui est l’auteur véritable du miracle ? Tous les croyants ne sont pas d’accord entre eux sur cette question en cas de miracle. Il faut rendre à Dieu ou à Satan son miracle. Deuxième problème : en cas de miracle de Dieu, Satan peut contrattaquer en fonction de ses possibilités d’action.

    Si ce dieu d’amours-là existe, tout peut arriver demain : fin du monde, nouvelle ère de paix ou de conflits, remise en question des progrès, des richesses et du confort dans nos sociétés riches, baisse du niveau culturel et éducatif, et affaiblissement des démocraties occidentales (populisme, abstention, complotisme, défiance à l’égard des élites…).
    Tout semble fragilisé de nos jours.

    Il est difficile de trouver des évolutions incontestablement positives et durables à notre époque.

    L’idée de progrès global qui s’était imposée au fur et à mesure de la disparition de la croyance en Dieu et en l’au-delà a échoué sous ses différentes versions (société sans classes de Marx ; société libérale où le marché réglerait seul les problèmes sociaux ; société nazie où la race supérieure domine les races inférieures).

    Je cite en premier les exemples les plus terribles et qui ont eu le plus d’impact sur l’histoire humaine. On peut bien sûr en rajouter d’autres : des enfants plus sportifs hier sont devenus plus sédentaires avec l’apparition des smartphones. La lecture diminue également pour la même raison (la lecture a été pendant des siècles la porte d’entrée principale vers la culture et les savoirs). Même le football, premier sport pratiqué dans le monde et le plus diffusé dans les médias, a perdu un peu de son attrait (auprès des jeunes surtout). Enfin, en ce qui concerne la promotion des droits de l’Homme dans le monde, personne ne s’y oppose mais personne n’agit vraiment non plus (peur de ne pas être réélu). Poutine a obligé les Occidentaux à réagir mais, pendant des années, ces derniers ont fermé les yeux sur ses crimes (sans avoir l’intention de les ouvrir un jour).

    Je pense que le seul domaine qui reste aujourd’hui en progrès est celui des sciences dures (biologie, chimie, physique) et le domaine des nouvelles technologies numériques.

    L’effet de ces nouvelles technologies numériques qui sont en relation avec la vie quotidienne des individus, leur rapport entre eux, leur rapport à la pensée, le rapport des hommes à leur corps, le rapport à Dieu est totalement impossible à prévoir et déjà difficile à imaginer sur une génération (25 ans).

    Je reviens enfin à la question du début : comment un croyant peut-il se projeter dans l’avenir ? En fait, il agit comme tout le monde : il s’appuie sur sa connaissance des lois de la nature (il prend un doliprane s’il a mal a la tête. Si le doliprane est efficace, il n’a pas besoin de prier. J’ajoute qu’il faudrait étudier sérieusement l’effet de la mise sur le marché de traitements antidouleurs qui sont concomitants du déclin du catholicisme, religion de la douleur). La douleur diminue et s’atténue, donc les gens ressentent moins de proximité avec le dieu crucifié ?

    Avec un dieu d’amours imprévisible, il faut s’adapter avec souplesse et se tenir prêt à changer complètement de direction si c’est la volonté de Dieu qui s’exprime. Ce croyant est un veilleur de nuit de Dieu. Dieu ne peut pas donner à l’Homme autre chose que le meilleur pour l’Homme (même si l’Homme peut souhaiter autre chose). On peut donc en tirer l’idée que, dans cette configuration, toute forme de projet dans l’avenir est un rendez-vous avec la volonté de Dieu (sauf si Dieu empêche ce projet d’avenir).

    Dieu est 100 % imprévisible mais aussi 100 % bon : il peut te conduire de gauche à droite, en avant ou en arrière, dans tous les sens, mais tu es sûr d’être en sécurité dans la voiture et d’arriver à bon port à la fin.

    Le dieu d’amours, c’est celui de la liberté la plus radicale et la plus totale, mais en même temps, celui de la fidélité la plus parfaite. C’est un pianiste qui ne fait qu’improviser toutes ses œuvres.

    Quel dieu magnifique, ce dieu auquel je ne crois pas !!!

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  34. L’amour des Hommes envers Dieu et le sentiment d’être aimé par Dieu ne sont-ils finalement que l’expression « inassouvissable » sur Terre de leur besoin d’aimer et d’être aimé ?

    L’amour est la meilleure chose qui existe sur Terre. Tout le monde la recherche partout dans le monde.

    Agnostique, croyant ou athée, qu’importe, tous veulent aimer et être aimés. Malheureusement, l’amour manque à tous les Hommes (pas avec la même intensité pour tous) : on peut définir l’Homme comme un être structurellement en déficit d’amour. Pour moi, ce déficit est structurel : même l’homme marié avec une femme qui le rend le plus heureux possible, entouré d’amis fidèles et père d’enfants qu’il élève avec joie, n’est pas épargné par ce manque d’amour. Ce manque, c’est le fait pour la conscience d’être d’abord toujours seule avant de pouvoir communiquer avec les autres. Personne ne peut franchir les portes de la conscience d’autrui. Cette solitude originelle n’est pas vécue et acceptée par tous de la même façon : certains la trouvent insupportable (suicide), d’autres trouvent des relations fusionnelles pour essayer de dépasser cette distance, d’autres, bien sûr, l’acceptent plus facilement et vivent plutôt tranquillement cette situation.

    D’autres ont recours à d’autres solutions : tous les drogues, jeux, sexe, jeux vidéo, qui permettent a l’usager de se procurer un plaisir très intense (et peut ainsi devenir maitre de son plaisir). Ce plaisir d’origine chimique supprime après la prise cette distance et cette séparation pour aboutir aussi à une fusion entre les cerveaux des consommateurs. Il oublie pendant quelques heures au maximum sa condition d’Homme.

    Toutes ces manières de réagir sont très anciennes : les drogues et les addictions, les relations fusionnelles, l’acceptation ou le refus (le suicide).

    Mais les Hommes ont peut-être trouvé une autre solution.

    Cet amour qui leur manquait ou qu’ils ne pouvaient pas donner (comme un joueur de tennis a besoin d’avoir un adversaire en face) peut expliquer la naissance de la foi au dieu d’amours, source d’amour gratuit et éternel pour tous les Hommes, et objet suprêmement digne de recevoir tout l’amour humain possible de la part de tout Homme.

    Ce n’est pas Dieu qui se révèle et nous transmet le message.

    C’est l’Homme qui veut aimer et être aimé au-delà de ce qu’on peut obtenir ici bas, qui imagine un dieu d’amours capable de l’aimer, lui, sans limites et de lui offrir le paradis.

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    1. Merci pour ce commentaire philosophique, qui reprend le point de vue freudien sur l’existence de Dieu. Je te répondrai que les addictions et les relations fusionnelles sont des chemins erronés où s’engagent vainement beaucoup d’humains. Ils y poursuivent un bonheur qu’ils n’atteignent jamais. Leur soif d’amour n’y est jamais comblée. Ils y trouvent un plaisir éphémère qui ne comble pas leurs attentes mais les détruit sur le long terme.

      En revanche, la théologie chrétienne considère que cette soif d’amour (ou du bien et du beau, pour reprendre la terminologie aristotélicienne) qui est inhérente au cœur de tout homme et de toute femme n’est autre qu’une soif de Dieu. Dieu a créé ce vide en nous pour que nous Le laissions le combler. Parfois, nous nous égarons en essayant de le remplir par toute sorte de péchés qui ne nous satisfont pas. En effet, d’après la théologie chrétienne, Dieu seul peut combler ce vide.

      D’après une personne non croyante, cela prouverait que nous croyons en un Dieu cruel et égoïste. D’après elle, Il aurait créé ce vide sans donner ni aux croyants ni aux non croyants le moyen de le remplir. Je cite cette personne : « Pour les non croyants, on pourrait voir cela comme une punition ou une pression pour se convertir : s’ils veulent se sentir bien, ils doivent obéir à Dieu. Mais le pire concerne la situation dans laquelle se retrouvent les croyants : ils ont aussi ce vide, malgré leur foi. Dieu joue avec leur amour et leur confiance, prend sans donner en retour. Je compare cette situation à celle d’une personne qui espère recevoir l’appel de quelqu’un qu’elle adore mais se fait continuellement « ghoster ». Cette personne espère, vit dans le déni et souffre de l’indifférence. Elle peut apercevoir quelques signes de lui, rares et insatisfaisants, mais cela ne remédie en rien à son mal-être ».

      Pour les théologiens catholiques, Dieu aime au contraire profondément les hommes et les femmes. Il les a créés libres de choisir le bien ou le mal, d’aimer et de suivre leur Créateur ou non. Et moi qui ai l’expérience de la foi, je n’ai pas du tout l’impression d’être abandonné. Si la vie est parfois un peu dure, ma relation avec Dieu m’est d’un grand secours. Il est vraiment confortable d’avoir à ses côtés un Ami à qui l’on peut tout confier et qui nous écoute avec bienveillance, même quand on a sacrément déconné. Même le croyant peut s’égarer, et c’est pour cela que l’Église propose le sacrement de réconciliation. Quand on sort du confessionnal, on se sent généralement libéré d’un poids, proche de Dieu, aussi bien qu’après une bonne douche consécutive à deux semaines de camp scout. 😉 Pour ma part, je dirais que je suis satisfait quand je suis proche du Seigneur, quand j’aide mon prochain, quand j’évangélise et quand la vie me sourit assez pour que je puisse croire en l’amour de Dieu. En revanche, quand je cumule les emmerdes ou quand je prends des chemins qui ne me satisfont pas, je ressens profondément ce vide. Mais dans ce cas, retourner vers Dieu me fait toujours du bien. 🙂

      L’humain est un éternel insatisfait. Dans cette vie, l’espoir fait vivre. Nous sommes mus par nos désirs. Le manque nous met en mouvement et nous incite à bâtir des projets. La Bible le dit clairement : à cause du péché originel, Adam et Ève sont chassés du jardin d’Éden et l’humanité est condamnée à une vie imparfaite, où le bonheur partiel est ponctué de souffrances plus ou moins accentuées. Mais Dieu a créé l’Homme pour le bonheur. Après notre mort (conséquence du péché), nous sommes tous appelés au salut et à une vie éternelle parfaitement heureuse en présence de Dieu. Notre vraie vie en plénitude se trouve dans l’au-delà et après le jour de la résurrection des morts. Qu’est-ce que quelques décennies de souffrances à côté de cette éternité de bonheur que nous ne pouvons même pas imaginer ? 🙂

      Pour conclure, je laisserai la parole à saint Augustin, qui s’est converti sur le tard après avoir cherché vainement le bonheur dans les plaisirs charnels. S’adressant à Dieu, il écrit :

      Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée !
      Et voici que tu étais au-dedans de moi, et moi au-dehors de moi-même
      Et c’est là que je te cherchais, …
      Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi…
      Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité
      Tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité
      Tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et haletant j’aspire à toi
      Je t’ai goûtée, et j’ai faim et j’ai soif ;
      Tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix.
      Quand je me serai attaché à toi de tout moi-même
      Nulle part il n’y aura pour moi douleur et labeur
      Et vivante sera ma vie toute pleine de toi.
      Mais maintenant, puisque tu allèges celui que tu remplis,
      N’étant pas rempli de toi, je suis un poids pour moi.

      Source : https://cap-hesychia.fr/tu-etais-au-dedans-de-moi-et-moi-au-dehors-part-ii-2/

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  35. Merci pour ta très belle défense des bienfaits de la religion pour l’homme.

    Je crois que tu associes automatiquement manque ou vide et faute. Je pense que les manques ne sont pas le résultat d’un éloignement de l’homme par rapport à Dieu. Ils sont avant tout la marque de notre conscience de notre singularité originelle absolue et définitive (on sait qu’on ne pourra pas se mélanger les uns avec les autres ou se fondre avec les autres, faire corps les uns avec les autre) ou du suicide que j’avais évoqué dans le texte sans insister.

    Cela pourrait signifier qu’un catholique sortant tout juste du confessionnal mais pris de vertige devant cette loi intangible de la condition humaine puisse avoir des idées noires. Qu’en penses-tu ?

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    1. Merci pour ta réponse.

      Je ne suis pas théologien, donc je n’ai pas la compétence pour développer davantage le lien entre vide et péché originel.

      Je vais juste te partager une réflexion qui n’engage que moi et qui n’est certainement pas dans les clous de ce que dit l’Église. Dans cette vie, on en chie, mais, comme le dit Molière dans « Les fourberies se Scapin », « un bonheur tout uni nous devient ennuyeux ; il faut du haut et du bas dans la vie ; et les difficultés qui se mêlent aux choses réveillent les ardeurs, augmentent les plaisirs. » Notre manque et nos galères nous stimulent pour vivre. En philosophie en terminale, j’ai vu que le désir jamais satisfait nous stimule et nous met en projet pour que nous avancions dans la vie. L’adage ne dit-il pas que l’espoir fait vivre ? Dans chaque bon roman, les personnages rencontrent de rudes épreuves et cette action permet au lecteur de suivre l’intrigue avec intérêt. Si tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, il est probable qu’aucun éditeur n’accepte le manuscrit. C’est l’une des raisons pour laquelle la vie éternelle me fait peur : tout sera parfait, tout ne sera qu’un bonheur sans fin, mais est-ce qu’on ne va pas finir par s’ennuyer ? Que Dieu me pardonne si mon questionnement insulte la grande bonté dont Il veut nous combler et je ne tiendrai certainement pas le même discours lorsque je ferai la teuf là-haut. 😉

      Et cela nous amène à ta réflexion sur le suicide. Se suicider, n’est-ce pas une fuite devant les difficultés qui ponctuent la vie de tout être humain ? Bien sûr, certains galèrent beaucoup plus que d’autres et cela est profondément injuste. Mais n’y a-t-il pas une fierté virile à se battre ? Sur le chemin de Compostelle, je me souviens m’être lancé sur un air de défi dans un tronçon de 10 km dans le désert de la Meseta par une température de 40°C, puis plus tard sur un tronçon de 8 km dans les montagnes galiciennes, à la nuit tombée, sous une pluie battante et sans avoir dîné (dans les deux cas, c’était après avoir marché au moins 20 km dans la journée dans des conditions éprouvantes). Je me suis donc lancé en sachant que j’allais en chier, j’en ai bien chié sur le moment, mais après coup, j’étais fier d’avoir vécu une belle aventure, d’avoir vécu en vérité et de pouvoir raconter cette histoire… Les difficultés, nous en rencontrons tous. Nous pouvons les fuir ou les affronter. Dans un cas, c’est toujours un échec ; dans l’autre, c’est soit une réussite, soit un échec assorti de la fierté d’avoir combattu, un échec noble qui fait mûrir. 🙂

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  36. Dieu est-il plutôt du genre « sous-officier dans la légion etrangère » ou « poète brillant plein de fantaisie créatrice » ?

    Dieu est-il du genre « garde à vous, vous me ferez 80 pompes, Jean ! », ? Est-il autoritaire et soucieux des
    privilèges que lui confère son grade ? En profite-t-il pour exercer toute sa puissance
    potentielle sur les hommes en question ?

    Ou, au contraire, Dieu est-il soucieux de la liberté des hommes qu’il souhaite préserver, ou même améliorer ?

    À notre époque, la plupart des gens adhèrent a la première version du dieu dominateur.

    Tous les péchés ou crimes commis au nom du catholicisme pendant sa longue histoire peuvent alimenter cette prise de position. Cette position tellement répandue est déjà omniprésente.

    Je vais essayer d’examiner l’autre thèse, celle du « dieu libérateur ».

    Le Dieu chrétien permet à certains fidèles de se détacher d’une addiction à mesure qu’ils se rapprochent de lui.

    Le Dieu chrétien, qui ne remet pas immédiatement en cause les hiérarchies qui existent sur Terre (au niveau « peuple contre élites » / « milliardaires contre smicards ») ne les legitime pas non plus, bien sûr. Mais surtout, la figure du saint (qui n’est pas reservée aux membres de l’élite, mais ouverte à tous) a une valeur et une dignité infiniment supérieure et incomparable à celle de n’importe quelle star dans n’importe quel domaine. Mettre Thérèse de Lisieux au-dessus de Johnny Hallyday, c’est déjà une révolution en douceur…

    Le catholicisme est juste car tous les hommes sont considérés comme pécheurs et doivent se confesser (y compris le pape) pour être pardonnés.

    Au contraire, les passe-droits dans l’Église, c’est toujours en faveur des personnes en difficulté.

    Le pape est élu par les cardinaux après des débat parfois très longs. Il n’est donc pas choisi automatiquement selon les vues du pape décédé. Les cardinaux peuvent choisir qui fera le meilleur pontife. Mais après, ils lui doivent fidélité et obéissance, même si le pape en question n’est pas du tout celui qu’ils attendaient.

    Tout catholique (de sexe masculin) qui est né et baptise cette année peut potentiellement devenir pape dans 70 ans. La réalisation de cette accession au sommet de l’Église doit sélectionner 1 seul pape sur des milliards de catholiques. 1 chance sur un milliard ou sur 500 millions (il vaut mieux essayer l’euromillion).

    En revanche, au Qatar, en Arabie saoudite ou ailleurs, il n’y a aucune chance d’intégrer l’aristocratie locale. Le Vatican offre plus d’exemples de promotion sociale et religieuse que les monarchies du Golfe.

    Les catholiques ne se battent plus au nom de Dieu comme lors des croisades. Ils cherchent à chaque crise à éviter les conflits ou à les apaiser. Ils se battent pacifiquement avec de beaux textes, de belles musiques de beaux chants.

    J’ai voulu faire l’éloge de cette belle religion catholique, qui me plaît tant.

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    1. Merci beaucoup pour ton riche commentaire, Laurent !

      Pour répondre à la première partie, nous croyons en un Dieu tout-puissant. Même si les hommes ne l’honorent pas assez sur Terre, cela ne change rien à ce qu’est Dieu, à son omnipotence et à son autosuffisance. Il n’a donc pas besoin de maltraiter les humains pour se sentir exister, à l’instar d’un petit chef qui exercerait son autoritarisme sur ses subordonnés pour masquer sa propre incompétence.

      En revanche, la caricature du Bon Dieu des Bisounours n’est pas ajustée non plus. Nietzsche et nos frères les musulmans nous taxent de faibles. Même pour beaucoup de chrétiens, si Dieu est amour, Il ne peut être dur. Cette image du catholicisme gentillet est sans doute une raison pour laquelle les femmes pratiquent davantage que les hommes, ainsi qu’une raison pour laquelle beaucoup de jeunes hommes élevés dans le christianisme se tournent vers l’islam, une religion qui vante davantage les prétendues valeurs de la virilité.

      Or le Dieu des chrétiens est aussi celui qui extermine tous les premiers-nés d’Égypte pour protéger le peuple élu. Même s’Il est « doux et humble de coeur », Jésus chasse violemment les marchands du Temple et fait preuve de répartie devant les pharisiens qui essaient sans cesse de le piéger. Comme une mère qui sanctionne son enfant parce qu’elle l’aime, notre Dieu d’amour peut être dur envers nous car Il est exigent et veut nous sanctifier.

      Concernant la promotion sociale dans l’Église, je pense que tu as raison. Cela est conforme à la Parole de Dieu, notamment au cantique du Magnificat (Luc 1, 46-55). Marie (alors enceinte) y déclare à sa cousine Élisabeth (enceinte également, en attente de Jean-Baptiste) :

      « Mon âme exalte le Seigneur,
      exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

      Il s’est penché sur son humble servante ;
      désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

      Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
      Saint est son nom !

      Son amour s’étend d’âge en âge
      sur ceux qui le craignent.

      Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
      Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
      Il comble de biens les affamés,
      renvoie les riches les mains vides.

      Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
      de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa descendance à jamais. »

      Source : https://www.aelf.org/bible/Lc/1

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  37. Comment doit répondre l’Église catholique à la crise des abus sexuels ? L’Église catholique doit-elle évoluer et dans quel sens ? L’Église catholique traverse une crise très profonde. La déchristianisation a été presque totalement accomplie. Le magistère moral de l’Église a été fortement affaibli par l’affaire des abus sexuel. On soupçonne tous les prêtres même bien sûr certainement ceux qui sont innocents à 100 %. Ceux qui s’attaquaient déjà à la morale chrétienne se réjouissent de voir que les prêtres eux-mêmes ne peuvent la respecter. Les prêtres pédophiles et leur crime jettent le discrédit sur la morale chrétienne qui peut-être n’a jamais été respectée sur ce plan-là par les prêtres du passé non plus. L’athéisme a atteint des niveaux incroyables chez les jeunes (80% d’athées), que faire à présent ? Ces faits-là ne peuvent rester sans réponse. L’indemnisation financière pour les victimes peut être une solution très coûteuse. Les nouveaux prêtres ne pourront plus du tout s’approcher d’enfant, c’est ce que tu m’avais dit, Jean. C’est assez désastreux à mon avis pour les enfants, pour les familles catholiques, pour les prêtres et pour l’évangélisation en général. Les prêtres seront de plus en plus éloignés par rapport à leur mission de mise en relation avec Dieu par le corps, au niveau du contact chaleureux, de la proximité et de la fraternité inspirés par Jésus lui lui-même dans les évangiles. En effet, Jésus parle avec tous ceux qui l’abordent, de façon simple, directe et sans barrière. Il y aura sans doute moins d’abus sexuels grâce à ces nouvelles pratiques, mais le prix à payer sera très lourd. Les enfants auront sûrement du mal à comprendre pourquoi les prêtres sont si distants. Et les familles auront peur de celui qui était auparavant estimé, voire presque vénéré parfois. Changement total et irréversible. Le nouveau prêtre sera lui aussi soumis au régime de la transparence comme dans les autres domaines (fiscalité, politique, patrimoine, police médecine, justice, sport, armée). Les futurs prêtres seront probablement obsédés non pas par le désir vicieux envers les enfants, mais par l’angoisse d’être eux aussi contaminés à leur tour.

    Aujourd’hui, les prêtres sont passés du statut de personnes mettant toute leur vie au service de Dieu et des hommes au statut de prédateurs sexuels potentiels.

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    1. Merci pour ton commentaire Laurent. Sur une question aussi sensible, je ne sais pas trop quoi dire, à part qu’il faut agir et prier pour les victimes et pour que ces horreurs ne se reproduisent plus jamais.

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  38. Penser qu’on fait partie de la seule vraie religion, est-ce faire preuve d’orgueil ? Mais mettre toutes les religions sur le même plan, n’est-ce pas de la tiédeur (que Dieu vomit) ?

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    1. Merci pour cette remarque, Laurent !

      Évidemment, chaque croyant a la ferme conviction d’être plus proche de la vérité que ceux de la chapelle d’à côté.

      D’un point de vue purement logique, il est évident que les convictions religieuses ne sont pas toutes aussi proches de la vérité les unes que les autres. Dieu ne peut pas à la fois exister et ne pas exister. S’Il existe, Il ne peut pas être à la fois le Dieu trinitaire des chrétiens et le Dieu unique qui n’admet aucune association tel que l’entendent nos frères les musulmans. Si les religions abrahamiques ont raison concernant le Paradis, l’Enfer et la Résurrection, alors des hindous et les bouddhistes ont nécessairement tord au sujet de la réincarnation (et vice-versa). Le purgatoire existe ou il n’existe pas. Soit les cathos ont raison sur ce point soit ce sont les protestants qui sont les plus proches de la vérité. En tant que catholique, je crois fermement à ce que je considère comme la vérité. Je ne prétends pas avoir raison, mais je ne dis pas non plus « chacun sa vérité ». La vérité est une et le dialogue interreligieux devrait consister à la rechercher ensemble, dans une tension entre affirmation de ses propres convictions dans un raisonnement logique et honnête et respect du point de vue d’autrui. Mais si on commence à dire « à chacun sa vérité », alors on refuse le dialogue et la recherche de ce qui est objectivement. Pour moi, 2 + 2 = 5 ; pour toi, le roi Dagobert est mort en -52 sacrifié par les Aztèques et personne n’a droit de dire à l’autre qu’il n’est pas d’accord avec son point de vue.

      Après, s’il existe des différences dogmatiques majeures entre les différentes convictions religieuses, on note aussi de nombreux points communs, notamment en matière d’éthique. Se montrer attentifs aux plus fragiles, lutter contre les inégalités et les injustices, protéger la Vie de la conception à sa fin naturelle : voilà des convictions sur lesquelles de nombreux croyants et non-croyants se rejoignent. Au lieu de nous chamailler sur les dogmes, là où personne ne peut prouver qu’il ou elle a raison, nous pouvons nous unir pour mener les mêmes combats politiques.

      Si le relativisme ne devrait pas être la norme à notre échelle, il existe dans une société des citoyens de différentes convictions religieuses et un État laïc se doit de respecter la liberté de conscience de chacun. En France, la République est agnostique et permet le libre exercice des cultes, tout en luttant contre les dérives sectaires. Mais si l’État est neutre, la société est multiconfessionnelle et nous avons tous le droit de pratiquer notre religion aussi bien en privé qu’en public, et de proposer à autrui d’adhérer à notre foi sans toutefois imposer notre vision des choses.

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      1. D’accord avec ta réponse. Mais le problème, c’est que la moindre dérisoire (aux yeux du non croyant) petite querelle entre deux interprétations très proches mais pas identique peut dégénérer tout de suite dans le chaos. Et les actes vertueux communs aux grands courants spirituels que tu évoquais à juste titre peuvent disparaître dans certains territoires pour des siècles ou pour toujours.

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      2. Merci pour ta remarque très pertinente.

        La foi donne à l’homme un idéal, mais tout homme est pécheur, qu’il soit croyant ou non. Évidemment, les querelles que tu évoques peuvent évoluer de façon peu glorieuse. L’histoire est ponctuée de guerres de religions, de discriminations basées sur les croyances et de rivalités idéologiques en tout genre. Et tu as déjà évoqué le comportement condamnable de certains hommes et de certaines femmes d’Église, dont nous ne pouvons qu’avoir honte.

        Mais un arbre qui tombe fait plus de bruit que toute une forêt qui pousse.

        Dans beaucoup de pays d’Afrique, chrétiens, musulmans et animistes vivent en paix. Les chrétiens invitent leurs amis musulmans à faire la fête avec eux à Noël et à Pâques, et les musulmans rendent la pareille aux chrétiens à l’occasion de l’Aïd.

        Le dialogue interreligieux et l’œcuménisme sont des réalités bien vivantes en France et ailleurs. Des associations comme Coexister (https://www.coexister.fr/) proposent aux non croyants et aux croyants de différentes convictions de discuter ensemble sur des sujets qui peuvent rassembler ou susciter de vives oppositions (des discussions franches, mais toujours respectueuse des différences enrichissantes et de la personne qu’on a en face de soi). Cette asso va même plus loin en proposant à ses membres de mener ensemble des actions écologiques et sociales, mais aussi d’intervenir dans les écoles pour sensibiliser au dialogue interreligieux, afin de promouvoir la paix dans notre société multiconfessionnelle.

        Le CCFD-Terre Solidaire (https://ccfd-terresolidaire.org/), qui est une association catholique, soutient financièrement ses partenaires qui agissent sur le terrain afin de lutter contre la faim et pour le développement durable dans les pays du Sud. Et bien souvent, ces partenaires sur place sont des associations musulmanes.

        De même, l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT – https://www.acatfrance.fr/) rassemble des activistes protestants et catholiques. Main dans la main, ces croyants de confessions différentes agissent concrètement auprès de victimes qui peuvent être des chrétiens persécutés, mais aussi des musulmans, des athées, des hindous, des bouddhistes, etc.

        Et des exemples comme ceux-là, il y en a à la pelle ! 😉

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  39. Comment faire la part des choses entre les textes sacrés qu’un catholique doit accepter comme historiquement valables et d’autres passages compris comme symboliques ?

    Depuis ces derniers siècles, la tendance de fond dans l’Église est de relativiser le caractère historique de certains passages de la Bible. On insiste au contraire sur leur valeur spirituelle profonde, qui ne depend plus de la réalité historique des événements rapportés.

    Dans l’histoire de l’Église, il semble que ces faits étaient interprétés comme aujourdhui de mille manières, mais leur caractère historique n’était pas remis en question. Jésus était sans doute lui-même convaincu par le récit de la Torah. C’est une difference majeure qui est source de difficultés : le chacun pour soi de l’interprétation (proche du libre examen des protestants) que les cathos ont rejeté jusqu’à Vatican 2, le côté caduc des interprétations qui se sont basées sur la lettre du texte (comme Jonas). « Dieu est amour », ça peut traverser les siècles, mais pas tout les textes de la Bible.

    Mais le problème, c’est que c’est un texte sacré, donc difficile à critiquer (voire intouchable) et impossible à faire évoluer. Autant la lecture littérale est très pauvre, autant l’interprétation personnelle des textes sacrés (être son propre pape) est limitée par nos biais cognitifs respectifs ou par nos humeurs au sens ancien du terme.

    On comprends toute l’importance de la tradition (la somme des meilleurs textes catho de l’histoire, qui se répondent à travers les âges, qui se confrontent aussi tout en restant tous cathos, chacun à sa manière). Le catholicisme a le grand mérite d’avoir une tradition sans équivalent de par sa longue histoire. L’homme qui réfléchit par lui-même, sans s’appuyer sur une tradition de ce genre, a l’avantage de ne pas être entravé ou alourdi par les dogmes en question sur le chemin vers la vérité. Son regard est plus neuf mais son horizon est beaucoup moins large. Résultat le plus souvent : les idées reçues, les platitudes et la médiocrité sous toutes ses formes. C’est pour cela qu’aucun athée malin ne se coupera sans raison des différentes traditions spirituelles.

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    1. Merci pour ce commentaire très pertinent.

      En effet, il y a ceux qui interprètent la Bible à leur manière (les témoins de Jéhovah qui refusent les transfusions ou certains évangéliques qui considèrent que les Chinois sont des satanistes car ils adorent le dragon) et ceux qui analysent la Bible plus sérieusement.

      Dans l’Église catholique, tout le monde n’est pas autorisé à prêcher. En principe, il me semble que ce sont seulement les évêques, les prêtres et les diacres, soit des personnes qui sont bien formées (au moins 6 ans de séminaire). Et si l’Église considère que certains passages de la Bible sont à interpréter autrement que sous l’angle historique, c’est qu’elle se base sur les avancées les plus récentes de la recherche.

      Or la science a prouvé que le monde n’a pas été créé en sept jours. En revanche, les récits de la création nous transmettent un message anthropologique et éthique. Par exemple, c’est le premier texte de l’histoire où il est affirmé que l’homme et la femme ont la même origine et la même dignité.

      Parfois, la science vient conforter les écrits bibliques. Par exemple, la Torah, qui a été écrite plusieurs siècles avant notre ère, demande de circoncire les petits garçons le 8e jour après leur naissance. Or la science a découvert bien plus récemment que ce jour-là est celui où notre système immunitaire est le plus puissant de toute notre vie. Si les auteurs des textes bibliques ignoraient l’existence des anticorps et des globules blancs, cela me semble prouver que le véritable Auteur de la Loi mosaïque n’est autre que le Dieu Créateur omniscient. Qu’en penses-tu ?

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  40. Suite du commentaire

    Avoir la foi, est-ce dépasser ses doutes ? Dépasser ses doutes est une action de l’homme qui peut signifier que l’homme a, d’une certaine manière très mystérieuse, prise sur son doute. L’homme peut-il dans ce cas supprimer totalement le doute ? Non, car il deviendrait alors étranger au doute mais aussi en même temps séparé de Dieu par sa présence écrasante. On n’a plus assez d’espace pour croire. On est au cœur du volcan. On ne voit plus rien. Ce passage de la foi à la certitude qui fait finalement disparaître la foi nous oblige paradoxalement à laisser de la place au doute. Mais de quoi doit-on douter si c’est nécessaire de le faire ?

    (À suivre)

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  41. Suite

    C’est encore une fois une question aussi intéressante que complexe.

    Le doute rend possible la foi, mais en même temps, il l ‘ampute aussi nécessairement de quelque chose. En relisant cette phrase, je me demande si je suis complètement génial ou complètement fou…

    À suivre

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  42. Le doute ou la foi ? Quel est le meilleur pour l’homme ?

    Celui qui doute et celui qui croit sont tous les deux persuadés d’avoir raison. Leur rêve est d’amener le plus grand nombre de personnes possible à partager leurs opinions. Pour le croyant, les non croyants ne sont que des croyants potentiels à convertir au plus vite. Le croyant aime tous les hommes à condition qu’ils soient tous d’accord avec lui.

    Le penseur et le philosophe ont la capacité de communiquer leur propre réflexion par des textes de leur main. Chaque philosophe peut apporter une idée nouvelle.

    Les croyants, eux, reçoivent la foi d’un texte sacré très ancien qui s’est transmis de génération en génération et qui guide encore leur vie.

    Comment cette tradition religieuse a-t-elle traversé les siècles ? Les gens y croyaient-ils avec conviction ou sous la contrainte, ou bien encore de façon totalement automatique et stéréotypée ?

    Dans la troisième configuration, le croyant respecte les rites et tous les actes religieux de sa religion, mais il n’est pas présent lui-même dans sa prière ou dans son culte. Tu as deviné, j’imagine, que pour moi la quasi-totalité des croyants de toute religion à toute époque et tout autour de la Terre ont été des croyants finalement très peu engagés, se limitant toujours au strict minimum. Ce constat est triste, mais semble indiscutable. Au moins 90% des croyants n’ont fait aucun effort. On comprends alors le désarroi des croyants plus fervents et la difficulté à cohabiter. Tout le monde écoutait le même sermon, mais seuls 10% étaient attentifs et mettaient ces paroles en pratique. Et même si on a entendu le message, on peut toujours l’oublier plus tard ! Comme dans cette blague : « j’ai une très bonne mémoire, mais j’oublie tout ! ». 😉

    J’ajoute encore une question : « comment ces traditions ont-elles pu se transmettre pendant des siècles en s’appuyant sur des gens si peu motivés ?

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    1. Merci pour ce commentaire.

      S’il est vrai que certains croyants n’aiment les non croyants que pour les convertir, ce n’est pas ce que Jésus nous demande. Il a dit « aimez-vous les uns les autres » et non pas « aimez-vous entre chrétiens » (même si nous avons déjà du mal à ce niveau intra-communautaire). Il nous a aussi demandé d’aimer nos ennemis. Cela signifiait, pour les premiers chrétiens, « aimez ceux qui, parmi les Juifs et les païens, vous persécutent ». Enfin, Jésus fréquentait les gens infréquentables aux yeux des Juifs bien comme il faut : les publicains, les Romains et les prostituées.

      Quant à dire que 90% des croyants n’ont pas vécu leur foi à fond au cours de l’histoire, comment en être certain ? Sur quelles données fiables t’appuies-tu pour l’affirmer ? Il n’y a aucune statistique à ce sujet. Et quand bien même il y en aurait, qui es-tu pour juger l’innombrable foule des croyants ?

      En effet, dans l’Évangile de Matthieu, Jésus nous demande de ne pas agir devant les hommes, mais dans le secret, afin que nous ne recherchions pas la vaine gloire de la part de nos semblables, mais l’amour véritable que notre Dieu récompensera en temps voulu (https://www.aelf.org/bible/Mt/6). Si les saints reconnus comme tels par l’Église sont une poignée, il y a certainement de belles œuvres qui sont pratiquées dans la discrétion la plus totale. Aucune statistique ne peut estimer combien de croyants donnent de leur temps, de leur argent, de leur prière, de leurs compétences et même de leur souffrance par amour, pour Dieu et pour leur prochain. Seul l’Éternel le sait et Il nous le révèlera au Jugement dernier. Et nous serons certainement surpris de voir que telle personne que tout le monde tenait pour sainte était un pédophile ou un nazi alors que telle autre que tout le monde considérait comme un connard ou une connasse a donné énormément d’amour en secret.

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  43. Pourquoi ai-je cru ?

    Parce que le hasard est devenu plein de sens.

    Parce que j’ai compris que j’étais une belle conquête pour Dieu (que j’avais des qualités pour lui plaire).

    Parce que rien ne résiste à l’amour et que l’amour résiste à tout.

    Parce que la vie s’est faite multiple.

    Parce que j’ai vu de la fierté dans les yeux de Dieu qui me regardait.

    Parce que le désert est devenu désir.

    Parce qu’honnêtement (c’est sérieux), je suis sûrement son favori.

    Beaucoup de souffrance, ça peut apporter beaucoup d’amour. J’aime Dieu en lui confiant mon trésor accumulé depuis 38 ans.

    En tant qu’athée, on n’a en face de soi que des hommes. Peut-être que Dieu a voulu m’arracher aux mains des hommes en me tirant vers lui.

    Dieu m’a toujours attendu.
    Je l’ai toujours attendu aussi.
    Comme le chemin a été long !
    Je serais l’homme le plus impatient de Dieu.

    La souffrance a creusé profondément mon cœur pour que Dieu puisse y mettre un maximum d’amour.

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  44. C’est beau, Laurent. Tu as bien compris les choses. Nous sommes tous des enfants de Dieu et la vie en général est sacrée : animaux, plantes et humains. Je n’oublie pas non plus les objets et les autres éléments de la nature comme les pierres, l’eau et tout le reste ; tout vient de Dieu. Dans la Genèse, Dieu nous dit bien qu’Il « vit que cela était bon ». Amen.

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  45. Êtes-vous un catholique heureux ?

    Je rassure d’abord tout le monde que je n’ai nullement l’intention ni la possibilité de mesurer votre niveau de bonheur comme on peut le faire pour l’âge, le poids ou la taille d’un individu. Aujourd’hui, j’ai pris conscience de l’extrême difficulté de répondre à cette question.

    Pour un catholique, le bonheur et le malheur non seulement ne s’opposent pas mais peuvent cohabiter ou même s’unir profondément l’un avec l’autre. Pour les grands saints, aucune épreuve, même la plus insupportable, ne peut raccourcir leur bonheur d’un centimètre. Joie splendide ou déchirement atroce, pour eux toute chose ne peut qu’être un cadeau de Dieu adressé à la bonne personne et au bon moment. Je fais l’hypothèse qu’ils ne sont
    plus vraiment capables de distinguer le bonheur du malheur après les avoir si profondément unis.

    Ceux qui ne sont pas (encore) saints ne peuvent comprendre que l’amour de Dieu pour les hommes s’exprime de la même façon au goulag et en France, que toute souffrance n’est peut-être qu’un simple manteau envoyé par Dieu pour nous réchauffer quand la vie se rafraîchit.

    Alors, pour finir, j’ai une mauvaise nouvelle et une bonne nouvelle : la mauvaise, c’est que ce bonheur parfait n’est accessible qu’aux saints et qu’on ne peut pas devenir saint en réussissant un concours, par exemple, ou en décrochant ce titre comme on gagne au loto !!! La très bonne nouvelle, c’est que personne ne peut vous empêcher de participer !!!!!!!

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    1. Merci pour ce commentaire, Laurent.

      La question du malheur est très délicate. Avant de disserter sur cela, rappelons-nous que la souffrance est un mal en soi, qu’elle est absurde et qu’elle n’est pas voulue par Dieu. Comme conséquence douloureuse du péché, elle est l’œuvre du diable, qui est l’ennemi juré du Seigneur et de ses créatures chéries que sont les humains.

      Les chrétiens sont tout aussi éprouvés que les autres hommes et femmes. Mais ce qui peut les rendre plus heureux que la moyenne (et moi non plus, je n’ai pas de quoi mesurer si c’est le cas), c’est qu’ils se savent profondément aimés de Dieu. Ils sont également mus par l’espérance d’aller au Ciel après leur mort, là où il n’y a plus aucune souffrance puisqu’il y a 100% d’amour et 0% de péché.

      Après, tout être humain connaît la souffrance car le monde dans lequel nous vivons n’est pas parfait ; il est marqué par le péché et par ses conséquences que sont la souffrance et la mort. Mais les chrétiens croient en un Dieu qui souffre avec eux sur la croix et qui choisit de s’abaisser jusque dans leurs pires galères pour les sauver. Comme le Christ au Golgotha, le croyant peut décider d’offrir ses souffrances à Dieu pour autrui. Cela ne supprime pas ce mal absurde, mais lui donne un sens positif, donc le rend certainement plus supportable. D’autre part, des scientifiques ont prouvé que la fait de prier une divinité aimante et protectrice (quel que soit le nom qu’on lui donne) sécrète de la dopamine dans le cerveau. En d’autres termes, avoir la foi et prier rend plus heureux, d’un point de vue purement psychologique.

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